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DE L'ESPRIT DES LOIS = VẠN PHÁP TINH LÝ (par Montesquieu)

Chủ đề trong 'Khoa học Pháp lý' bởi Constancy, 16/11/2003.

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  1. Constancy

    Constancy Thành viên mới

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    CHAPITRE XXII
    Réflexion particulière. ​
    Des gens frappés de ce qui se pratique dans quelques Etats, pensent qu''''il faudrait qu''''en France il y eût des lois qui engageassent les nobles à faire le commerce. Ce serait le moyen d''''y détruire la noblesse, sans aucune utilité pour le commerce. La pratique de ce pays est très sage : Les négociants n''''y sont pas nobles; mais ils peuvent le devenir. Ils ont l''''espérance d''''obtenir la noblesse, sans en avoir l''''inconvénient actuel. Ils n''''ont pas de moyen plus sûr de sortir de leur profession que de la bien faire, ou de la faire avec bonheur; chose qui est ordinairement attachée à la suffisance.
    Les lois qui ordonnent que chacun reste dans sa profession, et la fasse passer à ses enfants, ne sont et ne peuvent être utiles que dans les Etats a despotiques, où personne ne peut, ni ne doit avoir d''''émulation.
    Qu''''on ne dise pas que chacun fera mieux sa profession lorsqu''''on ne pourra pas la quitter pour une autre. Je dis qu''''on fera mieux sa profession, lorsque ceux qui y auront excellé espéreront de parvenir à une autre.
    L''''acquisition qu''''on peut faire de la noblesse à prix d''''argent encourage beaucoup les négociants à se mettre en état d''''y parvenir. Je n''''examine pas si l''''on fait bien de donner ainsi aux richesses le prix de la vertu : il y a tel gouvernement où cela peut être très utile.
    En France, cet état de la robe qui se trouve entre la grande noblesse et le peuple; qui, sans avoir le brillant de celle-là, en a tous les privilèges; cet Etat qui laisse les particuliers dans la médiocrité, tandis que le corps dépositaire des lois est dans la gloire; cet Etat encore dans lequel on n''''a de moyen de se distinguer que par la suffisance et par la vertu; profession honorable, mais qui en laisse toujours voir une plus distinguée : cette noblesse toute guerrière, qui pense qu''''en quelque degré de richesses que l''''on soit, il faut faire sa fortune; mais qu''''il est honteux d''''augmenter son bien, si on ne commence par le dissiper; cette partie de la nation, qui sert toujours avec le capital de son bien; qui, quand elle est ruinée, donne sa place à une autre qui servira avec son capital encore; qui va à la guerre pour que personne n''''ose dire qu''''elle n''''y a pas été; qui, quand elle ne peut espérer les richesses, espère les honneurs; et, lorsqu''''elle ne les obtient pas, se console, parce qu''''elle a acquis de l''''honneur: toutes ces choses ont nécessairement contribué à la grandeur de ce royaume. Et si, depuis deux ou trois siècles, il a augmenté sans cesse sa puissance, il faut attribuer cela à la bonté de ses lois, non pas à la fortune, qui n''''a pas ces sortes de confiance.
    a. Effectivement cela y est souvent ainsi établi.
    Được constancy sửa chữa / chuyển vào 09:37 ngày 17/02/2004
  2. Constancy

    Constancy Thành viên mới

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    CHAPITRE XXIII
    A quelles nations il est désavantageux de faire le commerce. ​
    Les richesses consistent en fonds de terre, ou en effets mobiliers : les fonds de terre de chaque pays sont ordinairement possédés par ses habitants. La plupart des Etats ont des lois qui dégoûtent les étrangers de l''acquisition de leurs terres; il n''y a même que la présence du maître qui les fasse valoir : ce genre de richesses appartient donc à chaque Etat en particulier. Mais les effets mobiliers, comme l''argent, les billets, les lettres de change, les actions sur les compagnies, les vaisseaux, toutes les marchandises, appartiennent au monde entier, qui, dans ce rapport, ne compose qu''un seul Etat, dont toutes les sociétés sont les membres : le peuple qui possède le plus de ces effets mobiliers de l''univers, est le plus riche. Quelques Etats en ont une immense quantité : ils les acquièrent chacun par leurs denrées, par le travail de leurs ouvriers, par leur industrie, par leurs découvertes, par le hasard même. L''avarice des nations se dispute les meubles de tout l''univers. Il peut se trouver un Etat si malheureux, qu''il sera privé des effets des autres pays, et même encore de presque tous les siens : les propriétaires des fonds de terre n''y seront que les colons des étrangers. Cet Etat manquera de tout, et ne pourra rien acquérir, il vaudrait bien mieux qu''il n''eût de commerce avec aucune nation du monde : c''est le commerce qui, dans les circonstances où il se trouvait, l''a conduit à la pauvreté.
    Un pays qui envoie toujours moins de marchandises ou de denrées qu''il n''en reçoit, se met lui-même en équilibre en s''appauvrissant : il recevra toujours moins, jusqu''à ce que, dans une pauvreté extrême, il ne reçoive plus rien
    Dans les pays de commerce, l''argent qui s''est tout à coup évanoui, revient, parce que les Etats qui l''ont reçu le doivent : dans les Etats dont nous parlons, l''argent ne revient jamais, parce que ceux qui l''ont pris ne doivent rien.
    La Pologne servira ici d''exemple. Elle n''a presque aucune des choses que nous appelons les effets mobiliers de l''univers, si ce n''est le blé de ses terres. Quelques seigneurs possèdent des provinces entières; ils pressent le laboureur pour avoir une plus grande quantité de blé qu''ils puissent envoyer aux étrangers, et se procurer les choses que demande leur luxe. Si la Pologne ne commerçait avec aucune nation, ses peuples seraient plus heureux. Ses grands, qui n''auraient que leur blé, le donneraient à leurs paysans pour vivre; de trop grands domaines leur seraient à charge, ils les partageraient à leurs paysans; tout le monde, trouvant des peaux ou des laines dans ses troupeaux, il n''y aurait plus une dépense immense à faire pour les habits; les grands, qui aiment toujours le luxe, et qui ne le pourraient trouver que dans leur pays, encourageraient les pauvres au travail. Je dis que cette nation serait plus florissante, à moins qu''elle ne devînt barbare : chose que les lois pourraient prévenir.
    Considérons à présent le Japon. La quantité excessive de ce qu''il peut recevoir produit la quantité excessive de ce qu''il peut envoyer : les choses seront en équilibre, comme si l''importation et l''exportation étaient modérées et d''ailleurs cette espèce d''enflure produira à l''Etat mille avantages: il y aura plus de consommation, plus de choses sur lesquelles les arts peuvent s''exercer, plus d''hommes employés, plus de moyens d''acquérir de la puissance. Il peut arriver des cas où l''on ait besoin d''un secours prompt, qu''un Etat si plein peut donner plutôt qu''un autre. Il est difficile qu''un pays n''ait des choses superflues : mais c''est la nature du commerce de rendre les choses superflues utiles, et les utiles nécessaires. L''Etat pourra donc donner les choses nécessaires à un plus grand nombre de sujets.
    Disons donc que ce ne sont point les nations qui n''ont besoin de rien qui perdent à faire le commerce; ce sont celles qui ont besoin de tout. Ce ne sont point les peuples qui se suffisent à eux-mêmes, mais ceux qui n''ont rien chez eux, qui trouvent de l''avantage à ne trafiquer avec personne.
    Hết quyển XX
    Tấm lòng son!

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