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L'art d'être grand-père (1877) - Victor Hugo

Chủ đề trong 'Pháp (Club de Francais)' bởi Angelique, 25/11/2001.

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  1. Angelique

    Angelique Thành viên quen thuộc

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    La face de la bête est terrible; on y sent
    L'Ignoré, l'éternel problème éblouissant
    Et ténébreux, que l'homme appelle la Nature;
    On a devant soi l'ombre informe, l'aventure
    Et le joug, l'esclavage et la rébellion,
    Quand on voit le visage effrayant du lion;
    Le monstre orageux, rauque, effréné, n'est pas libre,
    Ô stupeur! et quel est cet étrange équilibre
    Composé de splendeur et d'horreur, l'univers,
    Où règne un Jéhovah dont Satan est l'envers;
    Où les astres, essaim lumineux et livide,
    Semblent pris dans un bagne, et fuyant dans le vide,
    Et jetés au hasard comme on jette les dés,
    Et toujours à la chaîne et toujours évadés ?
    Quelle est cette merveille effroyable et divine
    Où, dans l'éden qu'on voit, c'est l'enfer qu'on devine,
    Où s'éclipse, ô terreur, espoirs évanouis,
    L'infini des soleils sous l'infini des nuits,
    Où, dans la brute, Dieu disparaît et s'efface ?
    Quand ils ont devant eux le monstre face à face,
    Les mages, les songeurs vertigineux des bois,
    Les prophètes blêmis à qui parlent des voix,
    Sentent on ne sait quoi d'énorme dans la bête;
    Pour eux l'amer rictus de cette obscure tête,
    C'est l'abîme, inquiet d'être trop regardé,
    C'est l'éternel secret qui veut être gardé
    Et qui ne laisse pas entrer dans ses mystères
    La curiosité des pâles solitaires;
    Et ces hommes, à qui l'ombre fait des aveux,
    Sentent qu'ici le sphinx s'irrite, et leurs cheveux
    Se dressent, et leur sang dans leurs veines se fige
    Devant le froncement de sourcil du prodige.
  2. Angelique

    Angelique Thành viên quen thuộc

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    Toutes sortes d'enfants, blonds, lumineux, vermeils,
    Dont le bleu paradis visite les sommeils
    Quand leurs yeux sont fermés la nuit dans les alcôves,
    Sont là, groupés devant la cage aux bêtes fauves;
    Ils regardent.
    Ils ont sous les yeux l'élément,
    Le gouffre, le serpent tordu comme un tourment,
    L'affreux dragon, l'onagre inepte, la panthère,
    Le chacal abhorré des spectres, qu'il déterre,
    Le gorille, fantôme et tigre, et ces ban***s,
    Les loups, et les grands lynx qui tutoyaient jadis
    Les prophètes sacrés accoudés sur des bibles;
    Et, pendant que ce tas de prisonniers terribles
    Gronde, l'un vil forçat, l'autre arrogant proscrit,
    Que fait le groupe rose et charmant ? Il sourit.
    L'abîme est là qui gronde et les enfants sourient.
    Ils admirent. Les voix épouvantables crient
    Tandis que cet essaim de fronts pleins de rayons,
    Presque ailé, nous émeut comme si nous voyions
    L'aube s'épanouir dans une géorgique,
    Tandis que ces enfants chantent, un bruit tragique
    Va, chargé de colère et de rébellions
    Du cachot des vautours au bagne des lions.
    Et le sourire frais des enfants continue.
    Devant cette douceur suprême, humble, ingénue,
    Obstinée, on s'étonne, et l'esprit stupéfait
    Songe, comme aux vieux temps d'Orphée et de Japhet,
    Et l'on se sent glisser dans la spirale obscure
    Du vertige, où tombaient Job, Thalès, Épicure,
    Où l'on cherche à tâtons quelqu'un, ténébreux puits
    Où l'âme ***: Réponds! où Dieu ***: Je ne puis !
    Oh! si la conjecture antique était fondée,
    Si le rêve inquiet des mages de Chaldée,
    L'hypothèse qu'Hermès et Pythagore font,
    Si ce songe farouche était le vrai profond;
    La bête parmi nous, si c'était là Tantale!
    Si la réalité redoutable et fatale
    C'était ceci: les loups, les boas, les mammons
    Masques sombres, cachant d'invisibles démons!
    Oh! ces êtres affreux dont l'ombre est le repaire,
    Ces crânes aplatis de tigre et de vipère,
    Ces vils fronts écrasés par le talon divin,
    L'ours, rêveur noir, le singe, effroyable sylvain,
    Ces rictus convulsifs, ces faces insensées,
    Ces stupides instincts menaçant nos pensées,
    Ceux-ci pleins de l'horreur nocturne des forêts,
    Ceux-là, fuyants aspects, flottants, confus, secrets,
    Sur qui la mer répand ses moires et ses nacres,
    Ces larves, ces passants des bois, ces simulacres,
    Ces vivants dans la tombe animale engloutis,
    Ces fantômes ayant pour loi les appétits,
    Ciel bleu! s'il était vrai que c'est là ce qu'on nomme
    Les damnés, expiant d'anciens crimes chez l'homme,
    Qui, sortis d'une vie antérieure, ayant
    Dans les yeux la terreur d'un passé foudroyant,
    Viennent, balbutiant d'épouvante et de haine,
    Dire au milieu de nous les mots de la géhenne,
    Et qui tâchent en vain d'exprimer leur tourment
    A notre verbe avec le sourd rugissement;
    Tas de forçats qui grince et gronde, aboie et beugle;
    Muets hurlants qu'éclaire un flamboiement aveugle;
    Oh! s'ils étaient là. nus sous le destin de fer,
    Mé***ant vaguement sur l'éternel enfer;
    Si ces mornes vaincus de la nature immense
    Se croyaient à jamais bannis de la clémence;
    S'ils voyaient les soleils s'éteindre par degrés,
    Et s'ils n'étaient plus rien que des désespérés;
    Oh! dans l'accablement sans fond, quand tout se brise,
    Quand tout s'en va, refuse et fuit, quelle surprise,
    Pour ces êtres méchants et tremblants à la fois,
    D'entendre tout à coup venir ces jeunes voix!
    Quelqu'un est là! Qui donc? On parle! ô noir problème!
    Une blancheur paraît sur la muraille blême
    Où chancelle l'obscure et morne vision.
    Le léviathan voit accourir l'alcyon!
    Quoi ! le déluge voit arriver la colombe!
    La clarté des berceaux filtre à travers la tombe
    Et pénètre d'un jour clément les condamnés!
    Les spectres ne sont point haïs des nouveau-nés!
    Quoi! l'araignée immense ouvre ses sombres toiles!
    Quel rayon qu'un regard d'enfant, saintes étoiles!
    Mais puisqu'on peut entrer, on peut donc s'en aller!
    Tout n'est donc pas fini ! L'azur vient nous parler!
    Le ciel est plus céleste en ces douces prunelles!
    C'est quand Dieu, pour venir des voûtes éternelles
    Jusqu'à la terre, triste et funeste milieu,
    Passe à travers l'enfant qu'il est tout à fait Dieu!
    Quoi ! le plafond difforme aurait une fenêtre!
    On verrait l'impossible espérance renaître !
    Quoi! l'on pourrait ne plus mordre, ne plus grincer!
    Nous représentons-nous ce qui peut se passer
    Dans les craintifs cerveaux des bêtes formidables ?
    De la lumière au bas des gouffres insondables!
    Une intervention de visages divins!
    La torsion du mal dans les brûlants ravins
    De l'enfer misérable est soudain apaisée
    Par d'innocents regards purs comme la rosée!
    Quoi! l'on voit des yeux luire et l'on entend des pas!
    Est-ce que nous savons s'ils ne se mettent pas,
    Ces monstres, à songer, sitôt la nuit venue,
    S'appelant, stupéfaits de cette aube inconnue
    Qui se lève sur l'âpre et sévère horizon ?
    Du pardon vénérable ils ont le saint frisson;
    Il leur semble sentir que les chaînes les quittent;
    Les échevèlements des crinières mé***ent;
    L'enfer, cette ruine, est moins trouble et moins noir;
    Et l'oeil presque attendri de ces captifs croit voir
    Dans un pur demi-jour qu'un ciel lointain azure
    Grandir l'ombre d'un temple au seuil de la masure.
    Quoi! l'enfer finirait! l'ombre entendrait raison!
    Ô clémence! ô lueur dans l'énorme prison!
    On ne sait quelle attente émeut ces coeurs étranges.
    Quelle promesse au fond du sourire des anges !
  3. Angelique

    Angelique Thành viên quen thuộc

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    JEANNE ENDORMIE. ??" II
    Elle dort; ses beaux yeux se rouvriront demain;
    Et mon doigt qu'elle tient dans l'ombre emplit sa main;
    Moi, je lis, ayant soin que rien ne la réveille,
    Des journaux pieux; tous m'insultent; l'un conseille
    De mettre à Charenton quiconque lit mes vers;
    L'autre voue au bûcher mes ouvrages pervers;
    L'autre, dont une larme humecte les paupières,
    Invite les passants à me jeter des pierres;
    Mes écrits sont un tas lugubre et vénéneux
    Où tous les noirs dragons du mal tordent leurs noeuds;
    L'autre croit à l'enfer et m'en déclare apôtre;
    L'un m'appelle Antechrist, l'autre Satan, et l'autre
    Craindrait de me trouver le soir au coin d'un bois;
    L'un me tend la ciguë et l'autre me ***: Bois!
    J'ai démoli le Louvre et tué les otages;
    Je fais rêver au peuple on ne sait quels partages;
    Paris en flamme envoie à mon front sa rougeur;
    Je suis incendiaire, assassin, égorgeur,
    Avare, et j'eusse été moins sombre et moins sinistre
    Si l'empereur m'avait voulu faire ministre;
    Je suis l'empoisonneur public, le meurtrier;
    Ainsi viennent en foule autour de moi crier
    Toutes ces voix jetant l'affront, sans fin, sans trêve;
    Cependant l'enfant dort, et, comme si son rêve
    Me disait:??"Sois tranquille, ô père, et sois clément!??"
    Je sens sa main presser la mienne doucement.
  4. Angelique

    Angelique Thành viên quen thuộc

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    Mon âme est faite ainsi que jamais ni l'idée,
    Ni l'homme, quels qu'ils soient, ne l'ont intimidée;
    Toujours mon coeur, qui n'a ni bible ni koran,
    Dédaigna le sophiste et brava le tyran;
    Je suis sans épouvante étant sans convoitise;
    La peur ne m'éteint pas et l'honneur seul m'attise;
    J'ai l'ankylose altière et lourde du rocher;
    Il est fort malaisé de me faire marcher
    Par désir en avant ou par crainte en arrière;
    Je résiste à la force et cède à la prière,
    Mais les biens d'ici-bas font sur moi peu d'effet;
    Et je déclare, amis, que je suis satisfait,
    Que mon ambition suprême est assouvie,
    Que je me reconnais payé dans cette vie,
    Et que les dieux cléments ont comblé tous mes veux.
    Tant que sur cette terre, où vraiment je ne veux
    Ni socle olympien, ni colonne trajane,
    On ne m'ôtera pas le sourire de Jeanne.
  5. Angelique

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    CHANT SUR LE BERCEAU
    Je veille. Ne crains rien. J'attends que tu t'endormes.
    Les anges sur ton front viendront poser leurs bouches.
    Je ne veux pas sur toi d'un rêve ayant des formes
    Farouches;
    Je veux qu'en te voyant là, ta main dans la mienne,
    Le vent change son bruit d'orage en bruit de lyre.
    Et que sur ton sommeil la sinistre nuit vienne
    Sourire.
    Le poète est penché sur les berceaux qui tremblent;
    Il leur parle, il leur *** tout bas de tendres choses,
    Il est leur amoureux, et ses chansons ressemblent
    Aux roses.
    Il est plus pur qu'avril embaumant la pelouse
    Et que mai dont l'oiseau vient piller la corbeille;
    Sa voix est un frisson d'âme, à rendre jalouse
    L'abeille;
    Il adore ces nids de soie et de dentelles;
    Son coeur a des gaîtés dans la fraîche demeure
    Qui font rire aux éclats avec des douceurs telles
    Qu'on pleure;
    Il est le bon semeur des fraîches allégresses;
    Il rit. Mais si les rois et leurs valets sans nombre
    Viennent, s'il voit briller des prunelles tigresses
    Dans l'ombre,
    S'il voit du Vatican, de Berlin ou de Vienne
    Sortir un guet-apens, une horde, une bible,
    Il se dresse, il n'en faut pas plus pour qu'il devienne
    Terrible.
    S'il voit ce basilic, Rome, ou cette araignée,
    Ignace, ou ce vautour, Bismarck, faire leur crime,
    Il gronde, il sent monter dans sa strophe indignée
    L'abîme.
    C'est ***. Plus de chansons. L'avenir qu'il réclame,
    Les peuples et leur droit, les rois et leur bravade,
    Sont comme un tourbillon de tempête où cette âme
    S'évade.
    Il accourt. Reviens, France, à ta fierté première!
    Délivrance! Et l'on voit cet homme qui se lève
    Ayant Dieu dans le coeur et dans l'oeil la lumière
    Du glaive.
    Et sa pensée, errante alors comme les proues
    Dans l'onde et les drapeaux dans les noires mêlées,
    Est un immense char d'aurore avec des roues
    Ailées.
  6. Angelique

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    LA CICATRICE
    Une cro?ằte assez laide est sur la cicatrice.
    Jeanne l'arrache, et saigne, et c'est là son caprice;
    Elle arrive, montrant son doigt presque en lambeau.
    õ?"J'ai, me ***-elle, ôt?â la peau de mon bobo.õ?"
    Je la gronde, elle pleure, et, la voyant en larmes,
    Je deviens plat.õ?"Faisons la paix, je rends les armes,
    Jeanne, à con***ion que tu me souriras.õ?"
    Alors la douce enfant s'est jet?âe en mes bras,
    Et m'a ***, de son air indulgent et supr?ême:
    õ?"Je ne me ferai plus de mal, puisque je t'aime.õ?"
    Et nous voilà contents, en ce tendre abandon,
    Elle de ma cl?âmence et moi de son pardon.
  7. Angelique

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    UNE TAPE
    la petite main sort une grosse tape.
    ??"Grand-père, grondez-la! Quoi! c'est vous qu'elle frappe!
    Vous semblez avec plus d'amour la regarder!
    Grondez donc! ??" L'aïeul ***: ??"Je ne puis plus gronder!
    Que voulez-vous ? Je n'ai gardé que le sourire.
    Quand on a vu Judas trahir, Néron proscrire,
    Satan vaincre, et régner les fourbes ténébreux,
    Et quand on a vidé son coeur profond sur eux;
    Quand on a dépensé la sinistre colère;
    Quand, devant les forfaits que l'église tolère,
    Que la chaire salue et que le prêtre admet,
    On a rugi, debout sur quelque âpre sommet;
    Quand sur l'invasion monstrueuse du parthe,
    Quand sur les noirs serments vomis par Bonaparte,
    Quand sur l'assassinat des lois et des vertus,
    Sur Paris sans Barbès, sur Rome sans Brutus,
    Sur le tyran qui flotte et sur l'état qui sombre,
    Triste, on a fait planer l'immense strophe sombre;
    Quand on a remué le plafond du cachot;
    Lorsqu'on a fait sortir tout le bruit de là-haut,
    Les imprécations, les éclairs, les huées
    De la ****rne affreuse et sainte des nuées;
    Lorsqu'on a, dans des jours semblables à des nuits,
    Roulé toutes les voix du gouffre, les ennuis
    Et les cris, et les pleurs pour la France trahie,
    Et l'ombre, et Juvénal, augmenté d'Isaïe,
    Et des écroulements d'iambes furieux
    Ainsi que des rochers de haine dans les cieux;
    Quand on a châtié jusqu'aux morts dans leurs tombes;
    Lorsqu'on a puni l'aigle à cause des colombes,
    Et souffleté Nemrod, César, Napoléon,
    Qu'on a questionné même le Panthéon,
    Et fait trembler parfois cette haute bâtisse;
    Quand on a fait sur terre et sous terre justice,
    Et qu'on a nettoyé de miasmes l'horizon,
    Dame! on rentre un peu las, c'est vrai, dans sa maison;
    On ne se fâche pas des mouches familières;
    Les légers coups de bec qui sortent des volières,
    Le doux rire moqueur des nids mélodieux,
    Tous ces petits démons et tous ces petits dieux
    Qu'on appelle marmots et bambins, vous enchantent;
    Même quand on les sent vous mordre, on croit qu'ils chantent.
    Le pardon, quel repos! Soyez Dante et Caton
    Pour les puissants, mais non pour les petits. Va-t-on
    Faire la grosse voix contre ce frais murmure ?
    Va-t-on pour les moineaux endosser son armure ?
    Bah ! contre de l'aurore est-ce qu'on se défend ?
    Le tonnerre chez lui doit être bon enfant.
  8. Angelique

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    Ma Jeanne, dont je suis doucement insensé,
    Étant femme, se sent reine; tout l'A B C
    Des femmes, c'est d'avoir des bras blancs, d'être belles,
    De courber d'un regard les fronts les plus rebelles,
    De savoir avec rien, des bouquets, des chiffons,
    Un sourire, éblouir les coeurs les plus profonds,
    D'être, à côté de l'homme ingrat, triste et morose,
    Douces plus que l'azur, roses plus que la rose;
    Jeanne le sait; elle a trois ans, c'est l'âge mûr;
    Rien ne lui manque; elle est la fleur de mon vieux mur,
    Ma contemplation, mon parfum, mon ivresse;
    Ma strophe, qui près d'elle a l'air d'une pauvresse,
    L'implore, et reçoit d'elle un rayon; et l'enfant
    Sait déjà se parer d'un chapeau triomphant,
    De beaux souliers vermeils, d'une robe étonnante;
    Elle a des mouvements de mouche frissonnante;
    Elle est femme, montrant ses rubans bleus ou verts,
    Et sa fraîche toilette, et son âme au travers;
    Elle est de droit céleste et par devoir jolie;
    Et son commencement de règne est ma folie.
  9. Angelique

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    Jeanne était au pain sec dans le cabinet noir,
    Pour un crime quelconque, et, manquant au devoir,
    J'allai voir la proscrite en pleine forfaiture,
    Et lui glissai dans l'ombre un pot de confiture
    Contraire aux lois. Tous ceux sur qui, dans ma cité,
    Repose le salut de la société
    S'indignèrent, et Jeanne a *** d'une voix douce:
    ??"Je ne toucherai plus mon nez avec mon pouce;
    Je ne me ferai plus griffer par le minet.
    Mais on s'est recrié:??"Cette enfant vous connaît;
    Elle sait à quel point vous êtes faible et lâche.
    Elle vous voit toujours rire quand on se fâche.
    Pas de gouvernement possible. A chaque instant
    L'ordre est troublé par vous; le pouvoir se détend;
    Plus de règle. L'enfant n'a plus rien qui l'arrête.
    Vous démolissez tout.??"Et j'ai baissé la tête,
    Et j'ai ***:??"Je n'ai rien à répondre à cela,
    J'ai tort. Oui, c'est avec ces indulgences-là
    Qu'on a toujours conduit les peuples à leur perte.
    Qu'on me mette au pain sec.??"Vous le méritez, certe,
    On vous y mettra.??"Jeanne alors, dans son coin noir,
    M'a *** tout bas, levant ses yeux si beaux à voir,
    Pleins de l'autorité des douces créatures:
    ??"Eh bien' moi, je t'irai porter des confitures.
  10. Angelique

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    CHANSON
    POUR FAIRE DANSER EN ROND
    LES PETITS ENFANTS
    Grand bal sous le tamarin.
    On danse et l'on tambourine.
    Tout bas parlent, sans chagrin,
    Mathurin à Mathurine,
    Mathurine à Mathurin.
    C'est le soir, quel joyeux train !
    Chantons à pleine poitrine
    Au bal plutôt qu'au lutrin.
    Mathurin a Mathurine,
    Mathurine a Mathurin.
    Découpé comme au burin,
    L'arbre, au bord de l'eau marine,
    Est noir sur le ciel serein.
    Mathurin a Mathurine,
    Mathurine a Mathurin.
    Dans le bois rôde Isengrin.
    Le magister endoctrine
    Un moineau pillant le grain.
    Mathurin a Mathurine,
    Mathurine a Mathurin.
    Broutant l'herbe brin à brin,
    Le lièvre a dans la narine
    L'appétit du romarin,
    Mathurin a Mathurine,
    Mathurine a Mathurin.
    Sous l'ormeau le pèlerin
    Demande à la pèlerine
    Un baiser pour un quatrain.
    Mathurin a Mathurine,
    Mathurine a Mathurin.
    Derrière un pli de terrain,
    Nous entendons la clarine
    Du cheval d'un voiturin.
    Mathurin a Mathurine,
    Mathurine a Mathurin.

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