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Le Petit Prince

Chủ đề trong 'Pháp (Club de Francais)' bởi Odetta, 03/02/2002.

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  1. Odetta

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    CHAPITRE V
    Chaque jour j'apprennais quelque chose sur la planète, sur le départ, sur le voyage. Ca venait tout doucement, au hasard des réflexions. C'est ainsi que, le troisième jour, je connus le drame des baobabs.
    Cette fois-ci encore fut grâce au mouton, car brusquement le petit prince m'interrogea, comme pris d'un doute grave:
    -C'est bien vrai, n'est-ce pas, que les moutons mangent les arbustes?
    -Oui. C'est vrai.
    -Ah! Je suis content.
    Je ne compris pas pourquoi il était si important que les moutons mangeassent les arbustes. Mais le petit prince ajouta:
    -Par conséquent ils mangent aussi les baobabs?
    Je fis remarquer au petit prince que les baobabs ne sont pas des arbustes, mais des arbres grand comme des églises et que, si même il emportait avec lui tout un troupeau d'éléphants, ce troupeau ne viendrait pas à bout d'un seul baobab.
    L'idée du troupeau d'éléphants fit rire le petit prince:
    -Il faudrait les mettre les uns sur les autres...
    Mais il remarqua avec sagesse:
    -Les baobabs, avant de grandir, ça commence par être petit.
    -C'est exact! Mais pourquoi veux-tu que tes moutons mangent les petits baobabs?
    Il me répon***: "Ben! Voyons!" comme il s'agissait là d'une évidence. Et il me fallut un grand effort d'intelligence pour comprendre à moi seul ce problème.
    Et en effet, sur la planète du petit prince, il y avait comme sur toutes les planètes, de bonnes herbes et de mauvaises herbes. Par conséquent de bonnes graines de bonnes herbes et de mauvaises graines de mauvaises herbes. Mais les graines sont invisibles. Elles dorment dans le secrèt de la terre jusqu'à ce qu'il prenne fantaisie à l'une d'elles de se réveiller. Alors elle s'étire, et pousse d'abord timidement vers le soleil une ravissante petite brindille de radis ou de rosier, on peut la laisser pousser comme elle veut. Mais s'il s'agit d'une mauvaise plante, il faut arracher la plante aussitôt, dès qu'on a su la reconnaître. Or il y avait des graines terribles sur la planète du petit prince... c'étaient les graines de baobabs. le sol de la planète en était infesté. Or un baobab, si l'on si prend trop tard, on ne peut jamais plus s'en débarasser. Il encombre toute la planète. Il la perfore de ses racines. Et si la planète est trop petite, et si les baobabs sont trop nombreux, ils la font éclater.
    "C'est une question de discipline, me disait plus tard le petit prince. Quand on a terminé sa toilette du matin, il faut faire soigneusement la toilette de la planète. Il faut s'astreindre réguliérement à arracher les baobabs dès qu'on les distingue d'avec les rosiers auxquels ils se rassemblent beaucoup quand ils sont très jeunes. C'est un travail très ennuyeux, mais très facile."
    Et un jour il me conseilla de m'appliquer à réussir un beau dessin, pour bien faire entrer ça dans la tête des enfants de chez moi. "S'ils voyagent un jour, me disait-il, ça pourra leur servir. Il est quelquefois sans inconvénient de remettre à plus tard son travail. Mais, s'il s'agit des baobabs, c'est toujours une catastrophe. J'ai connu une planète, habitée par un paresseux. Il avait négligé trois arbustes..."
    Et, sur les indications du petit prince, j'ai dessiné cette planète-là. Je n'aime guère prendre le ton d'un moraliste. Mais le danger des baobabs est si peu connu, et les risques courus par celui qui s'égarerait dans un astéroïde sont si considérables, que, pour une fois, je fais exception à ma réserve. Je dis: "Enfants! Faites attention aux baobabs!" C'est pour avertir mes amis du danger qu'ils frôlaient depuis longtemps, comme moi-même, sans le connaître, que j'ai tant travaillé ce dessin-là. la leçon que je donnais en valait la peine. Vous vous demanderez peut-être: Pourquoi n'y a-t-il pas dans ce livre, d'autres dessins aussi grandioses que le dessin des baobabs? La réponse est bien simple: J'ai essayé mais je n'ai pas pu réussir. Quand j'ai dessiné les baobabs j'ai été animé par le sentiment de l'urgence.
  2. Odetta

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    CHAPITRE VI
    Ah! petit prince, j'ai compris, peu à peu, ainsi, ta petite vie mélancolique. Tu n'avais eu longtemps pour ta distraction que la douceur des couchers du soleil. J'ai appris ce détail nouveau, le quatrième jour au matin, quand tu m'as ***:
    -J'aime bien les couchers de soleil. Allons voir un coucher de soleil...
    -Mais il faut attendre...
    -Attendre quoi?
    -Attendre que le soleil se couche.
    Tu as eu l'air très surpris d'abord, et puis tu as ri de toi-même. Et tu m'as ***:
    -Je me crois toujours chez moi!
    En effet. Quand il est midi aux Etats-Unis, le soleil, tout le monde sait, se couche sur la France. Il suffirait de pouvoir aller en France en une minute pour assister au coucher de soleil. Malheureusement la France est bien trop éloignée. Mais, sur ta si petite planète, il te suffirait de tirer ta chaise de quelques pas. Et tu regardais le crépuscule chaque fois que tu le désirais...
    -Un jour, j'ai vu le soleil se coucher quarrante-trois fois!
    Et un peu plus tard tu ajoutais:
    -Tu sais... quand on est tellement triste on aime les couchers de soleil...
    -Le jour des quarante-trois fois tu étais donc tellement triste? Mais le petit prince ne répontit pas.
  3. Odetta

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    CHAPITRE VI
    Ah! petit prince, j'ai compris, peu à peu, ainsi, ta petite vie mélancolique. Tu n'avais eu longtemps pour ta distraction que la douceur des couchers du soleil. J'ai appris ce détail nouveau, le quatrième jour au matin, quand tu m'as ***:
    -J'aime bien les couchers de soleil. Allons voir un coucher de soleil...
    -Mais il faut attendre...
    -Attendre quoi?
    -Attendre que le soleil se couche.
    Tu as eu l'air très surpris d'abord, et puis tu as ri de toi-même. Et tu m'as ***:
    -Je me crois toujours chez moi!
    En effet. Quand il est midi aux Etats-Unis, le soleil, tout le monde sait, se couche sur la France. Il suffirait de pouvoir aller en France en une minute pour assister au coucher de soleil. Malheureusement la France est bien trop éloignée. Mais, sur ta si petite planète, il te suffirait de tirer ta chaise de quelques pas. Et tu regardais le crépuscule chaque fois que tu le désirais...
    -Un jour, j'ai vu le soleil se coucher quarrante-trois fois!
    Et un peu plus tard tu ajoutais:
    -Tu sais... quand on est tellement triste on aime les couchers de soleil...
    -Le jour des quarante-trois fois tu étais donc tellement triste? Mais le petit prince ne répontit pas.
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    CHAPITRE VII
    Le cinquième jour, toujours grâce au mouton, ce secrèt de la vie du petit prince me fut révélé. Il me demanda avec brusquerie, sans préambule, comme le fruit d'un problème longtemps mé***é en silence:
    -Un mouton, s'il mange les arbustes, il mange aussi les fleurs?
    -Un mouton mange tout ce qu'il rencontre.
    -Même les fleurs qui ont des épines?
    -Oui. Même les fleurs qui ont des épines.
    -Alors les épines, à quoi servent-elles?
    Je ne le savais pas. J'étais alors très occupé à essayer de dévisser un boulon trop serré de mon moteur. J'étais très soucieux car ma panne commençait de m'apparaître comme très grave, et l'eau à boire qui s'épuisait me faisait craindre le pire.
    -Les épines, à quoi servent-elles?
    Le petit prince ne renonçait jamais à une question, une fois qu'il l'avait posée. J'étais irrité par mon boulon et je répondis n'importe quoi:
    -Les épines, ça ne sert à rien, c'est de la pure méchanceté de la part des fleurs!
    -Oh!
    Mais après un silence il me lança, avec une sorte de rancune:
    -Je ne te crois pas! les fleures sont faibles. Elles sont naives. Elles se rassurent comme elles peuvent. Elles se croient terribles avec leurs épines...
    Je ne répondis rien. A cet instant-là je me disais: "Si ce boulon résiste encore, je le ferai sauter d'un coup de marteau." Le petit prince dérangea de nouveau mes reflexions:
    -Et tu crois, toi, que les fleurs...
    -Mais non! Mais non! Je ne crois rien! J'ai répondu n'importe quoi. Je m'occupe, moi, des choses sérieuses!
    Il me regarda stupéfiait.
    -De choses sérieuses!
    Il me voyait, mon marteau à la main, et les doigts noirs de cambouis, penché sur un objet qui lui semblait très laid.
    -Tu parles comme les grandes personnes!
    Ca me fit un peu honte. Mais, impitoyable, il ajouta:
    -Tu confonds tout... tu mélanges tout!
    Il était vraiment très irrité. Il secouait au vent des cheveux tout dorés:
    -Je connais une planète où il y a un Monsieur cramoisi. Il n'a jamais respiré une fleur. Il n'a jamais regardé une étoile. Il n'a jamais aimé personne. Il n'a jamais rien fait d'autre que des ad***ions. Et toute la journée il répète comme toi: "Je suis un homme sérieux! Je suis un homme sérieux!" et ça le fait gonfler d'orgueil. Mais ce n'est pas un homme, c'est un champignon!
    -Un quoi?
    -Un champignon!
    Le petit prince était maintenant tout pâle de colère.
    -Il y a des millions d'années que les fleures fabriquent des épines. Il y a des millions d'années que les moutons mangent quand même les fleurs. Et ce n'est pas sérieux de chercher à comprendre pourquoi elles se donnent tant de mal pour se fabriquer des épines qui ne servent jamais à rien? Ce n'est pas important la guerre des moutons et des fleurs? Ce n'est pas sérieux et plus important que les ad***ions d'un gros Monsieur rouge? Et si je connais, moi, une fleur unique au monde, qui n'existe nulle part, sauf dans ma planète, et qu'un petit mouton peut anéantir d'un seul coup, comme ça, un matin, sans se rendre compte de ce qu'il fait, ce n'est pas important ça?
    Il rougit, puis reprit:
    -Si quelqu'un aime une fleure qui n'existe qu'à un exemplaire dans les millions d'étoiles, ça suffit pour qu'il soit heureux quand il les regarde. Il se ***: "Ma fleur est là quelque part..." Mais si le mouton mange la fleur, c'est pour lui comme si, brusquement, toutes les étoiles s'éteignaient! Et ce n'est pas important ça!
    Il ne put rien dire de plus. Il éclata brusquement en sanglots. la nuit était tombée. J'avais lâché mes outils. Je me moquais bien de mon marteau, de mon boulon, de la soif et de la mort. Il y avait sur une étoile, une planète, la mienne, la Terre, un petit prince à consoler! Je le pris dans les bras. Je le berçai. Je lui disais: "La fleur que tu aimes n'est pas en danger... Je lui dessinerai une muselière, à ton mouton... Je te dessinerais une armure pour ta fleur... Je..." Je ne savais pas trop quoi dire. Je me sentais très maladroit. Je ne savais comment l'atteindre, où le rejoindre... C'est tellement mystérieux, le pays des larmes.
  5. Odetta

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    CHAPITRE VII
    Le cinquième jour, toujours grâce au mouton, ce secrèt de la vie du petit prince me fut révélé. Il me demanda avec brusquerie, sans préambule, comme le fruit d'un problème longtemps mé***é en silence:
    -Un mouton, s'il mange les arbustes, il mange aussi les fleurs?
    -Un mouton mange tout ce qu'il rencontre.
    -Même les fleurs qui ont des épines?
    -Oui. Même les fleurs qui ont des épines.
    -Alors les épines, à quoi servent-elles?
    Je ne le savais pas. J'étais alors très occupé à essayer de dévisser un boulon trop serré de mon moteur. J'étais très soucieux car ma panne commençait de m'apparaître comme très grave, et l'eau à boire qui s'épuisait me faisait craindre le pire.
    -Les épines, à quoi servent-elles?
    Le petit prince ne renonçait jamais à une question, une fois qu'il l'avait posée. J'étais irrité par mon boulon et je répondis n'importe quoi:
    -Les épines, ça ne sert à rien, c'est de la pure méchanceté de la part des fleurs!
    -Oh!
    Mais après un silence il me lança, avec une sorte de rancune:
    -Je ne te crois pas! les fleures sont faibles. Elles sont naives. Elles se rassurent comme elles peuvent. Elles se croient terribles avec leurs épines...
    Je ne répondis rien. A cet instant-là je me disais: "Si ce boulon résiste encore, je le ferai sauter d'un coup de marteau." Le petit prince dérangea de nouveau mes reflexions:
    -Et tu crois, toi, que les fleurs...
    -Mais non! Mais non! Je ne crois rien! J'ai répondu n'importe quoi. Je m'occupe, moi, des choses sérieuses!
    Il me regarda stupéfiait.
    -De choses sérieuses!
    Il me voyait, mon marteau à la main, et les doigts noirs de cambouis, penché sur un objet qui lui semblait très laid.
    -Tu parles comme les grandes personnes!
    Ca me fit un peu honte. Mais, impitoyable, il ajouta:
    -Tu confonds tout... tu mélanges tout!
    Il était vraiment très irrité. Il secouait au vent des cheveux tout dorés:
    -Je connais une planète où il y a un Monsieur cramoisi. Il n'a jamais respiré une fleur. Il n'a jamais regardé une étoile. Il n'a jamais aimé personne. Il n'a jamais rien fait d'autre que des ad***ions. Et toute la journée il répète comme toi: "Je suis un homme sérieux! Je suis un homme sérieux!" et ça le fait gonfler d'orgueil. Mais ce n'est pas un homme, c'est un champignon!
    -Un quoi?
    -Un champignon!
    Le petit prince était maintenant tout pâle de colère.
    -Il y a des millions d'années que les fleures fabriquent des épines. Il y a des millions d'années que les moutons mangent quand même les fleurs. Et ce n'est pas sérieux de chercher à comprendre pourquoi elles se donnent tant de mal pour se fabriquer des épines qui ne servent jamais à rien? Ce n'est pas important la guerre des moutons et des fleurs? Ce n'est pas sérieux et plus important que les ad***ions d'un gros Monsieur rouge? Et si je connais, moi, une fleur unique au monde, qui n'existe nulle part, sauf dans ma planète, et qu'un petit mouton peut anéantir d'un seul coup, comme ça, un matin, sans se rendre compte de ce qu'il fait, ce n'est pas important ça?
    Il rougit, puis reprit:
    -Si quelqu'un aime une fleure qui n'existe qu'à un exemplaire dans les millions d'étoiles, ça suffit pour qu'il soit heureux quand il les regarde. Il se ***: "Ma fleur est là quelque part..." Mais si le mouton mange la fleur, c'est pour lui comme si, brusquement, toutes les étoiles s'éteignaient! Et ce n'est pas important ça!
    Il ne put rien dire de plus. Il éclata brusquement en sanglots. la nuit était tombée. J'avais lâché mes outils. Je me moquais bien de mon marteau, de mon boulon, de la soif et de la mort. Il y avait sur une étoile, une planète, la mienne, la Terre, un petit prince à consoler! Je le pris dans les bras. Je le berçai. Je lui disais: "La fleur que tu aimes n'est pas en danger... Je lui dessinerai une muselière, à ton mouton... Je te dessinerais une armure pour ta fleur... Je..." Je ne savais pas trop quoi dire. Je me sentais très maladroit. Je ne savais comment l'atteindre, où le rejoindre... C'est tellement mystérieux, le pays des larmes.
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    CHAPITRE VIII
    J'appris bien vite à mieux connaître cette fleur. Il y avait toujours eu, sur la planète du petit prince, des fleurs très simples, ornées d'un seul rang de pétales, et qui ne tenaient point de place, et qui ne dérangeaient personne. Elles apparaissaient un matin dans l'herbe, et puis elles s'éteignaient le soir. Mais celle-là avait germé un jour, d'une graine apportée d'on ne sais où, et le petit prince avait surveillé de très près cette brindille qui ne ressemblait pas aux autres brindilles. Ca pouvait être un nouveau genre de baobab. Mais l'arbuste cessa vite de croître, et commença de préparer une fleur. Le petit prince, qui assistait à l'installation d'un bouton énorme, sentait bien qu'il en sortirait une apparition miraculeuse, mais la fleur n'en finissait pas de se préparer à être belle, à l'abri de sa chambre verte. Elle choisissait avec soin ses couleures. Elle s'habillait lentement, elle ajustait un à un ses pétales. Elle ne voulait pas sortir toute fripée comme les coquelicots. Elle ne voulait apparaître que dans le plein rayonnement de sa beauté. Eh! oui. Elle était très coquette! Sa toilette mystérieuse avait donc duré des jours et des jours. Et puis voici qu'un matin, justement à l'heure du lever du soleil, elle s'était montrée.
    Et elle, qui avait travaillé avec tant de précision, *** en bâillant:
    -Ah! Je me réveille à peine... Je vous demande pardon... Je suis encore toute décoifée...
    Le petit prince, alors, ne put contenir son admiration:
    -Que vous êtes belle!
    -N'est-ce pas, répon*** doucement la fleur. Et je suis née en même temps que le soleil...
    Le petit prince devina bien qu'elle n'était pas trop modeste, mais elle était si émouvante!
    -C'est l'heure, je crois, du petit déjeuner, avait-elle bientôt ajouté, auriez-vous la bonté de penser à moi...
    Et le petit prince, tout confus, ayant été chercher un arrosoir d'eau fraîche, avait servi la fleur.
    Ainsi l'avait-elle bien vite tourmenté par sa vanité un peu ombrageuse. Un jour, par exemple, parlant de ses quatres épines, elle avait *** au petit prince:
    -Ils peuvent venir, les tigres, avec leurs griffes!
    -Il n'y a pas de tigres sur ma planète, avait objecté le petit prince, et puis les tigres ne mangent pas l'herbe.
    -Je ne suis pas une herbe, avait doucement répondu la fleur.
    -Pardonnez-moi...
    -Je ne crains rien des tigres, mais j'ai horreur des courrants d'air. Vous n'auriez pas un paravent?
    "Horreur des courrants d'air... ce n'est pas de chance, pour une plante, avait remarqué le petit prince. Cette fleur est bien compliquée..."
    -Le soir vous me mettrez sous un globe. Il fait très froid chez vous. C'est mal installé. Là d'ou je viens...
    Mais elle s'était interrompue. Elle était venue sous forme de graine. Elle n'avait rien pu connaître des autres mondes. Humiliée de s'être laissé surprendre à préparer un mensonge aussi naif, elle avait toussé deux ou trois fois, pour mettre le petit prince dans son tort:
    -Ce paravent?...
    -J'allais le chercher mais vous me parliez!
    Alors elle avait forcé sa toux pour lui infliger quand même des remords.
    Ainsi le petit prince, malgré la bonne volonté de son amour, avait vite douté d'elle. Il avait pris au sérieux des mots sans importance, et il est devenu très malheureux.
    "J'aurais dû ne pas l'écouter, me confia-t-il un jour, il ne faut jamais écouter les fleures. Il faut les regarder et les respirer. La mienne embaumait ma planète, mais je ne savais pas m'en réjouir. Cette histoire de griffes, qui m'avait tellement agacé, eût dû m'attendrir..."
    Il me confia encore:
    "Je n'ai alors rien su comprendre! J'aurais dû la juger sur les actes et non sur les mots. Elle m'embaumait et m'éclairait. Je n'aurais jamais dû m'enfuir! J'aurais dû devinre sa tendresse derrière ses pauvres ruses. les fleurs sont si contradictoires! Mais j'étais trop jeune pour savoir l'aimer."
  7. Odetta

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    CHAPITRE VIII
    J'appris bien vite à mieux connaître cette fleur. Il y avait toujours eu, sur la planète du petit prince, des fleurs très simples, ornées d'un seul rang de pétales, et qui ne tenaient point de place, et qui ne dérangeaient personne. Elles apparaissaient un matin dans l'herbe, et puis elles s'éteignaient le soir. Mais celle-là avait germé un jour, d'une graine apportée d'on ne sais où, et le petit prince avait surveillé de très près cette brindille qui ne ressemblait pas aux autres brindilles. Ca pouvait être un nouveau genre de baobab. Mais l'arbuste cessa vite de croître, et commença de préparer une fleur. Le petit prince, qui assistait à l'installation d'un bouton énorme, sentait bien qu'il en sortirait une apparition miraculeuse, mais la fleur n'en finissait pas de se préparer à être belle, à l'abri de sa chambre verte. Elle choisissait avec soin ses couleures. Elle s'habillait lentement, elle ajustait un à un ses pétales. Elle ne voulait pas sortir toute fripée comme les coquelicots. Elle ne voulait apparaître que dans le plein rayonnement de sa beauté. Eh! oui. Elle était très coquette! Sa toilette mystérieuse avait donc duré des jours et des jours. Et puis voici qu'un matin, justement à l'heure du lever du soleil, elle s'était montrée.
    Et elle, qui avait travaillé avec tant de précision, *** en bâillant:
    -Ah! Je me réveille à peine... Je vous demande pardon... Je suis encore toute décoifée...
    Le petit prince, alors, ne put contenir son admiration:
    -Que vous êtes belle!
    -N'est-ce pas, répon*** doucement la fleur. Et je suis née en même temps que le soleil...
    Le petit prince devina bien qu'elle n'était pas trop modeste, mais elle était si émouvante!
    -C'est l'heure, je crois, du petit déjeuner, avait-elle bientôt ajouté, auriez-vous la bonté de penser à moi...
    Et le petit prince, tout confus, ayant été chercher un arrosoir d'eau fraîche, avait servi la fleur.
    Ainsi l'avait-elle bien vite tourmenté par sa vanité un peu ombrageuse. Un jour, par exemple, parlant de ses quatres épines, elle avait *** au petit prince:
    -Ils peuvent venir, les tigres, avec leurs griffes!
    -Il n'y a pas de tigres sur ma planète, avait objecté le petit prince, et puis les tigres ne mangent pas l'herbe.
    -Je ne suis pas une herbe, avait doucement répondu la fleur.
    -Pardonnez-moi...
    -Je ne crains rien des tigres, mais j'ai horreur des courrants d'air. Vous n'auriez pas un paravent?
    "Horreur des courrants d'air... ce n'est pas de chance, pour une plante, avait remarqué le petit prince. Cette fleur est bien compliquée..."
    -Le soir vous me mettrez sous un globe. Il fait très froid chez vous. C'est mal installé. Là d'ou je viens...
    Mais elle s'était interrompue. Elle était venue sous forme de graine. Elle n'avait rien pu connaître des autres mondes. Humiliée de s'être laissé surprendre à préparer un mensonge aussi naif, elle avait toussé deux ou trois fois, pour mettre le petit prince dans son tort:
    -Ce paravent?...
    -J'allais le chercher mais vous me parliez!
    Alors elle avait forcé sa toux pour lui infliger quand même des remords.
    Ainsi le petit prince, malgré la bonne volonté de son amour, avait vite douté d'elle. Il avait pris au sérieux des mots sans importance, et il est devenu très malheureux.
    "J'aurais dû ne pas l'écouter, me confia-t-il un jour, il ne faut jamais écouter les fleures. Il faut les regarder et les respirer. La mienne embaumait ma planète, mais je ne savais pas m'en réjouir. Cette histoire de griffes, qui m'avait tellement agacé, eût dû m'attendrir..."
    Il me confia encore:
    "Je n'ai alors rien su comprendre! J'aurais dû la juger sur les actes et non sur les mots. Elle m'embaumait et m'éclairait. Je n'aurais jamais dû m'enfuir! J'aurais dû devinre sa tendresse derrière ses pauvres ruses. les fleurs sont si contradictoires! Mais j'étais trop jeune pour savoir l'aimer."
  8. Odetta

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    CHAPITRE IX
    Je crois qu'il profita, pour son évasion, d'une migration d'oiseaux sauvages. Au matin du départ il mit sa planète bien en ordre. Il ramona soigneusement ses volcans en activité. Il possédait deux volcans en activité. Et c'était bien commode pour faire chauffer le petit déjeuner du matin. Il possédait aussi un volcan étent. Mais, comme il disait, "On ne sais jamais!" Il ramona donc également le volcan éteint. S'ils sont bien ramonés, les volcans brûlent doucement et régulièrement, sans éruptions. les éruptions volcaniques sont comme des feux de cheminée. Evidemment sur notre terre nous sommes beaucoup trop petits pour ramoner nos volcans. C'est pourquoi ils nous causent tant d'ennuis.
    Le petit prince arracha aussi, avec un peu de mélancolie, les dernières pousses de baobabs. Il croyait ne plus jamais devoir revenir. Mais tout ces travaux familiers lui parurent, ce matin-là, extrèmement doux. Et, quand il arrosa une dernière fois la fleur, et se prépara à la mettre à l'abri sous son globe, il se découvrit l'envie de pleurer.
    -Adieu, ***-il à la fleur.
    Mais elle ne lui répon*** pas.
    _Adieu, répéta-t-il.
    La fleur toussa. Mais ce n'était pas à cause de son rhume.
    -J'ai été sotte, lui ***-elle enfin. Je te demande pardon. Tâche d'être heureux.
    Il fut surpris par l'absence de reproches. Il restait là tout déconcentré, le globe en l'air. Il ne comprennait pas cette douceur calme.
    -Mais oui, je t'aime, lui *** la fleur. Tu n'en a rien su, par ma faute. Cela n'a aucune importance. Mais tu as été aussi sot que moi. Tâche d'être heureux... Laisse ce globe tranquille. Je n'en veux plus.
    -Mais le vent...
    -Je ne suis pas si enrhumée que ça... L'air frais de la nuit me fera du bien. Je suis une fleur.
    -Mais les bêtes...
    -Il faut bien que je supporte deux ou trois chenilles si je veux connaître les papillons. Il paraît que c'est tellement beau. Sinon qui me rendra visite? Tu seras loin, toi. Quant aux grosses bêtes, je ne crains rien. J'ai mes griffes.
    Et elle montrait naivement ses quatre épines. Puis elle ajouta:
    -Ne traîne pas comme ça, c'est agaçant. Tu as décidé de partir. Va-t'en.
    Car elle ne voulait pas qu'il la vît pleurer. C'était une fleur tellement orgueilleuse...
  9. Odetta

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    CHAPITRE IX
    Je crois qu'il profita, pour son évasion, d'une migration d'oiseaux sauvages. Au matin du départ il mit sa planète bien en ordre. Il ramona soigneusement ses volcans en activité. Il possédait deux volcans en activité. Et c'était bien commode pour faire chauffer le petit déjeuner du matin. Il possédait aussi un volcan étent. Mais, comme il disait, "On ne sais jamais!" Il ramona donc également le volcan éteint. S'ils sont bien ramonés, les volcans brûlent doucement et régulièrement, sans éruptions. les éruptions volcaniques sont comme des feux de cheminée. Evidemment sur notre terre nous sommes beaucoup trop petits pour ramoner nos volcans. C'est pourquoi ils nous causent tant d'ennuis.
    Le petit prince arracha aussi, avec un peu de mélancolie, les dernières pousses de baobabs. Il croyait ne plus jamais devoir revenir. Mais tout ces travaux familiers lui parurent, ce matin-là, extrèmement doux. Et, quand il arrosa une dernière fois la fleur, et se prépara à la mettre à l'abri sous son globe, il se découvrit l'envie de pleurer.
    -Adieu, ***-il à la fleur.
    Mais elle ne lui répon*** pas.
    _Adieu, répéta-t-il.
    La fleur toussa. Mais ce n'était pas à cause de son rhume.
    -J'ai été sotte, lui ***-elle enfin. Je te demande pardon. Tâche d'être heureux.
    Il fut surpris par l'absence de reproches. Il restait là tout déconcentré, le globe en l'air. Il ne comprennait pas cette douceur calme.
    -Mais oui, je t'aime, lui *** la fleur. Tu n'en a rien su, par ma faute. Cela n'a aucune importance. Mais tu as été aussi sot que moi. Tâche d'être heureux... Laisse ce globe tranquille. Je n'en veux plus.
    -Mais le vent...
    -Je ne suis pas si enrhumée que ça... L'air frais de la nuit me fera du bien. Je suis une fleur.
    -Mais les bêtes...
    -Il faut bien que je supporte deux ou trois chenilles si je veux connaître les papillons. Il paraît que c'est tellement beau. Sinon qui me rendra visite? Tu seras loin, toi. Quant aux grosses bêtes, je ne crains rien. J'ai mes griffes.
    Et elle montrait naivement ses quatre épines. Puis elle ajouta:
    -Ne traîne pas comme ça, c'est agaçant. Tu as décidé de partir. Va-t'en.
    Car elle ne voulait pas qu'il la vît pleurer. C'était une fleur tellement orgueilleuse...
  10. Odetta

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    27/08/2001
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    CHAPITRE X
    Il se trouvait dans la région des astéroïdes 325, 326, 327, 328, 329 et 330. Il commença donc par les visiter pour y chercher une occupation et pour s'instruire.
    La première était habitée par un roi. le roi siégeait, habillé de pourpre et d'hermine, sur un trône très simple et cependant majesteuex.
    -Ah! Voilà un sujet, s'écria le roi quand il aperçut le petit prince.
    Et le petit prince se demanda:
    -Comment peut-il me connaître puisqu'il ne m'a encore jamais vu!
    Il ne savait pas que, pour les rois, le monde est très simplifié. Tous les hommes sont des sujets.
    -Approche-toi que je te voie mieux, lui *** le roi qui était tout fier d'être roi pour quelqu'un.
    Le petit prince chercha des yeux où s'asseoir, mais la planète était toute encombrée par le magnifique manteau d'hermine. Il resta donc debout, et, comme il était fatigué, il bâilla.
    -Il est contraire à l'étiquette de bâiller en présence d'un roi, lui *** le monarque. Je te l'interdis.
    -Je ne peux pas m'en empêcher, répon*** le petit prince tout confus. J'ai fait un long voyage et je n'ai pas dormi...
    -Alors, lui *** le roi, je t'ordonne de bâiller. Je n'ai vu personne bâiller depuis des années. les bâillements sont pour moi des curiosités. Allons! bâille encore. C'est un ordre.
    -Ca m'intimide... je ne peux plus... fit le petit prince tout rougissant.
    -Hum! Hum! répontit le roi. Alors je... je t'ordonne tantôt de bâiller et tantôt de...
    Il bredouillait un peu et paraissait vexé.
    Car le roi tenait essentiellement à ce que son autorité fût respectée. Il ne tolérait pas le désobéissance. C'était un monarque absolu. Mais comme il était très bon, il donnait des ordres raisonnables.
    "Si j'ordonnais, disait-il couramment, si j'ordonnais à un général de se changer en oiseau de mer, et si le général n'obéissait pas, ce ne serait pas la faute du général. Ce serait ma faute."
    -Puis-je m'asseoir? s'enquit timidement le petit prince.
    -Je t'ordonne de t'asseoir, lui répon*** le roi, qui ramena majestueusement un pan de son manteau d'hermine.
    Mais le petit prince s'étonnait. la planète était minuscule. Sur quoi le roi pouvait-il bien reigner?
    -Sire, lui ***-il... je vous demande pardon de vous interroger...
    -Je t'ordonne de m'interroger, se hâta de dire le roi.
    -Sire... sur quoi régnez-vous?
    -Sur tout, répon*** le roi, avec une grande simplicité.
    -Sur tout?
    Le roi d'un geste discret désigna sa planète, les autres planètes et les étoiles.
    -Sur tout ça? *** le petit prince.
    -Sur tout ça... répon*** le roi.
    Car non seulement c'était un monarque absolu mais c'était un monarque universel.
    -Et les étoiles vous obéissent?
    -Bien sûr, lui *** le roi. Elles obéissent aussitôt. Je ne tolère pas l'indiscipline.
    Un tel pouvoir émerveilla le petit prince. S'il l'avait détendu lui-même, il aurait pu assister, non pas à quarante-quatre, mais à soixante-douze, ou même à cent, ou même à deux cents couchers de soleil dans la même journée, sans avoir jamais à tirer sa chaise! Et comme il se sentait un peu triste à cause du souvenir de sa petite planète abandonnée, il s'enhar*** à solliciter une grâce du roi:
    -Je voudrais voire un coucher de soleil... Faites-moi plaisir... Ordonnez au soleil de se coucher...
    -Si j'ordonnais à un général de voler une fleur à l'autre à la façon d'un papillon, ou d'écrire une tragédie, ou de se changer en oiseau de mer, et si le général n'exécutait pas l'ordre reçu, qui, de lui ou de moi, serait dans son tort?
    -Ce serait vous, *** fermement le petit prince.
    -Exact. Il faut exiger de chaqu'un ce que chaqu'un peut donner, reprit le roi. L'autorité repose d'abord sur la raison. Si tu ordonnes à ton peuple d'aller se jeter à la mer, il fera la révollution. J'ai le droit d'exiger l'obéissance parce que mes ordres sont raisonnables.
    -Alors mon coucher de soleil? rappela le petit prince qui jamais n'oubliait une question une fois qu'il l'avait posée.
    -Ton coucher de soleil, tu l'auras. Je l'exigerai. Mais j'attendrai, dans ma science du gouvernement, que les con***ions soient favorables.
    -Quand ça sera-t-il? s'informa le petit prince.
    -Hem! Hem! lui répon*** le roi, qui consulta d'abord un gros calendrier, hem! hem! ce sera, vers... vers... ce sera ce soir vers sept heures quarante! Et tu verras comme je suis bien obéi.
    Le petit prince bâilla. Il regrettait son coucher de soleil manqué. Et puis il s'ennuyait déjà un peu:
    -Je n'ai plus rien à faire ici, ***-il au roi. Je vais repartir!
    -Ne pars pas, répontit le roi qui était si fier d'avoir un sujet. Ne pars pas, je te fais ministre!
    -Ministre de quoi?
    -De... de la justice!
    -Mais il n'y a personne à juger!
    -On ne sait pas, lui *** le roi. Je n'ai pas fait encore le tour de mon royaume. Je suis très vieux, je n'ai pas de place pour un carrosse, et ça me fatigue de marcher.
    -Oh! Mais j'ai déjà vu, *** le petit prince qui se pencha pour jeter encore un coup d'oeil sur l'autre côté de la planète. Il n'y a personne là-bas non plus...
    -Tu te jugeras donc toi-même, lui répon*** le roi. C'est le plus difficile. Il est bien plus difficile de se juger soi-même que de juger autrui. Si tu réussis à bien te juger, c'est que tu es un véritable sage.
    -Moi, *** le petit prince, je puis me juger moi-même n'importe où. Je n'ai pas besoin d'habiter ici.
    -Hem! Hem! *** le roi, je crois bien que sur ma planète il y a quelque part un vieux rat. Je l'entends la nuit. Tu pourras juger ce vieux rat. Tu le condamneras à mort de temps en temps. Ainsi sa vie dépendera de ta justice. Mais tu le gracieras chaque fois pour économiser. Il n'y en a qu'un.
    -Moi, répon*** le petit prince, je n'aime pas condamner à mort, et je crois bien que je m'en vais.
    -Non, *** le roi.
    Mais le petit prince, ayant achevéses préparatifs, ne voulut point peiner le vieux monarque:
    -Si votre majesté désirait être obéie ponctuellement, elle pourrait me donner un ordre raisonnable. Elle pourrait m'ordonner, par exemple, de partir avant une minute. Il me semble que les con***ions sont favorables...
    Le roi n'ayant rien répondu, le petit prince hésita d'abord, puis, avec un soupir, pris le départ.
    -Je te fais mon ambassadeur, se hâta alors de crier le roi.
    Il avait un grand air d'autorité.
    Les grandes personnes sont bien étranges, se *** le petit prince, en lui même, durant son voyage.

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