Les "mini Bleus" aussi sont champions du monde

A quelques mois de la Coupe du monde de football 2002, les jeunes Bleus ont remporté, dimanche 30 septembre, le titre mondial des 17 ans, en dominant le Nigeria (3-0).
Le football français n'en finit pas d'étancher sa soif de titres. Champions du monde et champion d'Europe en titre, les Bleus se préparent à une nouvelle campagne qui pourrait bien les voir conserver la Coupe du monde à l'issue de l'épreuve organisée, dès la fin du mois de mai 2002, en Corée et au Japon.





En attendant, ce sont les joueurs de 17 ans qui ont montré la voie. Dimanche 30 septembre, à Port of Spain (Trinité-et-Tobago), ils se sont emparés de la couronne mondiale de la catégorie grâce à leur nette victoire devant le Nigeria (3-0), pourtant lauréat de l'épreuve à deux reprises (1985 et 1993).

Malgré leur enthousiasme et leur hargne, les Nigérians n'ont pas pu faire grand-chose face à une équipe de France euphorique et au sang-froid de tous les instants qui a enchanté les 30 000 spectateurs du stade Hasely-Crawford. Comme pour bien montrer ses intentions, la France réalisait sa première attaque dangereuse dès la 3e minute grâce à un tir du meilleur buteur de l'épreuve, le Havrais Florent Sinama-Pongolle (neuf réalisations), qui ne trouvait pas le chemin des filets. Les dix premières minutes étaient entièrement à l'avantage de l'équipe de Jean-François Jodar qui monopolisait le ballon en milieu de terrain.

Il fallait attendre la 12e minute pour voir la première action dangereuse des Nigérians, sur un centre de Karimu Shaibu qui ne trouvait pas preneur devant les buts français. Les Nigérians, qui parvenaient à construire plusieurs attaques dangereuses, étaient même tout près d'ouvrir la marque à la 27e minute, par Temile, mais Florent Chaigneau, le gardien des Bleus, parvenait à sauver sa cage. Et c'était la France qui, un peu contre le cours du jeu, ouvrait la marque à la 34e minute par Florent Sinama-Pongolle, qui établissait dans le même coup un nouveau record de buts marqués dans cette compétition.

A l'entame de la deuxième période, les Nigérians manifestaient aussitôt leurs intentions de revenir à la marque, en multipliant les attaques, mais sans succès. Et c'était au contraire les Français qui inscrivaient un deuxième but (52e) grâce à un tir à mi-hauteur de l'autre Havrais, Anthony Le Tallec. Les Nigérians tentaient bien de revenir mais leurs actions, trop désordonnées, ne parvenaient pas à surprendre la défense, désormais stabilisée, de l'équipe de France. Et le Parisien Samuel Pietre inscrivait (80e) le troisième but.

Les "mini Bleus", dont deux évoluent déjà à l'étranger (Mourad Meghni, meneur de jeu, et Mickaël Fabre, gardien remplaçant, jouent à Bologne, en Italie) ont pris une belle revanche puisque cette victoire effaçait la défaite subie (1-2) face aux Nigérians lors de la première phase de l'épreuve. Au palmarès, ils succèdent au Brésil qu'ils ont dominé (2-1) en quarts de finale. Jusqu'à présent, une seule équipe européenne avait conquis le trophée depuis sa création en 1985, l'URSS, victorieuse du Nigeria en 1987 (1-1, 4 tirs au but à 2).

Cette performance, la France la doit à son système de formation. "La spécificité française est de construire des footballeurs en même temps que des hommes. La formation est longue ?" entre sept et huit ans ?" et progressive. A l'étranger, l'objectif est avant tout d'en faire des professionnels, des machines", expliquait Aimé Jacquet, entraîneur des champions du monde 1998, devenu directeur technique national (DTN), dans un entretien au Monde le 25 avril. Alléché par les performances des attaquants français, Liverpool, qui a un accord avec Le Havre, est en passe de s'attacher les services d'Anthony Le Tallec et de Florent Sinama-Pongolle. ?" (avec AFP.)

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