LES NEWS ?-? Une nouvelle tour prévue pour Paris en 2012 ?-? Données biométriques désormais exigées

Vie familiale et vie professionnelle: quelques données de l''INSEE
http://fr.news.yahoo.com/ap/20080115/tfr-france-demographie-insee-vie-profess-56633fe_1.html
AP - Mardi 15 janvier, 12h31
PARIS - Quelques données de l''INSEE sur les rapports vie familiale/vie professionnelle:
- La situation familiale influe peu pour les hommes. Trois quarts des hommes de 15 à 64 ans sont actifs.
Avant 25 ans, le taux d''activité est beaucoup plus important pour les hommes vivant en couple.
Entre 25 et 49 ans, la plupart des hommes se trouvent sur le marché du travail.
A l''approche de la cinquantaine, le taux d''activité des hommes seuls commence à reculer, mais demeure élevé pour ceux qui ont une famille à charge.
- Jusqu''à un enfant, les femmes sont très actives. Deux tiers des femmes de 15 à 64 ans occupent un emploi ou en recherchent un.
L''activité des femmes seules est aussi élevée que celle des hommes seuls.
Neuf femmes sur dix en couple avec un enfant ou sans enfant travaillent ou cherchent un emploi.
Les mères des familles monoparentales sont moins souvent en temps partiel, mais plus affectées par le chômage (une sur cinq).
Les femmes ont une activité moins fréquente à partir de deux enfants.
- Les femmes plus diplômées (au moins bac+2) concilient plus fréquemment la vie avec des enfants et la vie professionnelle que celles moins diplômées (un CEP au plus).
Si l''écart de taux d''activité est limité pour les femmes sans enfant ou avec un seul enfant, le taux d''activité varie de 50% à 80% avec trois enfants et plus. AP

Frêche veut élever une statue de Lénine à Montpellier
Claude Belmont
17/01/2008 | Mise à jour : 14:14 |
http://www.lefigaro.fr/politique/2008/01/17/01002-20080117ARTFIG00398-freche-veut-elever-une-statue-de-lenine-a-montpellier-.php

Georges Frêche a déniché cette statue de Lénine aux États-Unis en avril 2007.​

Le président PS de la Région Languedoc-Roussillon estime que le révolutionnaire russe «fait partie des grands hommes qui ont marqué le XXe siècle».
Ériger une statue de Lénine sur l''une des places de Montpellier, c''est la nouvelle idée provocante de Georges Frêche, président de la Région Languedoc-Roussillon et de l''agglomération de Montpellier.
«Nous discutons, explique l''ancien maire socialiste de Montpellier. Il n''est pas sûr que nous ferons venir cette statue. Disons qu''il y a une chance sur deux pour qu''on l''achète. Mais ce serait une bonne chose, car Lénine fait partie des grands hommes qui auront marqué le XXe siècle, au même titre que Mao Tsé-toung ou le général de Gaulle. Il a tout de même réussi la révolution d''Octobre là où la Commune de Paris a échoué.»
«Certes, Lénine a commis des erreurs, mais il est entré dans l''histoire alors qu''aujourd''hui la Russie réhabilite Staline. Et puis nous avons déjà installé dans les rues de la ville des personnages comme Robespierre, Danton ou Périclès», ajoute-t-il.
C''est Georges Frêche lui-même qui a déniché en avril 2007 cette "uvre «historique», peu ou prou abandonnée à un carrefour routier de Seattle (État de Washington). Depuis le décès, il y a quelques années, de son propriétaire un enseignant décrit comme idéaliste , cette statue est en vente.
«Un caprice de plus»
«C''est quand même un clin d''"il de l''histoire que de retrouver cette statue dans une des places fortes du capitalisme», avait déclaré le chef de la gauche languedocienne à son retour des États-Unis, où il avait reçu des mains de grands capitalistes l''«Award» de la meilleure pépinière d''entreprises du monde. Manifestement, il était déjà sous le charme de cette "uvre en bronze de 7 tonnes, arrivée aux États-Unis par le coup de folie d''un professeur qui avait fait ses humanités comme lecteur d''anglais en Tchécoslovaquie.
«Lénine ? C''est un caprice personnel de plus. C''est surtout un gadget négatif, le pire signe que l''on puisse donner pour le développement économique d''une ville. Car Lénine a tout de même été un tyran sanguinaire. Il a pratiqué les purges. Il a inventé la police politique. Et il a fini fou, c''est dire le symbole. Pour Georges Frêche, c''est la Septimanie Acte II, vous savez, cette marque commerciale et cette volonté de rebaptiser le Languedoc-Roussillon. Et c''est encore un engagement des finances publiques qui ne sert à rien», répond le député Jacques Domergue, candidat UMP à la mairie de Montpellier et rival de Frêche.
Malgré les railleries, les critiques, voire l''indignation, qui commencent à s''élever, Frêche assume. «On assiste aujourd''hui à une dépolitisation de la société. Ainsi l''installation d''une telle statue va-t-elle interpeller la jeunesse sur l''histoire politique. Et peut-être qu''un jour, nous aurons aussi à Montpellier une statue de Mao. Et puis celle du Général de Gaulle», déclare l''ancien maoïste devenu, au fil du temps, grand timonier du Languedoc.

Polémique
Ockrent au Medef : la direction de France 3 menace la star de sanction
16/01/2008-18h31 - Emmanuel Berretta - © Le Point.fr
http://www.lepoint.fr/content/medias/article?id=218929
En lisant notre article sur les diverses controverses suscitées par Christine Ockrent , la direction de France 3 a découvert que la journaliste star politique s''était livrée à un "ménage" et avait accepté d''animer les université d''été du Medef, le 29 août dernier ( voir la vidéo ). Stupeur et colère de la direction. Le code de déontologie de France 3 inter*** formellement aux membres de la rédaction d''accepter ce genre d''activités annexes fortement rémunératrices. Question de crédibilité de l''information.
Une lettre avec accusé de réception a été aussitôt adressée à Christine Ockrent, lui demandant des explications et la sommant, à l''avenir, de ne plus jamais accepter un "ménage" sous peine de sanctions plus lourdes.

Sarkozy: pour la 1ère fois, une majorité d''opinions défavorables
http://infos.sfr.fr/sfrinfo/index.php?cat=une&id=49232
le 15/01/08 18:21 PARIS (AFP)

© AFP
Pour la première fois depuis qu''il est président, Nicolas Sarkozy réunit plus d''opinions défavorables (48%) que de favorables (45%), en baisse de 6 points en un mois et 10 points en deux mois, selon un sondage BVA-Orange-Express publié mardi.
Selon Jérôme Sainte-Marie, directeur de BVA Opinion, c''est la première fois depuis son élection, tous instituts de sondage confondus, que la popularité de Nicolas Sarkozy s''inscrit en négatif.
Le chef de l''Etat recueille 45% de bonnes opinions, dont 8% de "très bonnes". Les mauvaises opinions progressent de 5 points en un mois (et de 10 en deux mois) à 48%, dont 22% de très mauvaises. 7% ne se prononcent pas.
A l''inverse, le Premier ministre voit sa cote de bonnes opinions remonter de deux points à 43%, les mauvaises opinions se stabilisant à 43% également.
Les sympathisants de droite sont encore 80% à avoir une bonne opinion de l''action de Nicolas Sarkozy, mais ils ne sont que 16% parmi les sympathisants de gauche et 42% chez les Français n''affichant aucune proximité partisane.
Selon M. Sainte-Marie, trois secteurs de l''opinion publique sont "à l''origine de cette dépression".
Il cite les catégories populaires qui manifestent leur déception sur le pouvoir d''achat, la désaffection iné***e des personnes âgées (-11% de popularité), "qui peut être liée aussi bien à des considérations financières qu''à un jugement de valeur sur le style présidentiel", et "la défiance de nouveau massive des sympathisants Modem et des électeurs déclarés de François Bayrou".
Selon l''étude de BVA, 65% des personnes interrogées estiment que les mesures annoncés par Nicolas Sarkozy sur le pouvoir d''achat "ne vont pas dans le bon sens" (24% sont d''avis contraire, 11% ne se prononcent pas).
Ces dernières semaines, le président de la République était en baisse dans tous les sondages.
Selon le baromètre Ifop-Paris Match publié le 7 janvier, il perdait 4 points sur décembre avec 53% des sondés approuvant son action, 46% (+3) la désapprouvant.
Selon un sondage LH2-Libération rendu public le 6 janvier, Nicolas Sarkozy conservait une opinion positive auprès de 54% des Français, mais perdait 2 points par rapport à décembre. Il obtenait 44% d''opinions négatives.
Selon le baromètre CSA pour i-Télé/Le Parisien-Aujourd''hui en France rendu public le 5 janvier, M. Sarkozy accusait, à 48%, un recul de 7 points de sa cote de confiance sur un mois, 45% (+8) ne lui faisant "pas confiance".
Parmi les personnalités politiques, celles de gauche sont toutes en hausse sensible. La maire de Paris Bertrand Delanoë arrive en tête du baromètre (49% souhaitent qu''il ait plus d''influence, +3), mais Ségolène Royal (44%) progresse fortement (+8) chez les sympathisants de gauche.
Le sondage BVA a été réalisé en face à face du 10 au 12 janvier auprès d''un échantillon national de 1.051 personnes âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas). Notice détaillée disponible auprès de la Commission des sondages.

La France comptait 63,753 millions d''habitants au 1er janvier 2008
http://fr.news.yahoo.com/afp/20080115/tfr-population-demographie-recensement-l-f56f567_1.html
AFP - Mardi 15 janvier, 08h25

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PARIS (AFP) - La population est estimée à 63,753 millions d''habitants (+ 361.000 en un an) au 1er janvier 2008 en France, où les naissances hors mariage sont devenues pour la première fois majoritaires en 2007, selon l''enquête Insee de recensement 2007 présentée mardi.
L''année dernière, les naissances hors mariage ont ainsi représentées 50,5% des naissances contre 48,4% en 2006, selon l''Institut de statistique.
L''âge moyen de la maternité continue de s''élever et se rapproche année après année des 30 ans: il est établi à 29,8 ans en 2007.
En 2007, le nombre de naissances a atteint globalement 816.500 (dont 33.000 dans les départements d''outre-mer), un nombre en baisse de 1,7% par rapport à 2006 (830.900), mais qui demeure à un niveau nettement supérieur à celui enregistré depuis les 25 dernières années.
La stabilité du nombre des décès (526.500), associé au nombre qui reste très élevé de naissances permet un excédent naturel de 361.000 habitants, qui reste le plus fort depuis 30 ans, après celui de 2006.
Conformément aux prévisions, la part des personnes âgées de 65 ans et plus augmente et atteint 16,3% de la population (10,3 millions), contre 15% en 1994.

Thứ năm tuần sau có vẻ hứa hẹn đây, ko biết tàu xe đi lại thế nào
La CGT-cheminots et Sud Rail appellent à une «action forte»
mercredi 16 janvier 2008, 16h51 | AFP
http://www.leparisien.fr/home/info/economie/articles.htm?articleid=295980965
La CGT-cheminots a «condamné» mercredi l''attitude du gouvernement et Sud Rail a appelé à une «action forte interprofessionnelle» après la publication mercredi au Journal officiel des décrets réformant les régimes spéciaux de retraite de la SNCF et de la RATP.
«La CGT renouvelle sa condamnation de la méthode du gouvernement, tant sur la forme que sur le fond, qui ne fait pas la démonstration d''une grande sérénité» en publiant ces décrets alors que les négociations à la SNCF sont encore en cours, a déclaré à l''AFP, Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT-cheminots. «Toutefois - a-t-il ajouté - après les fortes mobilisations sociales, la réforme qui sort de cette période n''est pas celle voulue par Sarkozy, Fillon, l''UMP et le Medef» a ajouté le reponsable cégétiste.
De son côté Sud Rail a appelé dans un communiqué à «une action interprofessionnelle forte» contre ces décrets qui «confirment la volonté du gouvernement de passer à 41 annuités dès 2008».
La parution de ces décrets «confirme la nécessité d''une action interprofessionnelle forte le 24 janvier», jour de grèves et de manifestations nationales des fonctionnaires.

Pouvoir d''achat
Le CFTC appelle à la grève pour le 24 janvier
mercredi 16 janvier 2008, 18h06 | leparisien.fr
http://www.leparisien.fr/home/info/economie/articles.htm?articleid=295981043
La CFTC a appelé mercredi «tous les salariés» du secteur privé et public à se mobiliser le 24 janvier pour «attirer l''attention des pouvoirs publics et des entreprises sur la diminution du pouvoir d''achat».
«Le coût de la vie augmente, les salaires stagnent, le pouvoir d''achat baisse» et les propositions du gouvernement «ne semblent pas à même d''y répondre de manière satisfaisante», écrit la centrale chrétienne dans un communiqué.
Ce même jour du 24 janvier, six syndicats de fonctionnaires et cinq syndicats de l''Education nationale appellent à une journée nationale d''action pour la défense de l''emploi public et la revalorisation des salaires et des pensions.
Force ouvrière a également appelé «l''ensemble des salariés du privé et du public» à manifester solidairement ce jour-là «pour l''augmentation des salaires, retraites et minima sociaux».
Pour sa part, la CGT appelle à une «mobilisation interprofessionnelle début février», «dans l''unité syndicale», pour «la revalorisation des salaires et des pensions, la défense du pouvoir d''achat dans les secteurs privés et publics».
Enfin, la CFDT réfléchit à des «mouvements sur le pouvoir d''achat début février».
Dans son communiqué, la CFTC précise qu''elle «définira localement la forme retenue pour renforcer la portée de son expression» et exprime sa réticence face à des «manifestations fourre-tout» évoquées par diverses organisations pour le mois de février.

En France, c''est désormais grippe et gastro
Par Destination Santé
Destination Sante - Mardi 15 janvier, 19h02
http://fr.news.yahoo.com/dstsante/20080115/thl-en-france-c-est-desormais-grippe-et-be91fa4_1.html
Elle arrive ! L''épidémie de grippe saisonnière prend ses quartiers en France. Le réseau des médecins Sentinelles relève pour la première fois cette année, une incidence nationale hebdomadaire de 232 cas pour 100 000 habitants. Soit au-dessus du seuil épidémique fixé à 170 cas pour 100 000. La gastro-entérite, elle, confirme son « sursaut épidémique ».
La grippe vient tout juste de franchir le seuil épidémique. Mais les rédacteurs de l''INSERM et de l''InVS ne parlent pas encore d''épidémie. « Il faudra attendre une seconde semaine pour confirmer (son) arrivée en France métropolitaine ».
Du 7 au 13 janvier, six régions ont tout de même franchi la ligne rouge. Les incidences les plus fortes (voir carte ci-contre) ont été observées en Limousin (527 cas pour 100 000 habitants), en Rhône-Alpes (375) et en Ile-de-France (318).
Sur le front de la gastro-entérite, l''incidence nationale est actuellement de 449 cas pour 100 000 habitants. Elle est donc toujours au-dessus du seuil épidémique de 282 cas pour 100 000 habitants et? en hausse. Mais « cette dernière vague ne devrait pas se prolonger. La décrue est à attendre d''ici une ou deux semaines ». Au total, 1,9 million de Français ont consulté leur médecin généraliste en huit semaines d''épidémie.
Source : Sentiweb.org, INSERM, InVS, 15 janvier 2008

Tourisme
Tourisme: la France bat des records
LEXPRESS.fr
http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=464641
vendredi 18 janvier 2008, mis à jour à 18:38
La France passe la barre des 80 millions de touristes en 2007. Elle reste ainsi la première destination mondiale.
La France va passer la barre des 80 millions de touristes en 2007, contre 79,1 millions l''année précédente, "Nous sommes la première destination mondiale et, en 2007, la France va battre un record ", a déclaré a indiqué jeudi le secrétaire d''Etat chargé du Tourisme, Luc Chatel.
L''Euro ne nuit pas
Les chiffres officiels définitifs doivent être publiés en février. Interrogé pour savoir si l''euro fort allait affecter la performance touristique de la France, le ministre a répondu par la négative. "Contrairement aux idées reçues, l''euro fort n''a pour l''instant pas d''impact négatif.
"J''ai observé avec une bonne surprise le fait que cet été, les touristes américains par exemple sont revenus à Paris", a-t-il ajouté en estimant que la France allait "faire la meilleure saison avec les Américains depuis 2001".
La France est numéro un mondial en nombre de visiteurs, mais n''arrive qu''au troisième rang des recettes touristiques, derrière les Etats-Unis et l''Espagne. D''où le lancement la semaine dernière par le gouvernement d''un projet "Destination France 2020" visant à "faire de la France le leader européen du tourisme en termes de recettes".

BANQUE
La Société Générale ébranlée par une fraude massive de près de 5 milliards d''euros
http://www.lesechos.fr/info/finance/4678220.htm
[ 25/01/08 ]
Un trader âgé de 31 ans a pris des positions de plusieurs dizaines de milliards d''euros à l''insu de la banque, qui a dû les déboucler en pleine tourmente boursière. A l''arrivée, la perte bat tous les records. S''y ajoutent 2 milliards d''euros de dépréciations d''actifs au titre du « subprime » et des rehausseurs de cré***.

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"Séisme », « coup de tonnerre », « cataclysme ». Les banquiers manquaient de mots, hier, pour décrire le choc provoqué par la Société Générale. La deuxième banque française a révélé avoir perdu près de 5 milliards d''euros à cause de la fraude présumée de l''un de ses traders. Une mystification d''une ampleur considérable, qui n''est pas sans rappeler les déboires de la banque britannique Barings, acculée à la banqueroute il y a treize ans par le trader Nick Leeson. Pour ne rien arranger, la Société Générale a aussi dû constater de nouvelles pertes liées à la crise des cré***s « subprimes », pour 2 milliards d''euros.
Ces deux incidents ne mettent pas la banque française en péril : elle dégagera encore un bénéfice sur l''ensemble de l''année 2007. Elles suscitent cependant la stupeur dans un monde bancaire déjà ébranlé par la crise financière. Et soulèvent de nombreuses questions sur l''avenir de la banque et de son président, Daniel Bouton, dont la démission a été refusée par le conseil d''administration.
La fraude aurait été commise par un homme seul, Jérome Kerviel, un trader âgé de trente et un ans qui travaillait depuis 2000 dans l''une des tours de La Défense, où sont installées les activités de marchés de la Société Générale. Selon les explications de la banque, il aurait pris des positions colossales - plusieurs dizaines de milliards d''euros - en début d''année afin de parier sur une hausse des marchés d''actions. Et ce en contournant les procédures de contrôle de l''établissement, dont il avait acquis une connaissance « aussi intime que perverse », par des « techniques extrêmement sophistiquées et variées ». Sa hiérarchie n''aurait découvert ses agissements que le week-end dernier.
La banque a mis trois jours à déboucler ces positions, entre lundi et mercredi, l''opération se traduisant par une perte de 4,9 milliards d''euros au total. Un malheur n''arrivant jamais seul, elle a dû les solder en pleine tourmente des marchés, les grands indices boursiers européens ayant sombré de plus de 5 % lundi. Certains se demandaient même hier si ces interventions n''avaient pas amplifié la chute des cours.
Réunion au siège
La Société Générale a déposé plainte auprès du parquet du tribunal de Nanterre contre son trader pour faux en écritures de banque, usage de faux et intrusions informatiques. Elle l''a démis de ses fonctions, ainsi qu''une demi-douzaine de responsables de la banque d''investissement. Tout au long de la journée, l''établissement s''est surtout employé à rassurer ses salariés, ses clients et ses actionnaires. Daniel Bouton a notamment insisté sur le fait que le groupe réaliserait « un bénéfice net sur l''année 2007, de 600 à 800 millions d''euros ». Pouvoirs publics et régulateurs se sont aussi efforcés de tranquilliser clients et épargnants, tout en faisant part de leur étonnement. Plusieurs plaintes ont été déposées par des actionnaires mécontents.
Pour renforcer ses fonds propres et éviter une trop lourde dégradation de sa note par les agences de notation, la Société Générale va procéder à une augmentation de capital de 5,5 milliards d''euros, qui sera garantie par deux banques, JPMorgan Chase et Morgan Stanley.
Dès hier soir, les cadres de la Société Générale se sont réunis au siège du groupe pour réfléchir aux conséquences de cette « fraude exceptionnelle ». Un nouveau conseil d''administration se réunira par ailleurs mercredi prochain. Si son cours de Bourse a plutôt bien résisté hier (- 4,14 %), la Société Générale, dont la valeur boursière a chuté d''un quart environ depuis le 1 er janvier, paraît fragilisée. Les spécialistes la considèrent plus que jamais comme une cible dans un secteur bancaire européen malmené par la crise financière. La perspective d''un rapprochement avec BNP Paribas, avec lequel elle avait refusé de se marier en 1999, est dans les toutes têtes. Daniel Bouton a pourtant affirmé hier que la banque avait les moyens de continuer sa route « seule », et que « ce terrible accident ne modifiera[it] pas la stratégie ».
Daniel Bouton va renoncer à tout salaire jusqu''en juin 2008, tout comme son numéro deux, Philippe Citerne. L''épreuve que vient de traverser la Société Générale est « le pire cauchemar que tout président de banque craint de vivre un jour », confessait hier, à Davos, le patron de Lehman Brothers, Richard Fuld.
GUILLAUME MAUJEAN