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L'Institut franỗais d'architecture sur le chemin de Hanoù

Chủ đề trong 'Pháp (Club de Francais)' bởi Milou, 19/08/2001.

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  1. Milou

    Milou Thành viên rất tích cực

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    07/06/2001
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    L'Institut franỗais d'architecture sur le chemin de Hanoù

    L'Institut franỗais d'architecture sur le chemin de Hanoù

    LE MONDE | 18.08.01 | 15h09




    HANOẽ, LE CYCLE DES MẫTAMORPHOSES. Institut franỗais d'architecture, 6, rue de Tournon, 75006 Paris. Tộl. : 01-46-33-90-36. Du mardi au dimanche, de 14 h 30 19 heures. Le dimanche, 14 heures, projection de films. Jusqu'au 16 septembre.

    Catalogue : Cahiers de l'Ipraus, E***ions Recherches, 352 p. , 260 F (39,64 EURO ). Colloque "Hanoù au miroir des mộtropoles asiatiques", le 13 septembre, au Sộnat, salle Mộdicis. Inscription prộalable l'IFA.


    En prenant pour l'ộtộ les couleurs du Vietnam, les galeries de l'Institut franỗais d'architecture, rue de Tournon, offrent aux amateurs de villes une expộrience singuliốre : par des moyens simples, ộvocateurs, l'exposition "Hanoù, le cycle des mộtamorphoses" crộe une mise en atmosphốre et en perspective qui, tout en respectant la libertộ du visiteur, l'incite revenir sur ses pas, approfondir son sujet s'il le dộsire, ou laisser aller sa rờverie ou son souvenir.

    Hanoù, c'est une vieille connaissance, en particulier dans l'imaginaire franỗais. Hanoù, c'est aussi une revenante, la fois intacte dans sa complexitộ humaine et formelle, et dộj lancộe dans une revitalisation spontanộe, plus ou moins bien guidộe. Choisie comme future capitale de l'Indochine franỗaise dốs le dộbut de l'occupation, partir de 1874, distinction dont tộmoigne encore un patrimoine colonial particuliốrement abondant et sophistiquộ, la ville avait dộj mille ans d'histoire derriốre elle, mille ans de lutte entre la terre et l'eau.

    Revenante, parce que les guerres de libộration, dốs 1945, le rộgime communiste partir de 1954 puis la fermeture du pays aprốs les accords de paix en 1975 ont bloquộ pendant quarante ans l'ộvolution urbaine, et n'ont autorisộ nouveau la libre circulation des biens et des personnes qu' partir de 1986. Revenante aussi, parce que lorsque Hanoù rộapparut sur la scốne internationale, avec ses richesses architecturales prộservộes par la pộnurie et la lộthargie, ce fut avec un dộsir trop brusque de s'affranchir, d'entrer dans la valse spộculative qui enivrait l'Asie du Sud-Est dans ces annộes-l.

    TRAVAIL EN PROFONDEUR

    Hanoù apparaợt aujourd'hui comme une rescapộe, dộlivrộe par la crise financiốre de la menace des ogres immobiliers des pays voisins, mais de santộ encore fragile. Gouvernộe selon une politique d'opportunitộ et de recherche des consensus, elle semble se livrer avec assez de subtilitộ, la fois aux mouvements plus intimes, plus diversifiộs, de sa propre population, et une sorte de bienveillance internationale d'experts, d'urbanistes et d'architectes. Une coopộration oự les Franỗais sont loin d'ờtre les derniers, et dans laquelle la rộgion Ile-de-France s'apprờte jouer un rụle actif. Exposition savante (elle renvoie au travail des chercheurs rassemblộ dans un numộro spộcial des cahiers de l'Ipraus sous la direction de Pierre Clộment), elle sait aussi ộmettre une forme de regard passionnộ. Celui de Christian Pộdelahore, urbaniste, l'un des rares Franỗais avoir vộcu au Vietnam dans les annộes closes ( partir de 1979). Celui aussi du photographe Dominique Delaunay, qui a su rapporter de deux missions sur place des arrờts sur image ộloquents et humanistes de cette ville en mouvement.

    Peut-on dire d'une exposition qu'elle travaille en profondeur, alors que bien souvent, exposer l'urbanisme, c'est montrer - plat - des documents graphiques ou photographiques ? Ici, tous les registres, du sensible l'intelligible, semblent avoir ộtộ convoquộs et entrecroisộs, comme pour ộvoquer, implicitement, la structure la fois ordonnộe et secrốte de la ville asiatique. De cette ville-l en particulier, qui a su admettre l'apport colonial, sans renoncer son organisation dense, celle de la citộ marchande l'ancienne, ***e des trente-six rues, oự les boutiques, de tous temps, s'ộtaient regroupộes par spộcialitộs, et oự le commerce a bien vite repris ses droits.

    Les deux systốmes se chevauchent : on voit ainsi des excroissances, des piốces supplộmentaires, de vộritables maisons, pousser en hauteur dans les pộriphộries proches du centre, oự s'agglutinent plus de cent mille habitants nouveaux par an. Une silhouette hautement pittoresque dont rend compte, l'IFA, un remarquable reportage photographique, ainsi que les ộtudes dộtaillộes rộalisộes par des ộtudiants ou de jeunes chercheurs.

    Curieusement, chaque ộpoque, cette ville a su attirer d'Occident des passionnộs. Est-ce son atmosphốre presque sous-marine, comme une grande serre rộguliốrement noyộe oự le soleil ne pộnộtrerait jamais directement ? Ou son battement d'horloge faussement fantasque, oự les dộplacements humains, motorisộs ou non, sont la fois innombrables et comme rộglộs magiquement pour ne pas s'entrechoquer ? Est-ce l'alternance des plages de sộrộnitộ, les abords des lacs, les temples et leurs jardins, les quartiers rộsidentiels colonisộs par des populations nouvelles, mais en mờme temps maintenus dans l'attente d'un autre destin ?

    Passion toujours visible des bõtisseurs de l'ộpoque coloniale, qui ne mộnageaient pas leurs efforts afin de crộer une capitale pour deux ou trois siốcles, assurant la synthốse des styles comme l'ont fait les ộdifices dus Ernest Hộbrard (le Musộe d'histoire du Vietnam par exemple). Passion des urbanistes, comme on le constate devant l'immense travail de cartographie, largement montrộ dans l'exposition, notamment grõce au fonds d'archives de Louis-Georges Pineau, architecte responsable du dộveloppement urbain de 1930 1945. Une suite d'attachements ravivộs par les nouveaux liens que les jeunes urbanistes ont commencộ tisser avec cette ville lointaine, jamais oubliộe.

    Michốle Champenois

    http://www.lemonde.fr/imprimer_article/0,6063,215238,00.html


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