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õTƠ Transports amoureux õTƠ Đi lỏ?Ăi ỏằY Paris,Ph?Ăp và ch?Âu ?,u õTƠ Chia sỏ?ằ thông tin, kinh nghi

Chủ đề trong 'Pháp (Club de Francais)' bởi philippe, 13/10/2005.

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  1. philippe

    philippe Thành viên rất tích cực

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    màn hình báo TGV từ Stuttgart và ICE từ Saarbrücken sắp vào ga
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    ICE (TGV Đức) đỗ tại bến
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    Nhìn từ bên ngoài ga
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  2. matthias

    matthias Thành viên mới

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    thêm chi tiết về vụ việc ở trang trước
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  3. philippe

    philippe Thành viên rất tích cực

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    Chiều tối nay (19/3) không biết có bác nào đi qua Sèvres-Babylone (ligne 10 / 12) ko nhỉ. Em đến đấy, chuyển từ đường 10 sang đường 12 để về nhà, vừa lò dò được đến quai đường 12 thì thấy thông báo rồi nhân viên đi lùa tất cả mọi người ra khỏi bến. Ghé nhìn tunnel thì thấy khói mù mịt, mùi khét lẹt (kiểu chập điện í, ghê lắm). Trời mưa tầm tã mà nó lùa hết sạch mọi người ra đường rồi kéo cửa kéo đóng cửa bến. Ko biết ó vụ việc j, làm mình phải đội mưa lếch thếch ra bến xe buýt về nhà. May mà trên buýt cũng có hàng để ngắm cho khuyây khoả, không thì buồn hết cả tuần.
    @Bô : bác cho em xin lại link của cái blog về métro đi, em xem dân tình bàn tán gì về vụ chiều nay (tò mò vật í)
  4. johanl

    johanl Thành viên mới

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    Kỷ lục tàu rùa
    650 passagers d''un Eurostar bloqués toute la nuit dans le Nord
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    (Reuters)​
    Les voyageurs étaient partis de Londres vendredi soir, avant de collectionner les ennuis et la malchance. Ils sont arrivés ce samedi à 9h20 à Paris.
    AFP
    LIBERATION.FR : samedi 19 avril 2008
    Quelque 650 passagers d''un train Eurostar parti de Londres vendredi vers 20H00 (21H00 heure de Paris) ont été bloqués plusieurs heures dans la nuit de vendredi à samedi dans le nord de la France à la suite de pannes successives, avant d''être finalement évacués. Et d''arriver samedi matin à Paris.
    Ils auraient initialement dû arriver vendredi à 23h26 à Paris.
    Juste avant leur arrivée, la directrice Voyages France-Europe de la SNCF, Mireille Faugère, a expliqué leur "galère" par "la malchance et une série de cafouillages techniques". "C''est une catastrophe pour nous. C''est une situation tout à fait inacceptable.
    Série noire
    En raison de problèmes techniques indéterminés, les voyageurs ont évacué dans un premier temps leur train à Lille et sont montés à bord d''un deuxième train, selon un responsable du Centre national des opérations de la SNCF.
    Ce deuxième train est aussi tombé en panne ensuite en rase campagne, pour une raison inconnue, près d''Hattencourt dans la Somme. La police ferroviaire et les pompiers sont intervenus par précaution, mais il n''y a pas eu d''incident, selon les pompiers de la Somme, alertés à 01H35.
    Un troisième train est parti à vide de Paris à la rescousse des passagers et est arrivé vers 04H30 sur place. Après le transfert des passagers dans ce train, "la rame est repartie" avant 07H00 pour la gare du Nord à Paris, a indiqué un porte-parole de la SNCF.
    "Panique"
    Neel Mersh, un photographe de Londres, qui se trouvait à bord du train bloqué, a déclaré au téléphone à un journaliste de l''AFP à Paris, que les passagers avaient reçu très peu d''informations du personnel de la SNCF: "Il y a eu vraiment un minimum d''annonces, et principalement en français. Certains passagers ont été pris de panique".
    Les secours et la SNCF avaient dans un premier temps fait état de 500 passagers bloqués.
    http://www.liberation.fr/actualite/societe/322084.FR.php
    © Libération
  5. squirol

    squirol Thành viên mới

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    Roissy-Charles-de-Gaulle : Dans les entrailles d''un géant
    Jean-Michel Décugis, Christophe Labbé et Olivia Recasens
    17/04/2008 N°1857 Le Point (1/2)
    http://www.lepoint.fr/actualites-societe/roissy-charles-de-gaulle-dans-les-entrailles-d-un-geant/920/0/238806
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    6 h 40. Le premier avion décolle.
    « Grâce aux bandes vidéo, on peut retrouver celui qui est parti avec la valise d?Tun autre . » Béatrice, silhouette élancée et chignon impeccable, embarque dans un quart d?Theure comme hôtesse sur le Paris-Amsterdam. Avant de quitter la cité du personnel navigant (PN) d?TAir France, elle est venue récupérer sa valise à roulettes parmi la centaine d?Tautres qui remplit la pièce où les équipages de la compagnie posent leurs bagages le temps de préparer leur vol. Un casse-tête car, pour ne pas dépareiller avec la couleur des uniformes, la quasi-totalité des valises sont noires. D?Toù la présence des caméras...
    La cité PN est un immense bâtiment où tout a été calculé pour que les équipages se sentent comme des coqs en pâte : fauteuils moelleux, musique douce et déco design. Avec aussi sa banque, sa cafétéria, ses boutiques... Les étourdis peuvent même compter sur une maroquinerie qui vend des nécessaires de toilette et une vingtaine de valises par jour ! « Si vous oubliez quelque chose chez vous, vous ne pouvez pas faire demi-tour. Une minute de retard et vous êtes déprogrammée du vol », précise Béatrice. Partout sur les murs, des horloges rappellent le temps qui file. Chaque jour, 140 navigants d?TAir France sont remplacés au pied levé par la « réserve ». Dans ce qui ressemble à un hall d?Thôtel quatre étoiles, avec une vingtaine de chambres attenantes, les hôtesses et stewards de réserve tuent le temps, un livre à la main ou en regardant la télé. Dès que leur nom résonne dans le haut-parleur, ils ont une minute pour rejoindre l?Téquipage dans la salle de préparation. Les 26 pilotes de réserve attendent, eux, dans un grand hôtel de Roissy. Sur le tarmac, Yasmine et Evelyne enchaînent les contrôles depuis 5 h 30. Ces deux agents des Affaires sanitaires vérifient que les équipages ont bien utilisé les sprays insecticides contre les moustiques qui pourraient débarquer à Roissy avec le palu ou le chikunguya. Elles râlent contre leur blouson siglé « DDASS » : « Quand ils nous voient, les passagers pensent que l?Ton vient pour les adoptions ! »
    7 heures. Les bagages du vol de Douala.
    Dans les sous-sols du T2D, porte Charlie, les bagages du vol de Douala viennent d?Têtre déchargés sur le tapis roulant. Certains dégagent une odeur pestilentielle. D?Tautres suintent le sang. Poisson boucané, viande de brousse, les douaniers trouvent de tout. Un jour, ils sont tombés sur un chevreau entier avec ses cornes. Parfois, ce sont des animaux vivants protégés par la convention de Washington, comme ces deux petits singes en couche-culotte découverts dans un bagage de soute. « Il nous arrive de trouver des serpents et des mygales », raconte Léon, un ch?Tti de 26 ans.
    7 h 45. Nadine coupe des ananas.
    Trancheuse chez Servair, sur la chaîne de production du froid, Nadine, blouse blanche et charlotte sur la tête, a le compas dans l?Toeil. « Tout le monde dans l?Tavion doit avoir les mêmes morceaux au gramme près. Sinon on risque la crise de jalousie », explique le chef Michel Quissac, qui règne sur les cuisines Servair. C?Test dans ses six ateliers en bordure de piste que 1 200 employés préparent chaque jour 93 662 plateaux-repas pour 59 compagnies. Pendant que l?Ton s?Tactive en cuisine, de l?Tautre côté du hangar, on s?Toccupe des couverts, tous différents d?Tune compagnie et d?Tune classe à l?Tautre. Idem pour les serviettes, pliées par des ouvrières spécialisées. Un seul plateau mobilise 15 personnes. Au retour des avions, les couverts sales sont déchargés puis lavés par Cécile, une grosse machine qui, pour récurer sans laisser de traces, fonctionne aux résidus de maïs.
    Sur le tarmac, un camion frigo Servair charge les plateaux-repas à bord de l?Tavion. Comme pour tous les vols sensibles en partance pour les Etats-Unis, Israël ou l?TAlgérie, les trolleys ont été scellés. Dans le menu, des premières classes, conçu par le chef Guy Martin, ne manque que le caviar, qui doit revenir l?Tan prochain sur les vols Air France. Jusqu?Ten 2001, Servair était le premier acheteur français de caviar. « Nous avons arrêté parce que l?Ton ne trouvait plus que du Russe au marché noir à payer en cocaïne » , précise Michel Quissac. En attendant, Servair reste le premier producteur de sushis frais en France. Lorsqu?Tune grande compagnie a voulu, pour décorer ses desserts, de la violette de Toulouse, Servair a dû acheter toute la production mondiale, ce qui a fait s?Tenvoler les cours...
    Les deux pilotes, eux, ont droit à des menus diététiques fabriqués sur deux chaînes distinctes pour éviter une double intoxication alimentaire dans le ****pit. A cause de l?Tatmosphère confinée et de l?Tair recyclé en cabine, l?Tail et le cassoulet sont bannis. « Pour réduire le risque de flatulences, on ajoute dans les autres plats un peu de bicarbonate. » Le hoki est aussi inter*** dans les avions. Pas question que l?Thôtesse stresse le passager en lui expliquant qu?Til s?Tagit d?Tun poisson des abysses dont les organes explosent quand il est remonté à la surface... Même les journaux sont épluchés par des employés Servair afin d?Téviter que le passager tombe sur un article anxiogène, par exemple une catastrophe aérienne.
    9 heures. Les NA quittent la Zapi.
    Ils sont quatorze. Valise à la main et enfants dans les bras. On croirait qu?Tils partent en voyage. En fait, on les conduit au tribunal de Bobigny où défilent tous les NA de la Zapi 3 . La fameuse zone où l?Ton retient les étrangers non admis (NA) à pénétrer sur le territoire français.
    Au nord de l?Taéroport, en bordure de piste, derrière de hauts grillages verts, le bâtiment conçu comme un hôtel bon marché abrite en ce moment 150 NA. A l?Tintérieur, aucune tension n?Test palpable. Au premier étage, des chambres à deux, quatre ou six lits autour desquels jouent des grappes d?Tenfants. C?Test la Croix-Rouge, présente dans les locaux, qui affecte les chambres par nationalité. Actuellement beaucoup de Dominicains, Sri Lankais, Palestiniens, Togolais et Djiboutiens. Au rez-de-chaussée, les parents, accrochés aux box téléphoniques, tentent de joindre leurs proches au pays. Quand la Zapi 3 déborde, comme en ce moment, on ouvre la Zapi 4 : un hall d?Tembarquement désaffecté, réaménagé avec les moyens du bord, que les ONG pointent du doigt, et où nous n?Tavons pas été autorisés à entrer.
    Chaque matin à 9 heures, le même scénario se répète. Les NA montent dans un minibus banalisé, escortés par des CRS et des agents de la PAF. Direction : Bobigny. Sauf feu vert de la justice, l?Tadministration ne peut pas maintenir les NA plus de quatre jours en Zapi. Pour ces immigrés, le seul espoir, c?Test le vice de forme qui peut les remettre dehors au sortir du tribunal.
    Chaque année, 15 000 étrangers patientent dans la zone d?Tattente de Roissy, avec l?Tespoir de décrocher le droit d?Tentrer en France. Quand ils ont épuisé tous les recours, ils sont remis dans l?Tavion. Selon la PAF, seulement 15 % par la force. A l?Tintérieur de la Zapi, on a bien construit une salle d?Taudience pour éviter les allers-retours entre Roissy et Bobigny. Mais les magistrats n?Tont jamais voulu s?Ty rendre.
    9 h 45. André le SDF dort sous le panneau Départs.
    Casquette et veste en laine, sac posé sur un chariot, André pourrait être confondu avec un passager. Mais cet ancien bagagiste de Roissy ne prend jamais l?Tavion. Comme 70 autres SDF, il vit dans l?Taéroport. Chauffé l?Thiver, climatisé l?Tété, Roissy est un lieu prisé par les sans-abri. Il est facile d?Ty prendre une douche, récupérer de la nourriture et quémander des pièces auprès des passagers en partance. Jusqu?Tà une centaine d?Teuros par jour pour quelques-uns. Le prix à payer, c?Test la « maladie de Roissy ». A force de dormir assis, faute de banquettes où l?Ton peut s?Tallonger, beaucoup souffrent de graves problèmes circulatoires, certains ont les pieds qui pourrissent. « Il y a quelques mois, un SDF auquel on avait trouvé une chambre à l?Thôtel a préféré passer la nuit dans un fauteuil », indique Christophe Pauvel, le patron de l?Tantenne Emmaüs ouverte à Roissy en 2006, à la demande d?TADP, dépassé par l?Tafflux de SDF qui atteignaient la centaine. Sur le parking du T2A, l?Tassociation a son préfabriqué où les SDF viennent prendre un café, une douche ou lire la presse. « Notre objectif est de les orienter progressivement vers des structures d?Taccueil à l?Textérieur de Roissy. » Ce matin, ils sont trois en uniforme Emmaüs à arpenter l?Taéroport à la recherche des SDF. Le doyen des lieux, Thierry, est installé ici depuis dix-huit ans. Il vit avec Jacqueline, cheveux longs, la quarantaine, derrière un ancien comptoir de compagnie où le couple a entassé ses affaires. « Les femmes de ménage nous laissent tranquilles, confie ce grand maigre édenté. Tout le monde me connaît, je fais la quête au départ des vols pour les Etats-Unis et j?Tai un Livret A à la poste de l?Taéroport. » Beaucoup de SDF sont des « internationaux ». Slaves, Lettons, Pakistanais, ils se regroupent par nationalité et pour certains changent d?Taéroport au bout de six mois. C?Test l?Tun d?Tentre eux, un Iranien, resté seize ans à Roissy, qui a inspiré le film de Spielberg « Le terminal ». Dans la nuit, la plupart des SDF migrent vers le T3, le terminal des vols charters, qui ont hérité des créneaux les plus difficiles, dont les grandes compagnies ne veulent pas. Restent tous les SDF qui échappent aux rondes d?TEmmaüs parce qu?Tils vivent dans les entrailles de l?Taéroport. Une « zone réservée » inter***e à l?Tassociation.
    10 heures. Au T2C, le père Francis célèbre la messe.
    La cinquantaine, pommettes rouges et cheveux blancs, père Francis, l?Tun des trois aumôniers de l?Taéroport, prépare le vin de messe et les hosties. Pour que les passagers ne ratent pas leur avion, l?Toffice démarre pile à l?Theure et ne dure que vingt minutes. Dans la petite pièce, une étudiante de 19 ans enregistrée sur le vol de Dubaï, un Ivoirien qui repart à Abidjan et un Noir américain en attente du vol pour New York. « Ici, à cause de la peur de l?Tavion, les gens se confessent plus facilement », confie cet ancien aumônier de l?Tarmée de l?Tair. Le père Francis attend 50 Belges qui ont réservé une messe avant d?Tembarquer pour Israël. « On me commande des baptêmes, des mariages, certains veulent que ce soit sur le tarmac, mais c?Test inter*** ! » Le prêtre accueille aussi les rapatriés. Il est arrivé ici au moment du tsunami, puis il y a eu le Liban, le Tchad... « Ce sont les seules fois où je mets un col blanc, pour l?Ton ne me confonde pas avec le psy de la cellule de crise. » Les voyageurs qui franchissent la porte de l?Taumônerie s?Tétonnent de voir cohabiter en parfaite harmonie un prêtre, un rabbin, un imam et un pasteur. Le lieu n?Ten demeure pas moins sous surveillance. Fin mars, un télex confidentiel signalait des appels au djihad lancés par un perturbateur. Dans la zone de fret, on trouve parfois des salles de prières improvisées.
    11 heures. Avis de tempête sur le hub Air France.
    C?Test dans une immense salle truffée d?Técrans de contrôle, le nez sur les pistes, que 70 personnes orchestrent le ballet des avions d?TAir France. 700 décollages et atterrissages par jour qui donnent le tempo à l?Taéroport. Danièle est « décideur opérationnel ». C?Test elle qui commande : « Je sais à la minute près pour chaque avion où en est le chargement des bagages, du fret, le ménage, le plein de kérosène... » Soudain, un télex météo annonce des vents de 40 à 60 noeuds (75 à 110 km/h). La « phase 2 » est déclenchée. Les camions Servair n?Tont plus le droit de déployer leurs jambes métalliques pour hisser 6 mètres plus haut les plateaux-repas à bord des avions. Interdiction aussi d?Tarrimer les passerelles passagers sur les appareils « au large ». Ne restent disponibles que les avions reliés aux aérogares par un bras en accordéon. Ces 135 « points contacts » pour lesquels se battent les compagnies, parce qu?Tils évitent d?Taller chercher ou déposer en bus les passagers au pied de l?Tavion. On atteint les minimas autorisés pour les décollages. Comme dans un jeu de dominos, chaque vol en retard en déstabilise une trentaine d?Tautres. Francfort, Atlanta..., les départs sont annulés les uns après les autres. Les arrivées déroutées sur Lyon, Strasbourg... Etonnamment, dans le PC, on ne perçoit aucune tension. Sophie, chargée du moyen-courrier, s?Toccupe de faire arriver à Roissy en TGV 850 passagers, pendant que Cyrille bloque pour les long-courriers 500 chambres d?Thôtel à Eurodisney. En fin de journée, la tempête aura coûté 1 million d?Teuros à Air France.
    12 heures. Le RZA donne ses ordres au commandant.
    Autour de l?Tappareil posé sur la piste, six fourmis colorées s?Taffairent. Carnet à la main, Philippe, le « responsable zone avion », cheveux courts, la quarantaine enveloppée, gilet rouge et casque antibruit, dirige cinq fantassins du tarmac, qui chargent les palettes de fret et des bagages dans le 777 en partance pour les Etats-Unis. Si le fret est mal centré, l?Tavion peut se crasher au décollage. Sur un petit écran tactile fixé à son avant-bras, le RZA rend compte au PC hub de l?Tavancée des opérations. L?Tappareil vient d?Tavaler 68,4 tonnes de kérosène, et le camion de l?Tessencier est parti se rebrancher sur le pipeline enterré sous le tarmac qui transporte le carburant depuis Chennevières, le dépôt de l?Taéroport. Comme pour tous les vols sensibles, quatre agents dépêchés par une société privée montent la garde. Au pied de l?Tappareil, deux beurettes passent tous ceux qui s?Tapprochent au détecteur de métaux et vérifient les badges rouges. Dans la cabine nettoyée en une heure par sept femmes de ménage, le chef d?Téquipe fait sa ronde. Pendant que l?Téquipage termine sa check-list, Philippe fait un dernier « tour avion ». « A 10 000 mètres d?Taltitude, une rayure de 20 millimètres peut devenir en trou béant. » Tout est OK. Dans le monde fermé des agents de piste, le RZA impose le respect. « Chaque jour, je prépare 2 ou 3 gros-porteurs ou 4 ou 5 moyen-courriers ». Tant que l?Tavion a les réacteurs éteints, le patron, c?Test le RZA. Dans son ****pit, le commandant doit se plier aux instructions que lui donne ce « rampant ». D?Toù des relations parfois tendues entre pilotes et RZA.
  6. squirol

    squirol Thành viên mới

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    04/01/2008
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    Roissy-Charles-de-Gaulle : Dans les entrailles d''un géant
    Jean-Michel Décugis, Christophe Labbé et Olivia Recasens
    17/04/2008 N°1857 Le Point (2/2)
    (suite et fin)
    14 heures. Maria n?Test pas une « bouleteuse ».
    La Brésilienne de 25 ans en provenance de São Paulo arrive au local de radiologie du T2A encadrée par quatre douaniers. C?Test lors de son transit pour Malaga que la jeune femme, au look de mannequin, a été repérée, parce qu?Telle voyageait seule et que son passeport datait d?Tà peine quinze jours.
    Au contrôle urinaire, Maria s?Test révélée positive à la cocaïne. Les douaniers, qui la suspectent d?Têtre une « mule », veulent lui faire passer une radio afin de vérifier qu?Telle n?Ta pas avalé des capsules de coke. Sur les clichés, le radiologue du service médical d?Turgence de l?Taéroport ne trouve rien. Maria va pouvoir prendre son vol pour Malaga. Toutes les semaines, le SMU reçoit 4 à 5 patients suspects. « Le record, c?Test 120 capsules de cocaïne », se souvient Jean-Claude, l?Tun des vingt urgentistes. Du petit bobo à la crise cardiaque, les médecins de Roissy enchaînent 18 000 consultations par an. « Il faut douze mois pour se former. On fait de l?Tethno-médecine. Pas question de prescrire un suppositoire à un Américain ou de toucher le front d?Tun Indien », raconte avec verve le docteur Philippe Bargain, l?Tune des figures de Roissy, où il officie depuis trente ans. « Les Africaines sont souvent dans le déni de grossesse. Il y a deux jours, nous en avons accouché une à sa descente d?Tavion ! »
    Sur son bureau au 2F trône un atlas dans lequel le toubib se plonge régulièrement. « Vous connaissez Nellore ? Eh bien, c?Test au nord de Madras, hier une patiente venait de là. » S on plus fort souvenir, le crash du Concorde... « Et puis, chaque année, il y a ces 9 000 pèlerins qui s?Tenvolent pour La Mecque et que l?Ton vaccine à tour de bras contre la méningite. » Roissy est aussi en première ligne face aux nouvelles épidémies comme la grippe aviaire. « O n a un rôle de vigie. »
    15 heures. L?T « effaroucheur » règle les haut-parleurs.
    Jérôme a une mission cruciale : éviter que des oiseaux soient aspirés par les réacteurs. « Vous n?Timaginez pas les dégâts que peut causer un pigeon, ne serait-ce que sur la carlingue d?Tun avion », explique le responsable du secteur « péril animalier ». Sous les ordres de Jérôme, quinze « effaroucheurs » formés en ornithologie. Deux tournent en permanence au nord de l?Taéroport, six au sud. Afin d?Téloigner des pistes les intrus ailés, tous les moyens sont bons : pistolet-alarme, lance-fusées ou fusil de chasse, en dernier recours. « Il y a aussi les haut-parleurs situés à une centaine de mètres des pistes, que l?Ton règle en fonction de la météo. On sait par exemple que le mauvais temps va attirer les mouettes et les goélands. »
    L?Tépoque la plus critique, c?Test le printemps, quand les jeunes oiseaux prennent leur envol. Pour rendre les lieux le plus inhospitaliers possible, consigne est donnée de laisser pousser l?Therbe. « Lorsqu?Telle dépasse 20 centimètres, les oiseaux ne s?Ty posent plus car ils ne peuvent pas voir les prédateurs s?Tapprocher. » Un zèle qui permet à Roissy de limiter la casse avec seulement 70 « collisions aviaires » par an, quand on en compte 800 sur toute la France.
    15 h 30. Les gendarmes verbalisent sur le tarmac.
    Le plus grand danger pour les avions au parking, ce sont les véhicules qui tournent autour d?Teux comme des boules de flipper. Devant le terminal 2D, les gendarmes en estafette guettent les chauffards qui dépassent les 50 km/h autorisés. Pour rouler ici, il faut un permis spécial. Le nec plus ultra, c?Test le permis P, qui autorise à circuler sur les taxiways, avec interdiction de passer à moins de 270 mètres d?Tun avion dont le réacteur est en marche, sous peine de faire un tonneau. Deux cents hommes de la gendarmerie du transport aérien travaillent à Roissy dans la zone réservée. Leurs missions principales : la sûreté, les enquêtes de longue haleine sur les catastrophes aériennes comme celle du Concorde et les vols de bagages ou de fret. Récemment, ils ont pincé un bagagiste spécialisé dans la fauche de portables et de Caméscope.
    16 heures. La ****rne d?TAli Baba se remplit.
    Posés en vrac sur le chariot : une guitare, deux ordinateurs, quatre sacs de voyage, trois parapluies et une poussette. Christine, la chef du bureau des objets trouvés, reçoit la dernière récolte des passagers tête en l?Tair. « Chaque semaine, on récupère 15 ordinateurs, 40 téléphones portables et l?Téquivalent en ceintures de quatre sacs de 130 litres. » Sans compter des dizaines de passeports, permis de conduire, bijoux, montres... rangés dans un coffre-fort. Au total, 12 000 à 13 000 objets par an. Dans la réserve s?Tentassent pêle-mêle une télé, un micro-ondes, une planche à voile de 4,70 mètres, des appareils respiratoires, un arc, un gouvernail de bateau, une armoire... Christine rend aussi service aux stars. A Roissy, le DJ David Guetta a égaré son sac, Eve Ruggieri un tailleur, PPDA sa carte de cré*** et l?Técrivain Charles Dantzig son ordinateur avec son manuscrit à l?Tintérieur.
    16 h 55. Un profileur à la sortie du Dubaï.
    Il s?Test posté en bout de passerelle avec ses deux collègues de la PAF. Sur ce vol sensible, tous les passeports sont contrôlés. « Afin de ne pas gêner les correspondances, on a sept secondes pour repérer un faux passeport au toucher du papier », commente Paul. Le profileur de la Brigade mobile d?Timmigration (BMI) est à l?Taffût du moindre comportement suspect. Il y a trois jours, c?Test à leur tenue qu?Til a repéré deux Dominicains porteurs de passeports vénézuéliens volés. Quand la BMI tient un suspect, elle l?Tamène au « bureau documentation » où des spécialistes font parler son passeport à coups d?Tinfrarouges et de rayons ultraviolets. « Aux UV, un faux passeport flashe : le papier devient brillant. » S?Tils sont arrêtés à la sortie du vol, c?Test la compagnie qui prend en charge leur rapatriement. « On vient jusqu?Tà la passerelle parce que, si on les attrape plus tard et qu?Tils ont détruit leurs papiers, on ne sait plus d?Toù ils viennent. » En zone internationale, il faut souvent déboucher les toilettes, obstruées par des passeports et des billets d?Tavion.
    17 h 30. La limousine amène deux VIP au pied de l?Tavion.
    L?Tavion n?Tattend plus qu?Teux pour décoller. Audrey, grande brune distinguée, escorte sous son parapluie deux patrons du CAC 40 en partance pour Séoul jusqu?Tà la passerelle, où les attendent le commandant de bord et le chef de cabine. Chaque jour, 80 passagers de première classe s?Tenvolent de Roissy. Pour chacun, une hôtesse s?Toccupe de tout, de l?Tenregistrement des billets jusqu?Tau passage au PIF (poste d?Tinspection-filtrage), via un circuit réservé. Au T2E porte 2.03, dans le salon VIP d?TAir France, ils sont une dizaine, capitaines d?Tindustrie, stars du show-biz ou du sport, à profiter du buffet concocté par le chef du Park Hyatt Paris-Vendôme. Pour le contrôle des passeports, les policiers de la PAF en civil feront eux-mêmes le déplacement jusqu?Tau salon des premières...
    18 h 30. Guillaume a 8 avions sur son écran radar.
    En heure de pointe, les contrôleurs de Roissy font décoller un avion toutes les 50 secondes. Ce qui représente chaque jour 1600 atterrissages et décollages. « On les prend en charge dans un rayon de 50 kilomètres, explique Guillaume Blandel. Quand l?Taéroprt est saturé, on les fait tourner dans le ciel. » De leur côté, les contrôleurs sol guident les avions au roulage qui mettent jusqu?Tà une demi-heure pour rejoindre leur parking.
    Pour se préparer au pire, les 305 aiguilleurs ont un incroyable simulateur. Une salle ronde où est projetée sur 360 degrés l?Timage numérisée des pistes de Roissy, sur lesquelles on déclenche à volonté tempêtes de neige, trombes d?Teau, atterrissages d?Tappareils avec feu à bord...
    19 h 15. La chasse aux pickpockets.
    Costume italien et lunettes de soleil, Thierry procède au « nettoyage » du T2C. Dans le jargon flic, il repère les pickpockets avant l?Tarrivée d?Tun avion. En l?Toccurrence le Dubai-Paris. Un vol potentiellement lucratif. A Roissy, les pickpockets calent leurs horaires sur les vols des hommes d?Taffaires. La plupart sont sud-américains, albanais ou nord-africains. Spécialisés dans les aéroports internationaux, ils tournent à 1 000 euros par jour. A chaque prise ils apportent leur butin dans une voiture de location garée dans un parking de l?Taéroport. « Ils laissent la clé du véhicule sur le pneu avant pour que l?Ton ne puisse pas remonter à leur cache quand on les arrête. »
    20 h 45. 600 taxis attendent à « Guantanamo ».
    Dans un préfabriqué, deux chauffeurs de taxi jouent au flipper tandis que six autres font leur prière sur des tapis. Nous sommes à la « base arrière taxis » de Roissy, rebaptisée par les intéressés « Guantanamo », en référence aux grillages qui l?Tencerclent. Mais aussi parce qu?Til ont le sentiment d?Têtre fliqués. Afin de libérer de la place aux navettes devant les terminaux, ADP les a délocalisés il y a sept ans près du T3. Désormais, chaque taxi a son badge RFID qui l?Tidentifie et enregistre son heure d?Tarrivée dès qu?Til pénètre dans la base arrière. Le taxi prend alors son tour dans l?Tune des files et patiente en moyenne une heure et demie. Dans une salle de repos, des chauffeurs asiatiques disputent une partie de rami sur des chariots à bagages renversés.
    Un peu plus tard, ils se répartiront discrètement les gains. Dehors, la mascotte de Guantanamo, un renard apprivoisé que les taxis ont baptisé d?Tun nom cambodgien, fait les poubelles. Au fur et à mesure de l?Tarrivée des passagers, des taxis sont dirigés par paquets vers les terminaux. Chaque jour 8 000 à 9 000 taxis passent à Roissy-les deux tiers de la flotte parisienne.
    En ce moment, ils sont très remontés contre Guantanamo et les « Boers », le surnom donné à la police des taxis, accusés de laisser le champ libre aux taxis clandestins. A Roissy, ils ne sont que 12 flics de la PAF, en civil, pour traquer les faux taxis. Ce soir, Julien et Olivier sont descendus au parking du T1 guetter les voitures suspectes qui stationnent aux sorties ascenseurs. « Les clandestins travaillent à deux. L?Tun reste au volant. Son complice rabat les clients dans les terminaux. On intervient en flag quand le passager monte dans la voiture », raconte Julien, silhouette sportive. Un ou deux faux taxis se font ainsi pincer chaque semaine. A la confiscation du véhicule peut s?Tajouter une forte amende, voire la prison.
    Dans le hall du T2, Julien et Olivier ont repéré le manège d?Tun Chinois qui agite un petit panneau blanc avec le nom de sa société. Il vient d?Taccoster deux Anglaises qui le suivent jusqu?Tà son van BMW. Les deux policiers l?Tinterpellent. C?Test un transporteur collectif qui ne peut charger à Roissy que si les clients le commandent de l?Taéroport. L?Thomme écope de 130 euros d?Tamende. Il s?Ten fiche. C?Test le prix de deux courses pour Paris. « J?Tai été huit ans taxi, et même avec les amendes, aujourd?Thui, je gagne mieux ma vie. » Il reviendra samedi car, le week-end, les « Boers » sont de repos.
    23 heures. Une call-girl et deux hommes d?Taffaires.
    Dans un grand hôtel de l?Taéroport, la jeune Asiatique au décolleté plongeant fait connaissance avec ses deux clients. A Roissy, officiellement, il n?Ty a pas de prostitution. D?Tailleurs aucun réseau n?Ty a jamais été démantelé. On évoque seulement une affaire au T1 entre une prostituée et un célèbre avocat pénaliste. En fait, les contacts se nouent par Internet et les rencontres se font discrètement dans les hôtels. Abordée, la call-girl asiatique qui se déclare artiste nous confiera être venue de Londres en avion pour la soirée. Quant à ses tarifs, elle esquive la question avec un sourire : « Too expensive for you. » Contactées par Le Point , quelques escort-girls reconnaissent qu?Til existe une clientèle à Roissy. Sur l?Taéroport, un hôtel qui propose des chambres facturées à l?Theure attire, lui, les couples illégitimes entre midi et 15 heures.
    23 h 45. Un aliéné migrateur fait du stop.
    « Pouvez-vous m?Tamener au terminal 1 ? » Abbas, 27 ans, sac plastique en bandoulière, affirme venir du Maroc et vouloir acheter un billet pour Francfort. Lorsqu?Ton lui fait remarquer l?Theure, il se trouble. Quand est-il arrivé ? Il ne sait plus, « cinq jours peut-être ». Abbas est ce que le service médical de l?Taéroport appelle un « aliéné migrateur ».
    « Chaque année, les avions qui atterrissent à Roissy en libèrent une centaine, explique Philippe Bargain, médecin chef du SMU. Ce sont des voyageurs à la personnalité fissurée dont le vol a déclenché la pathologie mentale. Beaucoup disent qu?Tils ont pour mission de sauver la planète. » Il n?Ty a pas longtemps, une Américaine est arrivée de Los Angeles avec un billet aller-retour mais seulement 1 euro en poche. Elle venait de perdre son chien. Après avoir erré deux jours dans l?Taéroport, elle a été rapatriée par l?Tambassade des Etats-Unis.
    0 h 30. Les « pusheurs » de Fedex
    Survêtement et capuche rabattue sur la tête, les « pusheurs » s?Tactivent le long des tapis roulants. Comme des automates, ils mettent les colis dans les bacs en fonction de la couleur de l?Tétiquette. Chaque nuit, dans ce gigantesque hangar, 1 400 ouvriers venus pour la plupart des cités du « 9-3 » et du « 9-5 » trient jusqu?Tà 120 000 colis. Un immense Meccano qui, au rythme des sirènes, traite 24 000 colis à l?Theure et 30 000 documents sur 5 kilomètres de tapis.
    A Roissy, FedEx, numéro un du fret express, fait atterrir une trentaine d?Tavions de toute la planète, le ventre rempli de fret. Cette enclave américaine de 35 hectares possède sa propre tour de contrôle pour guider sa flotte au sol et un entrepôt plein de pièces où soixante mécaniciens sont capables de réparer sur place n?Timporte quel avion de FedEx. En deux heures, tous les colis sont déchargés, scannés, pesés, dédouanés, triés et réexpédiés vers leur destination finale. « C?Test dur comme boulot. Quand je rentre chez moi, je suis mort, je dors toute la journée, mais ça paie bien », confie un jeune beur qui préfère ne pas donner son nom.
    Pourtant, il applique comme tout le monde le code de l?Tentreprise : « people service profil ». On se *** bonjour et on sourit quoi qu?Til arrive. Même avec les douaniers qui ont leur bureau au deuxième étage. En une nuit, ils contrôlent 150 colis préalablement ciblés. 80 % des contrefaçons saisies à Roissy viennent de Chine, la plupart du temps en fret express commandé sur le Net.
    2 heures. Opération shampooing au S3.
    La nuit l?Taéroport se refait une beauté. Il faut récurer les 120 000 mètres carrés accessibles au public. Dans chaque terminal, une centaine d?Tagents s?Ty emploient. Li, 45 ans, est shampouineuse depuis trois ans. « On doit avoir fini à 3 heures du matin pour que la moquette et les banquettes aient séché avant l?Tarrivée du public. » Sa hantise : les chewing-gums. « S?Tils ont plus de vingt-quatre heures, ils s?Tincrustent dans les fibres, on ne peut plus rien faire. »
    Les toilettes de Roissy sont parmi les plus fréquentées de France. La moitié des passagers les utilisent au moins une fois. Et ça grimpe à 70 % pour les vols internationaux. « On met plus de moyens sur les terminaux long-courriers parce que le passager est plus exigeant, détaille Patrick, l?Tun des responsables qualité d?TADP. En journée, impossible de fermer des toilettes pour les nettoyer, plus de quinze minutes sans provoquer une émeute. » Du coup, ADP a inventé le « commando flash ». Deux ou trois personnes qui vous rafraîchissent un bloc sanitaire en moins de cinq minutes.
    3 h 15. Une immense croix lumineuse ferme la piste 27.
    C?Test avec des noix du Dauphiné et du Périgord qu?Tà Roissy on nettoie les 25 000 feux qui guident les avions. Le camion jaune qui roule sur la piste 27 a été spécialement conçu pour décaper au millimètre près les traces de gomme laissées par les pneus des avions. Son arme : un bras télescopique muni d?Tune caméra avec lequel il projette avec précision les coquilles de noix concassées. Un procédé unique au monde mis au point par ADP et exploité par la PME Via-Pontis, qui utilise tous les ans sept tonnes de noix.
    A Roissy, 85 % des travaux de maintenance sur le tarmac se font entre minuit et 4 heures du matin, quand le trafic s?Tassoupit. Chaque nuit, les ouvriers de l?Tombre remplacent sur la piste trois ou quatre dalles. Ces blocs de béton bitumineux de 7,50 mètres de largeur et 40 centimètres d?Tépaisseur capables de supporter le poids d?Tun gros-porteur.
    4 h 15. Le premier avion se pose.
    On l?Tappelle le « Tokyo ralenti ». Parce que l?Theure de décollage, imposée par l?Taéroport de Tokyo-Narita, oblige le pilote à ralentir son allure au-dessus de la Sibérie pour débarquer ses passagers au moment où Roissy se réveille §
    (*) Certains prénoms ont été modifiés.
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    L''aéroport le plus étendu d''Europe
    Roissy s''étend sur l''équivalent de sept arrondissements parisiens. Presque trois fois l''aéroport de Heathrow, dans la banlieue de Londres, son concurrent direct. Au rythme de 3 millions de passagers supplémentaires par an, Roissy devrait franchir la barre des 80 millions de voyageurs en 2010. L''aéroport possède sa propre centrale thermique pour se chauffer et s''éclairer. Roissy aligne 220 kilomètres de routes, et 30 000 places de parking, exploitées à prix d''or par ADP.
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    La langue de Roissy
    Les rampants : personnel au sol.
    Les volants : personnel navigant.
    Un pépère : un avion.
    Un cocher : un pilote.
    RZA : responsable zone avion ; coordonne au sol la préparation d''un appareil avant un vol.
    Paxi : passagers identifiés comme potentiellement à problèmes.
    Batman : comme un sémaphore, il dirige le pilote pour garer l''avion au centimètre près.
    PIF : poste inspection-filtrage, tenu par des sociétés privées de sûreté.
    Fort Apache : bâtiment des services de maintenance.
    Le camembert : le terminal 1.
    Le gaufrier : immeuble destiné à la formation.
    Le caprice des dieux : le QG des douanes.
    L''éléphant : l''engin de dégivrage.
    Le tigre : la déneigeuse.
    Faire bloc : avion à l''arrêt, pneus calés.
    Guantanamo : base arrière taxis...
  7. johanl

    johanl Thành viên mới

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    25/06/2007
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    Vapeurs sur la ville
    Qui, du conducteur ou du piéton, s?Tempoisonne le moins en ville?
    MARIE-JO<LLE GROS
    QUOTIDIEN : mardi 20 mai 2008
    [​IMG]
    Le Grenelle de l?Tenvironnement a survolé la question de la qualité de l?Tair. Dommage. Lorsqu?Ton circule en ville, on a souvent la désagréable impression de respirer uniquement des gaz d?Téchappement. Et en entendant des citadins éternuer, toussoter, se plaindre de maux de tête, on peut se demander si le rhume des foins suffit à tout expliquer. L?Tété arrive et la chaleur va encourager les pics de pollution. A Paris, un énorme ballon (6 000 m3 d?Thélium) installé au-dessus du parc André-Citroën (1) indique, de nuit, la qualité de l?Tair ambiant et celle à proximité des grands axes grâce à un dégradé de cinq couleurs allant du vert au rouge. Ainsi, aujourd?Thui, l?Tair devrait être «médiocre» dans la capitale.
    Peut-on essayer collectivement de l?Taméliorer, en abandonnant la voiture pour les transports en communs ou le vélo (même si pédaler derrière un bus reste une expérience suffocante) ? Comme il faut bien se déplacer, hit-parade des différents moyens de locomotion qui s?Toffrent aux urbains. Du pire au meilleur.
    LA VOITURE : top toxique
    Les polluants embarqués, ça vous *** quelque chose ? Le principe est simple: la ventilation de votre voiture est placée à l?Tavant, en prise directe avec le pot d?Téchappement du véhicule qui vous précède dans le trafic. Et une fois dans l?Thabitacle, les polluants ont beaucoup de mal à se diluer. Jean-Paul Morin, toxicologue à l?TInserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et expert auprès de l?TAgence française de sécurité sanitaire de l?Tenvironnement et du travail (Afsset) a relevé des mesures à l?Taide d?Tun véhicule transformé en laboratoire scientifique. Il en ressort, selon lui, qu?Tun bébé assis à l?Tarrière d?Tune voiture respire un air bien plus toxique que s?Til traversait la ville en poussette. En une heure de voiture, on s?Toffre à coup sûr une surdose de dioxyde d?Tazote (largement supérieure aux taux acceptables pour la santé, lire encadré). Conséquence : des troubles cardio-respiratoires.
    MÉTRO ET RER : le risque méconnu
    Les quais du métro et du RER sont truffés de particules fines et métalliques, générées par le freinage des trains. Le Conseil supérieur d?Thygiène de France a récemment confié à l?TInserm une étude épidémiologique sur les conducteurs des rames. On peut se douter que la situation est également préoccupante pour les gens qui travaillent dans les petits commerces installés dans les stations. Pour l?Tassociation Ecologie sans frontières (ESF), les usagers ne sont pas non plus à la fête aux heures de pointe. Elle dénonce une «double peine environnementale» : ceux qui renoncent à leur voiture pour éviter de polluer et privilégier les transports souterrains prennent un risque qu?Tils ignorent. La RATP s?Test engagée à en informer le public, via son site Web. Dommage qu?Telle n?Tait pas fait le choix de diffuser l?Tinformation sur les écrans dans les stations.
    VÉLO : pédaler dans les gaz
    En plein effort, on augmente sa capacité et son rythme respiratoires. Autant éviter de se lancer dans le sillage des voitures et des bus : pédaler six minutes au cul d?Tun bus, c?Test dépasser neuf fois le seuil maximum annuel de dioxyde d?Tazote, estime Jean-Paul Morin. Vive les pistes cyclables, qui limitent les dégâts. Les Hollandais et les Danois, eux, plébiscitent depuis longtemps le vélo comme mode de déplacement, question de mentalité. En France, on est accro à la voiture (diesel qui plus est), même quand la vitesse moyenne des déplacements urbains est de 18 km/h, c?Test-à-dire pas plus rapide qu?Tun vélo. Désespérant : d?Taprès médecins et chercheurs, les masques filtrants ne servent à rien.
    MARCHER : la meilleure façon
    Rien ne sert de courir? la marche, c?Test encore le mieux. Ou le tram, qui pollue peu. Les plus fragiles (enfants, gens âgés, malades?) sont évidemment les premiers à suffoquer. Le nombre croissant de bronchiolites et de crises d?Tasthme interpelle les médecins. Sans parler des problèmes cardiaques et respiratoires qui sont certes plurifactoriels, mais de fait liés à la pollution. Pour respirer mieux, faut-il migrer dans un pays du nord de l?TEurope ? Ecologistes et médecins avancent cette piste : arrêter de vouloir tous converger vers la capitale et les grandes agglomérations, et plébisciter le télétravail, par exemple.
    (1) Un partenariat entre la société Aérophile, la mairie de Paris et Airparif, soutenus par le groupe Banque populaire. (NDLR : et qui est encore à l''essai en moment-même où cet article est publié)
    http://www.liberation.fr/vous/327146.FR.php
    © Libération
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    COMPLÉMENT D''INFO :
    Les trois principaux polluants

    QUOTIDIEN : mardi 20 mai 2008
    1 Dioxyde d?Tazote (NO2). Il provient essentiellement du trafic routier. L?TOMS (Organisation mondiale de la santé) fixe le seuil d?Tinformation à 200 microgrammes par m3 et recommande de ne pas y être exposé plus de dix-huit heures par an.
    2 L?Tozone (O3). Ce polluant secondaire est issu de la transformation chimique des résidus du trafic routier sous l?Teffet du soleil. A Paris, les teneurs en ozone ont doublé en quinze ans.
    3 Les particules fines (dont PM10). Tellement fines qu?Telles descendent en profondeur dans l?Tappareil respiratoire, elles sont irritantes, voire cancérigènes. Emises par le diesel mais aussi par l?Tabrasion des pneus et des freins ainsi que par les usines.
    http://www.liberation.fr/vous/327145.FR.php
    © Libération
  8. kuroaki

    kuroaki Thành viên mới

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    14/02/2008
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    tin nóng hổi đây, mod cập nhật hộ em vào tiêu đề topic ạ
    HAUSSE DES PRIX
    Transports en IDF : + 3% en juillet
    [​IMG]
    Le tarif du coupon de carte orange zones 1 et 2 de la RATP passera à 55,10 euros, au lieu de 53,50 actuellement.
    Les tarifs des transports publics d''Ile-de-France augmenteront «globalement» de 3% au 1er juillet prochain, a décidé jeudi le conseil d''administration du Stif (Syndicat des transports d''Ile-de-France), comme nous l''indiquions dans nos colonnes la semaine passée.
    Le tarif du coupon de carte orange zones 1 et 2 de la RATP passera à 55,10 euros, au lieu de 53,50 actuellement, et, pour la zone 6, à 122,10 euros. Le carnet de 10 tickets, qui représente 70% des ventes, passera de 11,10 euros à 11,40 euros, soit une augmentation de 2,7%, alors que le ticket à l''unité sera dorénavant à 1,60 euro, soit une hausse de 6,7%.
    Le forfait annuel pour les cartes Imagine R (jeunes de moins de 26 ans) augmentera de 1,8%. La hausse globale des tarifs, comme s''y était engagé en mars 2006 Jean-Paul Huchon, président du Stif, «n''excède pas l''inflation, dont le taux prévisionnel est de 3% en 2008», précise le syndicat des transports.
    Le Parisien , jeudi 29 mai 2008, 14h35
    http://www.leparisien.fr/home/info/vivremieux/articles/TRANSPORTS-EN-IDF-3-EN-JUILLET_298532364
  9. mathieu

    mathieu Thành viên mới

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    Thế này thì em lại phải mua một cơ số carnet với vé lẻ (ra Roissy CdG chẳng hạn) dự trữ thoai
  10. taminh

    taminh Thành viên rất tích cực

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    hu hu sao cái j cũng tăng thế này ạ Mà tiền trợ cấp thì chạ thấy tăng j cả

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