Theo dòng thời sự ?-? Disparition d'un avion Air France, plus de 200 passagers étaient à bord (p.29-

Le remplacement de PPDA provoque un jeu de chaises musicales
LE MONDE | 10.06.08 | 14h52 õ? Mis à jour le 10.06.08 | 15h47
http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2008/06/10/le-remplacement-de-ppda-provoque-un-jeu-de-chaises-musicales_1056165_3236.html#ens_id=1055490
Comme si de rien n''âtait, Patrick Poivre d''Arvor (PPDA) a prâsentâ, lundi 9 juin, le journal de 20 heures sur TF1. Pourtant, quelques heures avant, lors d''un dâjeuner, Nonce Paolini, PDG de la chađne, lui avait annoncâ qu''il ne le prâsenterait plus à la rentrâe de septembre. Aprăs leur rencontre, les deux hommes ont dâcidâ de ne pas s''exprimer.
PPDA a juste fait un point l''aprăs-midi devant quelques journalistes de TF1 au cours de la confârence de râdaction de 17 heures sans donner de prâcisions sur son dâpart. "Aucun motif ne m''a âtâ signifiâ", a-t-il seulement indiquâ. Selon son entourage, le journaliste a toutefois "accusâ le coup" et reste persuadâ que "son âviction du 20 heures est politique". "Il paye sa râsistance à l''arrivâe de Nicolas Beytout (ex-directeur de la râdaction du Figaro) que Nicolas Sarkozy voulait imposer l''annâe derniăre à la direction de l''information de TF1", avance un journaliste.
Même si rien n''a âtâ annoncâ officiellement de la part de TF1 qui devrait communiquer, dans quelques jours, sur la nouvelle organisation de l''information au sein de la chađne, la remplaĐante de PPDA sera Laurence Ferrari.
La journaliste a annoncâ dimanche 8 juin, son dâpart de Canal+ oạ elle prâsentait le magazine politique "Dimanche +" depuis deux ans aprăs avoir quittâ... TF1 (Le Monde du 10 juin). Collaboratrice âgalement de RTL, elle devrait arrêter à la rentrâe la prâsentation du "Journal inattendu" le samedi de 12 h 30 à 13 h 30. "Nous n''avons pas encore discutâ pour voir si elle voulait garder une prâsence sur RTL l''annâe prochaine, mais je ne pense pas qu''elle fera encore "Le journal inattendu", a dâclarâ à l''AFP Axel Duroux, le patron de RTL.
L''âviction de PPDA du "20 heures", qui rassemble chaque soir prăs de 7 millions de tâlâspectateurs, est une nouvelle âtape pour TF1 qui connađt depuis des mois une chute de ses audiences dans un paysage audiovisuel franĐais totalement bouleversâ.
Ce bouleversement n''âpargne pas Canal+ confrontâe, en matiăre de sports et de cinâma, à la concurrence de l''opârateur de tâlâcommunications Orange et aux dâparts de quelques-uns de ses piliers comme Alexandre Bompard, ex-directeur des sports de la chađne cryptâe, parti remplacer Jean-Pierre Elkabbach à la tête d''Europe 1.
LA PISTE NICOLAS DEMORAND
Pour succâder au dâpart surprise de Laurence Ferrari, la direction de Canal+ envisage plusieurs pistes. Rodolphe Belmer, directeur des programmes, a proposâ au journaliste Nicolas Demorand, prâsentateur du "7-10" sur France Inter, de rejoindre la chađne cryptâe pour y animer "La Matinale". Le poste est vacant depuis le dâpart de Bruce Toussaint pour la tranche du midi. M. Demorand se verrait âgalement confier le magazine politique du dimanche.
En confiant ces deux âmissions-clefs de l''antenne au journaliste de France Inter, la direction de Canal+ souhaiterait "redonner du contenu journalistique" à la politique et à la culture. Dans le même registre, la direction de Canal+ aimerait "remuscler" le magazine sur les mâdias qui serait moins consacrâ aux informations "people".
M. Demorand qui est aussi pressenti pour animer un magazine littâraire sur France 2 devrait rencontrer la direction de Canal+ d''ici à la fin de la semaine pour finaliser son âventuel transfert.
Daniel Psenny
Article paru dans l''â***ion du 11.06.08

E***o du Monde
Mortel Sénat
LE MONDE | 12.06.08 | 13h03 ? Mis à jour le 12.06.08 | 13h03
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/06/12/mortel-senat_1057145_3232.html
Le Sénat obéit au mêmes lois mystérieuses que la Grande Pyramide. La légende veut que tout archéologue trop curieux de percer les secrets du tombeau du pharaon Khéops ait été victime d''un mal étrange et fatal. La réalité témoigne que tout réformateur - même prudent - de la seconde Chambre du Parlement français s''expose à de douloureuses avanies. Le général de Gaulle en fit la cruelle expérience en 1969. Et Lionel Jospin, qui le qualifia en 1998 d''"anomalie" pour la démocratie, ne s''en porta guère mieux.
Le premier ministre socialiste avait pourtant cent fois raison. Le Palais du Luxembourg est, en effet, chargé par la Constitution d''assurer "la représentation des collectivités locales". Or que constate-t-on ? Même quand la gauche dirige, comme aujourd''hui, la quasi-totalité des régions et une nette majorité des départements et des villes, le Sénat penche invariablement à droite : cette dernière détient actuellement plus de 200 des 331 sièges sénatoriaux ! Immuable, la chambre forte des conservateurs est protégée par son mode de scrutin, qui surreprésente de façon stupéfiante les milliers de villages et de petits bourgs au détriment de la France urbaine. Et qui inter***, ou quasiment, toute alternance.
Le "comité Balladur", chargé de réfléchir à la modernisation des institutions, avait entrouvert la porte en recommandant de mieux tenir compte de la démographie locale. La droite sénatoriale a écarté cette menace sans ménagement le 12 juin. Elle propose tout bonnement de verrouiller le principe même de son mode de scrutin en l''inscrivant dans la Constitution. Comment qualifier cette initiative autrement que comme un abus de position dominante ?
Ce ne serait pas trop grave si le Sénat n''était qu''une paisible maison de retraite pour politiciens en fin de carrière. Ou s''il se contentait de pondérer par sa supposée "sagesse" les emballements éventuels de l''Assemblée nationale. Cela devient franchement malsain dès lors que la deuxième Chambre est en position d''entraver jusqu''à l''obstruction l''action de tout gouvernement de gauche - ce dont il ne s''est jamais privé. Et de bloquer, de fait, toute révision constitutionnelle qui n''aurait pas son aval. Cette situation est, à l''évidence, choquante pour la démocratie.
Article paru dans l''é***ion du 13.06.08

Du matériel électronique découvert dans la voiture de Bernard Thibault
LE MONDE | 12.06.08 | 13h50 ? Mis à jour le 12.06.08 | 13h50
http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/06/12/du-materiel-electronique-decouvert-dans-la-voiture-de-bernard-thibault_1057174_823448.html#ens_id=1056976
Une plainte a été déposée au commissariat de Draveil (Essonne) par Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, mercredi 11 juin à 15 heures, après que le responsable syndical a découvert, tôt dans la matinée de mercredi, sa porte de garage ouverte et du matériel électronique dans sa voiture.
L''enquête préliminaire a été confiée par le parquet d''Evry à la police judiciaire de Versailles. "Eu égard à la personnalité de M. Thibault, il était normal que le procureur d''Evry saisisse le SRPJ de Versailles", a-t-on indiqué au commissariat de Draveil.
Ce sont donc des membres de la police judiciaire d''Evry et de Versailles qui ont interrogé à Draveil, mercredi jusque tard dans la soirée, M. Thibault, son épouse, son chauffeur et un responsable de sa sécurité. Ils se sont aussi rendus au domicile du responsable syndical pour un relevé d''empreintes. Le matériel retrouvé sur le plancher de la voiture, qui était fermée, selon les proches de M. Thibault, et dans la portière arrière près d''une enceinte, a été confié à la police : bout de fil électrique, tournevis, carte électronique, du petit matériel qui aurait été abandonné par le ou les visiteurs. Ce pourrait être du matériel de surveillance, selon une source proche de l''enquête.
La police locale a pris des mesures pour renforcer la surveillance autour du domicile de M. Thibault. En octobre 2007, un chat égorgé, peint en rouge, avait été retrouvé accroché à l''entrée de sa demeure. Il y a trois ans, c''était une tête de cochon. Ce nouvel incident intervient alors que la CGT prépare la mobilisation du 17 juin contre la réforme du temps de travail et les retraites. Le syndicat, qui *** ne pas vouloir se laisser distraire de cet objectif, attend de la police que toute la lumière soit faite sur "la violation du domicile, la nature du matériel retrouvé et les auteurs".
Rémi Barroux
Article paru dans l''é***ion du 13.06.08

Chanteuse et Première dame: l''album de Carla Bruni est un cas d''école
Par Paul RICARD
AFP - Vendredi 13 juin, 21h15
http://fr.news.yahoo.com/afp/20080613/tts-musique-chanson-bruni-sarkozy-prev-c1b2fc3.html
PARIS (AFP) - Le troisième album de Carla Bruni a commencé à être dévoilé à la presse avant sa sortie le 21 juillet: ce disque artistiquement réussi est aussi le plus atypique de l''histoire de la chanson française puisque la musicienne est la femme du président de la République.
La maison de disques Naïve organise depuis mardi des écoutes de l''album pour la presse, au studio Labomatic à Paris, près des Champs-Elysées, où il a été enregistré. Elles réunissent à chaque fois trois ou quatre journalistes, dont la liste a été visée par Carla Bruni. L''AFP a participé à l''une d''elles vendredi.
Les textes des quatorze chansons de "Comme si de rien n''était", le titre de cet album de 42 minutes, ont été distribués aux journalistes, qui ont pu prendre des notes mais pas repartir avec les paroles dactylographiées.
Le statut de Première dame de la chanteuse rend ses paroles sujettes à la surinterprétation.
Celles de la chanson "Tu es ma came", qui dresse un parallèle amusant entre l''amour et l''addiction à la drogue, a suscité jeudi une protestation du ministre colombien des Affaires étrangères Fernando Araujo, après avoir été reproduites dans Le Figaro au terme de la première écoute. Naïve souhaitait que les informations sur l''album ne paraissent pas autant en amont de sa sortie.
"Tu es ma came/Plus mortel que l''héroïne afghane/Plus dangereux que la blanche colombienne", disent les paroles de cette chanson écrite avant la rencontre entre l''ex-mannequin et Nicolas Sarkozy.
Dans "Je suis une enfant", Carla Bruni chante "Je suis une enfant/Malgré mes 40 ans/Malgré mes 30 amants".
Dans un entretien au magazine VSD, elle a estimé que la perception qu''auront les gens du disque "ne sera pas que musicale" et que la critique "risque d''être brouillée" par le fait qu''elle est la femme du président.
Le système d''écoutes organisé par Naïve est fréquent car il permet aux maisons de disques de se prémunir contre le piratage sur internet, contrairement à l''envoi d''albums à la presse.
Le producteur Dominique Blanc-Francard, dont le rôle est la mise en sons du disque, et qui a assisté à l''écoute, confesse que l''agitation autour de cet album très particulier, plus d''un mois avant sa sortie, est iné***e.
"Je n''ai jamais vécu ça", a-t-il *** en avouant "se croire parfois dans +Le salaire de la peur+" en raison de ce contexte sensible.
Après la divulgation, en décembre, de la relation entre Carla Bruni et son futur mari, M. Blanc-Francard a "pensé que l''album ne sortirait jamais". Pour autant, il affirme que l''enregistrement s''est déroulé en toute décontraction et "sans aucune contrainte". Le disque a été terminé durant la première semaine de juin.
Carla Bruni a signé tous les textes, à l''exception de "La possibilité d''une île" (un poème de Michel Houellebecq), "Péché d''envie", coécrit avec son ancien compagnon Raphaël Enthoven (le père de son fils), "You belong to me" (morceau en anglais qu''a chanté Bob Dylan) et "Il vecchio e il bambino", une reprise du chanteur anarchiste italien Francesco Guccini.
La musique de "Déranger les pierres" est signée Julien Clerc (qui interprétera cette chanson dans son propre album, à la rentrée).
Artistiquement, le disque est réussi, avec un travail de production remarquable de M. Blanc-Francard, qui a voulu teinter la folk de Carla Bruni d''"une couleur sixties". Les arrangements sont amples et élégants et certaines chansons rappellent les Beatles ou les slows des années 60/70.

Tuần báo Le Nouvel Observateur số ra tuần vừa rồi dành hẳn một chuyên trang để nói về xu hướng tiêu dùng của người dân Pháp nói chung trong bối cảnh giá cả leo thang, sức mua giảm sút. Theo dõi trên truyền hình Pháp thời gian qua, dù là qua các bản tin thời sự (JT) hay các chuyên mục, phóng sự có lẽ mọi người cũng thấy ngày càng nhiều chương trình đề cập đến vấn đề đói nghèo trong xã hội Pháp, những khó khăn của tầng lớp thu nhập trung bình và thấp trong tình hình khó khăn hiện nay. Nếu như trước đây, có việc làm gần như là sự bảo đảm cho một cuộc sống ổn định thì giờ đây, ngay cả những người đi làm với mức lương trên mức tối thiểu cũng khó mà kiếm được chỗ ở tử tế ; và khi giá nhiên liệu cùng các mặt hàng nhu yếu phẩm (sữa, thịt cá, rau quả...) tăng liên tục ở mức chóng mặt như hiện nay (ví dụ như một chiếc bánh mì thường vào năm 2002 là 36 eurocent thì bây giờ dao động trong khoảng 80-90 cents) thì ngày càng nhiều gia đình ăn không đủ no. Vậy họ xoay sở như thế nào ? Cắt giảm những khoản mục chi tiêu nào mà họ cho là không cần thiết ? Có những mẹo gì để tiết kiệm chi phí sinh hoạt, tiêu dùng ? Mặt trái của nó là gì ? Loạt bài viết trong chuyên đề nói trên sẽ giúp chúng ta phần nào tìm hiểu thực trạng tiêu dùng của người Pháp thời lạm phát và kinh tế bấp bênh.
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Plongée dans a france de la débrouille
Vivre pas cher : mode d''emploi
Nº2275 - SEMAINE DU JEUDI 12 JUIN 2008
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2275/articles/a376938-.html

Crise du pouvoir d''achat, hausse des prix, flambée du baril de pétrole... De plus en plus de Français sont contraints de consommer différemment. Pour voyager, se loger, se meubler ou se nourrir. La vie low-cost n''est plus seulement une mode, mais un nouveau modèle économique. Avec ses bons plans et ses pièges
Signe des temps ? Quand, il y a quelques semaines, Jean-Pierre Coffe a décidé de consacrer son émission du samedi sur France-Inter, «Ca se bouffe pas, ça se mange», à la confection de repas à moins de 5 euros, son audience a explosé. Lui qui passe sa vie à arpenter les marchés affirme que «depuis la guerre» il n''a jamais vu pareille situation. De petites mamies bien chics qui achètent les asperges à l''unité sur les marchés huppés de la capitale. Des messieurs en cravate qui farfouillent dans les poubelles. Des commerçants qui bougonnent que «le porte-monnaie est fermé». Du fin fond de sa bibliothèque, l''apôtre éruptif d''une popote de grand-mère et de saison a ressorti les livres de cuisine é***és au moment de la crise de 1929 ! Il concocte aujourd''hui des recettes - pas toujours affriolantes, admettons ! - faites de têtes de poisson («200 grammes par tête pour 1 euro, qui *** mieux ?»), de soupe de fanes de radis ou de ragoût de langues d''agneau. «Désormais, ***-il, plus question d''acheter au petit bonheur du Caddie !» Quand le pouvoir d''achat est en capilotade, quand les prix des produits alimentaires de base deviennent fous et qu''à la pompe les automobilistes ont l''impression de faire le plein de champagne, c''est toute une façon de consommer qui change, de la débrouille à la débine.
«Le «low-cost», un levier du pouvoir d''achat» ? C''est en tout cas le titre du rapport remis par Charles Beigbeder, président de Poweo, à Luc Chatel, le secrétaire d''Etat chargé de la Consommation et du Tourisme. Qui préconise tout simplement de généraliser le modèle économique low-cost à tous les secteurs pour permettre aux Français de faire des économies... Après l''invasion des easyJet et autres Ryanair qui ont révolutionné l''aérien, voilà Renault avec sa Logan, copiée désormais par tous ses concurrents, Ikea avec ses meubles Do it yourself, ou encore les rois du hard discount, les allemands Lidl et Aldi, qui, dans un contexte morose, sont les seules enseignes à voir leur chiffre d''affaires progresser (de +5% à +10% sur le début de l''année). Auchan, Carrefour et compagnie les copient et ne jurent plus que par leurs rayons discount. Même les coiffeurs s''y sont mis, comme Tchip Coiffure, qui propose des forfaits sans shampooings à des prix imbattables. «En fait, toutes les entreprises tendent au low-cost, puisqu''elles cherchent à réduire leurs coûts. Une manière d''y arriver consiste à faire travailler le consommateur, cette main-d''oeuvre gratuite et disponible», remarque Marie-Anne Dujarier, sociologue du travail (1).
Pour Robert Rochefort (2), directeur du Crédoc (Centre de Recherche pour l''Etude et l''Observation des Con***ions de Vie), le tabou du low-cost a sauté il y a une dizaine d''années. «Peu à peu, le consommateur s''est mis à se comporter comme une entreprise. Et à faire du «cost-killing», de la réduction de coût.» Même les riches n''ont plus honte de chasser la bonne affaire. «Avant, chez nous, on avait plutôt les pauvres. Maintenant, je vois des clients qui garent leur Audi devant le magasin», rigole cette responsable de magasin Lidl. «Les Français arbitrent. Ils remplissent leur Caddie chez leur hard discount pour pouvoir s''acheter un écran plat...», *** Olivier Géradon de Vera, directeur à l''institut de marketing Iri-Secodip. Arbitrage ? C''est le mot d''ordre du nouveau consommateur.
Autre moyen de préserver son pouvoir d''achat : le Net. Le e-commerce a ainsi bondi de 35% l''an dernier. A l''affût des bons plans, les cyberacheteurs passent des heures sur les comparateurs de prix (Kelkoo.com), sur les innombrables sites de notation de consommateurs (Ciao.com)... Voire se métamorphosent en vendeurs pour arrondir leurs fins de mois sur eBay ou PriceMinister. 15 000 Français empochent plus de 1 000 euros par mois grâce à ces sites. «Notre slogan, «Devenez radin», estime Pierre Kosciusko-Morizet, PDG de PriceMnister, n''a jamais été autant d''actualité. Les Français sont complètement décomplexés : notre meilleur mois de l''année, c''est janvier, quand les gens revendent leurs cadeaux de Noël !» Vous cherchez à vous débarrasser gratuitement du fumier de cheval qui empuantit votre grange ? D''un déambulateur «tout neuf» (100 euros), d''une biquette naine (55 euros), d''un tableau (1 euro) qui immortalise James Dean au point de croix ? Vous vendez des gâteaux «faits maison» ou des oeufs de poule à 4 euros la douzaine ? Leboncoin.fr, site de transactions entre particuliers créé en 2006, fonctionne comme un vide-greniers à l''échelle nationale. On y vend des voitures et des maisons, mais aussi, un jour, «un trèfle à cinq feuilles», raconte son fondateur Olivier Aizac. «Et même une boucherie abandonnée, dont la réouverture a redonné vie à un petit village de la Manche !» De 2 à 3 millions de biens sont proposés sur le site, 800 000 per sonnes - de plus en plus nombreuses dans les régions où le pouvoir d''achat est faible, comme le Nord - s''y connectent chaque jour. Depuis peu, le troc s''y développe.
«Tout le monde galère. Alors, puisque le gouvernement ne fait rien pour nous, il faut bien se débrouiller. Nous, on fait de la récup. Pour les fringues des enfants, les meubles, pour tout. Et autour de moi j''ai de plus en plus de copains qui font pousser leur potager», *** Grégory Gendre, 30 ans. Ce jeune père de deux enfants, bientôt trois, qui vit sur l''île d''Oléron, ancien de Greenpeace, est un écolo militant. «Etre écolo, c''est aussi très bien pour le pouvoir d''achat. Moi, par exemple, je vais au marché à vélo plutôt que de prendre la voiture pour aller à l''hyper.» A Toulon, Yohann, lui, n''a pas le choix : pour son travail, il doit utiliser la voiture. Alors il s''est mis à rouler à l''huile. «C''est illégal, mais tout le monde a tellement de mal à joindre les deux bouts. Je ne connais personne qui ne flirte pas avec les règles. Il y a ceux qui travaillent un peu au black. Ceux qui truquent leur compteur EDF Ceux qui squattent l''abonnement internet de leurs voisins en partageant la même adresse IP Ceux qui téléchargent de la musique ou des films...» Internet, filon débrouille ? Depuis qu''elle est en congé maternité, la femme de Yohann passe ses journées à récolter échantillons gratuits et coupons de réduction : «Il y a de quoi devenir dingue !»
Une frénésie qui a bien profité à Jérôme Savatte : dans son petit studio du quartier de Belleville, à Paris, ce jeune homme de 33 ans pilote tout seul les sites Pasuneuro.com, Concours- gratuits.com, Lesmalins.com, Reduc-privileges.com et du blog Generation-debrouille.com, dont il est l''heureux fondateur. Ils lui procurent, grâce à la publicité, un revenu de 1 500 euros par mois. Cet ancien employé dans la restauration se passionne pour «le gratuit, le pas cher» depuis qu''à 14 ans il a gagné pour la première fois une montre grâce à un jeu-concours. Devenu grand, il a fait gratuitement le tour de la planète, gagné un scooter, un fauteuil d''auto-massage et des centaines de cadeaux, qu''il revend ou distribue à ses amis. Il fait partager à ses 600 000 abonnés toutes ses martingales pour récupérer des bons de réductions, des échantillons et des produits gratuits.
La «zéro euro attitude» est en passe de devenir une mode, voire une posture militante. Jacques Seidmann publie la troisième é***ion de son guide du Paris gratuit (3). Les ventes - 14 000 exemplaires - ne cessent de grimper. Ses 1 200 bons plans pour les astucieux se veulent «un manifeste contre la morosité». Même quand le pouvoir d''achat est en chute libre, «on peut garder la banane, prétend cet incorrigible optimiste. On n''est pas très loin, chez nous, de la déconsommation. On fait un pied de nez à la crise, en s''amusant.»
Le filon a désormais gagné la télévision. Et Julien Courbet, qui présente en prime time «les Rois du système D» depuis 2007 sur TF1, ne s''y est pas trompé. 6,5 millions de téléspectateurs se passionnent pour les «astuces» qu''il leur fait découvrir dans un étrange mélange des genres. Un concombre coupé frotté sous les bras ? C''est, paraît-il, un déodorant très économique, et même écologique ! Comme la peau de banane pour remplacer le cirage ou la farine en guise de shampoing... Plus douteux, le rayon bonnes affaires, où l''on vous conseille avec un parfait cynisme de vous ruer sur les ventes aux enchères de biens saisis pour vous offrir une télé ou même un pavillon, à prix évidemment cassés, sous l''oeil écoeuré de leurs anciens propriétaires.
Ancien président d''Emmaüs-France, aujourd''hui haut-commissaire aux Solidarités actives contre la Pauvreté auprès du gouvernement Fillon, Martin Hirsch a un peu de mal à s''intéresser au côté «fun» du système D, ou à se pâmer devant le chic du cheap. Ce qu''il voit, lui, c''est que la part contrainte des dépenses dans le budget des ménages est passée de 13% dans les années 1960 à 30% aujourd''hui. Que le recours au cré*** à la consommation - jadis utilisé pour un achat ponctuel - est devenu un moyen structurel de boucler ses fins de mois. «Les dépenses qui pour certains ne sont même pas perceptibles (acheter un vêtement, s''offrir un dîner au restaurant) deviennent pour d''autres un facteur de déséquilibre. Quand certains, qui ne l''auraient pas envisagé il y a dix ans, peuvent s''offrir - low-cost, bien sûr - un voyage à Phuket, d''autres ne peuvent même pas payer un aller et retour en train Paris-Rennes. Les consommateurs sont divisés en deux classes de plus en plus étanches : ceux qui peuvent choisir leurs dépenses et ceux qui n''ont aucun choix.» Dans les magasins de hard discount, comptant soigneusement leurs coupons de réduction tout en poussant leurs chariots de moins en moins pleins, les consommateurs ont juste vu monter les prix. Low-cost ? C''est leur vie, désormais, qui est low-cost.
(1) Auteur d''un livre à paraître fin août, «le Travail du consommateur», aux E***ions de la Découverte.
(2) Robert Rochefort a publié notamment "le Bon Consommateur et le Mauvais Citoyen", Odile Jacob, 2007.
(3) Paris, Ile-de-France, 0 euro. L''agenda des évènements 2008-2009", Hachette, E***ions Paradis, 12 euros.
Doan Bui, Agathe Logeart
Le Nouvel Observateur

Essence chère
Mets de l''huile !
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2275/dossier/a376933-mets_de_lhuile_.html

Militants écolos ou simples consommateurs, ils boycottent les stations-service et roulent avec du carburant fait maison
Elle insiste, mystérieuse, pour garder l''anonymat. Propose d''utiliser son nom de code : Spartacus. C''est ainsi que l''appellent ses clients. Spartacus organise son business sur internet. Sans publicité. En général, ce sont les clients qui la trouvent. Et qui postent des messages désespérés sur le web : «A quand la prochaine livraison ? Je commence à être en manque, là... «Trafic de marijuana ? Que nenni ! Spartacus est agricultrice dans le Nord-Pas-de-Calais. Depuis 2005, parallèlement à ses cultures tra***ionnelles, elle vend de l''huile de colza à des automobilistes qui l''utilisent comme carburant de substitution. «Ca marche très bien ! Et c''est beaucoup plus répandu qu''on croit», dît Spartacus. Avec l''explosion du prix du litre d''essence, l''huile de Spartacus (vendue 0,90 euro le litre) s''arrache : l''agricultrice en écoule 100 tonnes par an. «Je suis débordée. Au début, j''avais juste des militants écolos qui voulaient rouler en polluant moins. Maintenant, j''ai de tout. Des cadres supérieurs qui font 100 kilomètres par jour, des jeunes salariés qui ont du mal à boucler leurs fins de mois. Et je n''arrive pas à faire face à la demande. Heureusement la plupart de mes clients ne comptent pas uniquement sur moi pour l''approvisionnement. Beaucoup recyclent eux-mêmes des huiles usagées.» Car le prix du colza a aussi explosé. «Impossible de trouver des graines. Je ne sais pas si je vais pouvoir faire la jointure avec la moisson 2008.» D''autant qu''avec le fioul agricole qui s''envole, lui aussi, Spartacus va devoir garder un peu d''huile pour son tracteur...
On les appelle les «huileux». Des petits débrouillards qui, aux quatre coins de la France, bidouillent leur voiture Diesel - les moteurs Diesel sont les seuls compatibles - pour «se mettre à l''huile». Certains roulent avec des mélanges huile-gasoil, d''autres ont réussi à passer à 100% huile en bricolant des «kits biocarburants». Et tant pis s''ils sont dans l''illégalité : contrairement à la Suisse, les douanes françaises n''autorisent pas les véhicules à rouler avec ces carburants faits maison, car l''Etat ne les taxe pas, à l''inverse des carburants ordinaires. Renoncer à l''essence ? L''idée est partie au départ de mouvements écolos. Comme Roule Ma Frite. A Marseille, cette association récupère ainsi 10 000 litres d''huile par an auprès de la restauration collective. Après l''avoir filtrée, elle la revend à 0,70 euro. «Evidemment, aujourd''hui, on est submergé de demandes, dît Cathy, sa directrice. Beaucoup de nouveaux venus viennent d''abord pour faire des économies. Alors que notre objectif est avant tout écologique.» Sur l''île d''Oléron, Grégory Gendre, qui a monté une antenne Roule Ma Frite, doit lui aussi décourager certains automobilistes : «Quand j''en vois qui achètent de l''huile pure au supermarché, ça me désole. Car c''est totalement le contraire de ce qu''on veut faire. Avec leurs bouteilles en plastique qu''ils jettent n''importe où... Sans compter que cela fait grimper le prix de l''huile alimentaire, c''est l''effet pervers des biocarburants. Nous, on ne travaille qu''avec de l''huile recyclée, un déchet qu''on revalorise.»
A Toulon, Yohann, 29 ans, s''est ainsi lancé dans la tournée des restos et des vendeurs de kebabs près de chez lui pour se constituer des stocks. Il s''est construit une station de filtrage à domicile. «Au total, je dois investir 1000 euros pour reconvertir ma voiture et passer à 100% d''huile. Je vais vite amortir cette dépense. Mon budget essence mensuel de 100 euros par mois sera divisé par 10.» Le seul inconvénient ? «Bans ma voiture, ça sent la frite. Mais, bon, on s''habitue vite...» Anne-Laure, 50 ans, ne va plus à la station-service depuis trois ans. Sa voiture affiche 40 000 kilomètres au compteur et se porte comme un charme. Son huile, elle la récolte... dans les cantines de l''hôpital où elle travaille. «Les cuistots me connaissent, Us me la mettent de côté. Au début, ils étaient sceptiques. Mais maintenant, en voyant les prix à la pompe, Us me demandent tous la recette.»
En savoir plus sur oliomobile.org et roulemafrite.org
Doan Bui
Le Nouvel Observateur

Les nouveaux fouilleurs de poubelles
No Caddie
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2275/dossier/a376934-no_caddie.html
Ils ne sont pas à la rue. Ils ont juste de très petits salaires. Et pour eux, même s''alimenter devient un luxe
Deux fois par semaine, Annie, 72 ans, ancienne secrétaire à la retraite, «fait son marché» place Monge, à Paris. Elle arrive quand les marchands remballent et récupèrent ce qui traîne dans les cartons. Ce matin, elle a déniché des artichauts et plusieurs barquettes de fraises qui finiront en confiture. «Ce n''est pas avec ce que j''ai dans mon porte-monnaie, *** en souriant cette femme distinguée, que je pourrais m''acheter les cinq fruits et légumes que préconisent les nutritionnistes.» Olivier, 42 ans, intérimaire dans le bâtiment et père célibataire d''un enfant, a, lui, ses habitudes au Champion de l''avenue du Maréchal-Leclerc, dans le 14e arrondissement. Avec une dizaine de personnes, il attend la sortie des poubelles. Packs de yaourts et de compotes, steaks et saucisses sous blister, fruits consommables, boîtes de raviolis cabossées constituent sa récolte du jour. «Je gagne selon les mois entre 700 et 1200 euros, *** Olivier. Sans cette nourriture gratuite, on ne mangerait quasiment que des pâtes.» Combien sont-ils à se nourrir ainsi ? Mystère. Récemment médiatisés, ces «fouilleurs de poubelles» mettent mal à l''aise à la fois les pouvoirs publics et les grandes enseignes. «Le don des invendus à des associations a déjà été mis en place par pratiquement tous magasins», assure Jérôme Bedier, président de la Fédération des Entreprises du Commerce et de la Distribution. Pourtant, de grands groupes, tel Monoprix, ne semblent pas appliquer cette politique. «Beaucoup de nos magasins sont équipés de compresseurs ou de broyeurs qui détruisent les marchandises à jeter», *** avec franchise un membre du service de presse de Monoprix, mandaté par sa direction pour nous répondre. Et «il arrive que certains produits consommables qui ont un problème d''étiquetage ou qu''un fournisseur souhaite retirer de la vente soient arrosés d''eau de javel ou de bleu de méthylène.»
La société Carrefour Hypermarchés travaille en revanche depuis 1996 avec les banques alimentaires. «Nous nous sommes engagés à leur fournir des produits consommables au minimum dans les 48 heures qui suivent, explique Hélène Guerreiro, directrice de la solidarité chez Carrefour. Ce qui laisse le temps de les distribuer.» Au total, 22 millions de repas sont ainsi attribués.
Indisposée par l''allongement des queues devant ses magasins à la sortie des poubelles et sollicitée par des employés choqués par cette situation, la direction des Boulangeries Paul s''est décidée à généraliser courant 2008 l''expérience tentée depuis octobre dernier dans une de ses boutiques de Limoges. «Le Secours populaire récupérera bientôt la totalité de nos invendus, *** le PDG Maxime Holder. Ce qui représente quand même 2% des 170 millions de notre chiffre d''affaires.» Mais ces accords dépendent trop souvent de la bonne volonté des directeurs de magasin plutôt que d''un plan à l''échelle nationale. «Nous avons besoin de nouveaux partenariats, regrette Ghyslaine Lardillier, chargée de mission au Secours populaire. Beaucoup de commerçants ne savent pas qu''ils peuvent bénéficier d''une loi de finances sur le mécénat d''entreprise qui autorise à défiscaliser ces dons.» Une information qui, mieux divulguée, ferait certainement des émules.
Sylvie Véran
Le Nouvel Observateur

Econome et fier de l''être
La Logan, c''est chic
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2275/dossier/a376942-la_logan_cest_chic.html
C''est un regard, un mouvement imperceptible de la tête adressé sur l''autoroute ou lors d''un croisement fortuit. Il vaut signe de reconnaissance pour les «loganistes», les propriétaires de cette voiture bon marché, fabriquée en Roumanie par Dacia, et lancée en catimini sur le marché français par Renault en 2005. Elle existe en berline ou en break. Elle est dépouillée des gadgets modernes, mais équipée d''un bruit de lave-linge, mode essorage 2 000 tours/minute, de remonte-vitres manuels qui galbent le bras, et d''un prix (à partir de 7 600 euros pour la berline, 8 900 euros pour le break) qui fait plus plaisir à l''acheteur qu''au vendeur. Les premiers propriétaires essuyaient les ricanements des autres automobilistes («Salut, les Roumains») ou leur curiosité timide autour de la pompe à essence («Alors, vous en êtes contents ?»). Ils ont été vite rejoints par ceux qui ne peuvent ou ne veulent mettre trop d''argent dans une voiture neuve. 32 000 ventes en France en 2007, un bond de 250% en janvier 2008 par rapport à janvier 2007, même Renault est dépassé par le succès. A l''heure du pétrole cher et de la diabolisation de l''automobile, c''est tout cela qu''il y a dans le «loganisme». Un signe extérieur, non pas de pauvreté, mais d''économie. Un genre de Logan Pride.
Isabelle Monnin
Le Nouvel Observateur

Priceminister, mes petits profits et moi
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2275/dossier/a376940-priceminister_mes_petits_profits_et_moi.html
C''est un peu grâce à PriceMinister que j''ai pu partir de chez mes parents !» Ingénieur informatique le jour, Jean-Michel, 22 ans, a une seconde vie : sur PriceMinister, il réussit à gagner 200 à 300 euros par mois en vendant du bric-à-brac qu''il récupère auprès de son entourage. Une activité qu''il tient depuis un an. «Je gagne 1000 euros par mois. C''était un peu juste pour m''installer dans mon studio. Mais j''ai pu me débrouiller grâce à ces rentrées d''argent supplémentaires.» Jean-Michel a commencé en revendant les vieux téléphones portables de sa famille. Puis il est devenu un vide-greniers à lui tout seul : téléphones, habits, chaussures, il vend tout. «Je fais la collecte des objets dont mes amis veulent se débarrasser. Souvent les gens ont la flemme de les mettre en vente sur le Net. Il faut prendre en photo les objets, suivre les commandes...» Patient et méticuleux, Jean-Michel, lui, en a fait un deuxième job. «J''ai même réussi à vendre une machine à repasser professionnelle ! J''en ai tiré 500 euros. Pas mal non ?»
Doan Bui
Le Nouvel Observateur

ôSkype, mon amourằ
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2275/dossier/a376941-%C2%ABskype_mon_amour%C2%BB.html
C''est devenu un rituel. Tous les soirs, Maud se branche sur son ordinateur portable et allume Skype. Un logiciel gratuit qui lui permet d''appeler toute sa famille restâe en France. Car Maud habite... Pâkin. Les combines pour tâlâphoner moins cher ? Cette grande voyageuse les connađt toutes. Elle a d''abord âtâ adepte de Telerabais, un numâro qui permet de tâlâphoner discount : ôMais la ligne coupait tout le temps.ằ Mais aujourd''hui c''est clairement Skype qu''elle prâfăre d''autant qu''elle peut utiliser la webcam de son ordinateur pour parler et voir son interlocuteur. Le soir, au repas, elle pose son portable ouvert sur la table et peut ainsi voir sa măre, à l''autre bout de la planăte, qui lui donne des nouvelles de France. ôC''est comme si on dđnait ensemble.ằ
Doan Bui
Le Nouvel Observateur