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un Beatles en harmonie avec la vie

Chủ đề trong 'Pháp (Club de Francais)' bởi Odetta, 19/11/2001.

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  1. Odetta

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    un Beatles en harmonie avec la vie

    Pour lui, la vie bat à nouveau son plein. Il sourit. Ses yeux rayonnent. A cinquante-neuf ans, sir Paul McCartney a la pêche. Qu?Ta-t-il fait depuis deux ans ?


    Tout d?Tabord, assuré le lancement de son album de rock and roll, Run Devil Run. Puis il a publié Paul McCartney Paintings, un beau livre consacré à ses tableaux abstraits, The Beatles Anthology, un best-seller, et One, le CD des premiers 45-tours des Beatles, qui s?Test vendu à 22 millions d?Texemplaires dans le monde.

    Ont suivi Blackbird Singing, un recueil de ses poésies et paroles de chansons, Wingspan, le CD des grands succès des Wings, et un documentaire très personnel de deux heures sur l?Thistoire du groupe, coproduit et coécrit avec sa fille, Mary. Enfin, son dernier album attendu depuis longtemps, Driving Rain, sort le 13 novembre.

    Paul McCartney a accompli tout cela dans une période particulièrement sombre de sa vie, après la maladie et la mort de Linda, sa femme bien-aimée, sa complice de presque trente ans. Aujourd?Thui, trois ans et demi après sa disparition, le voilà amoureux. Il s?Test fiancé avec Heather Mills, trente-trois ans, la blonde et active militante en faveur des droits des amputés. Elle-même amputée d?Tune jambe à la hauteur du genou après avoir été fauchée par une moto, Heather mène une croisade opiniâtre contre les mines antipersonnel, qui infestent la planète.

    Nous sommes à Londres dans le bureau de Paul McCartney. Assis sur un vieux canapé confortable, face à une pile de disques d?Tor et de platine qui grimpe au plafond, il éclate de rire quand on lui demande s?Til est vraiment possible d?Técouter ces disques.

    Mais il enchaîne sur un souvenir : quand les Beatles ont obtenu leur premier disque d?Tor, Please Please Me, tout excités, ils sont rentrés chez eux et l?Tont posé sur le tourne-disque. La musique était bonne, mais quelle consternation : ils écoutaient les Rolling Stones ! Ainsi commence notre entretien. Une conversation sur la nouvelle musique de Paul McCartney, son nouvel amour, l?Tinspiration, John, Yoko, et pourquoi les Beatles étaient si bons.

    Sélection du Reader?Ts Digest : Comment décririez-vous votre dernier album ?

    Paul Mc Cartney : Soixante minutes de nouvelles chansons, que j?Tai toutes écrites, à l?Texception d?Tune d?Tentre elles, où mon fils James est un peu intervenu. Le seul mot qui me vient à l?Tesprit est « fraîcheur ». Cela me rappelle l?Tune des périodes de travail les plus créatives avec les Beatles. C?Tétait pendant les premières séances d?Tenregistrement de Revolver et Rubber Soul. Nous étions arrivés un lundi matin, John et moi, et nous avions joué la chanson pour George et Ringo.

    Ils ne savaient pas ce que nous apportions ! Nous l?Tavions écrite pendant la semaine. Le temps manquait pour la répéter. Mais c?Tétait inutile ! Nous étions des « pros », et le jour même la chanson était en boîte.

    J?Tai donc *** à David Kahane, le producteur du nouvel album : « On va faire la même chose. »

    Quand je suis arrivé, ce lundi, tout était spontané parce que tout le monde ignorait ce que nous allions faire. J?Tai lancé : « Bon, allons-y ! Voici la chanson. » Un grand moment ! Nous avons créé, je crois, dix-huit chansons les deux premières semaines. Chaque jour, je grimpais les escaliers en criant : « Donnez-moi dix minutes pour finir celle-ci. Je n?Tai pas écrit la suite. Juste dix minutes? »
    Des gens ont *** qu?Tils ne s?Tattendaient pas à ça de ma part. C?Tétait flatteur !

    SRD : Vous avez *** autrefois que certaines chansons, comme My Love et Maybe I?Tm Amazed, avaient une connotation personnelle. Est-ce le cas pour votre nouvel album ?

    Mc Cartney : Quelques chansons sont inspirées par Heather. C?Test tellement merveilleux d?Têtre amoureux quand on écrit. On crée plus facilement.

    Heather a quasiment élevé sa s"ur et son frère. Cela l?Ta privée d?Tune vie normale, elle a raté une partie de son enfance. C?Test pourquoi elle ne connaît pas toutes les chansons des Beatles. Aujourd?Thui, dans le taxi qui nous amenait ici, la radio jouait Back in the USSR. Elle m?Ta demandé si je chantais avec les Beatles. Comme je lui répondais quelque chose du genre : « Évidemment. Tout le monde sait ça », elle m?Ta rétorqué qu?Telle ne le savait pas.

    Un matin, comme j?Timprovisais au piano un petit air, elle m?Ta demandé quelle chanson je jouais. Je lui ai *** : « Aucune. Je compose. » Elle s?Test alors exclamée : « Tu composes ? Oh ! mais il faut vite trouver un magnétophone ! »

    On a appelé la réception, et les filles se sont mises à chercher partout un petit dictaphone. Heather ne voulait pas que j?Tarrête. Alors j?Tai fini par écrire la chanson. Le lendemain, à sa question : « C?Test quoi son titre ? » j?Tai répondu : « Heather. »

    L?Talbum contient aussi une chanson que j?Tai écrite après la mort de Linda. C?Test donc un mélange de ballades aigres-douces. L?Tune d?Telles parle de la nuit où nous nous sommes connus, Linda et moi (il chante) : « Il devait y avoir de la magie dans l?Tair la nuit de notre rencontre. Si je ne t?Tavais pas abordée, je l?Taurais toujours regretté. » C?Tétait dans une boîte de nuit. Je l?Tavais aperçue de loin, et j?Tavais aussitôt aimé son regard. Comme elle allait partir, je me suis levé et j?Tai *** : « Comment ça va ? » Le genre de chose que je ne fais jamais.

    J?Tai toujours *** à mes enfants que, si j?Tétais resté assis, ils ne seraient pas là. D?Toù cette chanson basée sur la « magie ».

    SRD : Ces dernières années ont été très productives pour vous. Quelle est la source d?Tune telle inspiration ?

    Mc Cartney : Notre famille a bien sûr été très éprouvée par le décès de Linda. Je l?Tai pleurée pendant un an. Les gens me disaient : « Plonge-toi dans le travail. » En fait je ne m?Ten sentais ni le droit ni la capacité.

    Mais cette période a pris fin lorsque je me suis soudain décidé à reprendre le collier. Et là, j?Tai réussi à faire l?Talbum de rock and roll Run Devil Run. Linda souhaitait que je le fasse.

    Je m?Ty suis remis. Je suis sorti de ma coquille et me suis senti plus en harmonie avec moi-même et avec la vie. Comme s?Til y avait un futur. Un jour, je suis allé à une remise de prix à Londres, une cérémonie pour honorer des actes de courage : la cérémonie la plus émouvante à laquelle j?Taie jamais assisté. Un garçon avait perdu la vue en essayant de sauver un type tabassé par trois voyous. Ils s?Tétaient retournés contre lui et l?Tavaient laissé pour mort. Il se trouvait là pour recevoir sa distinction.

    Tout le monde pleurait.
    Heather était là aussi. Elle décernait une récompense, et je l?Tai trouvée bien jolie. J?Tai même été surpris de ma propre réaction. Quand Linda était de ce monde, je n?Tai, je dois le dire, jamais regardé une autre femme. Le travail caritatif de Heather m?Ta permis de la revoir. Nos rencontres sont devenues de plus en plus amicales, puis amoureuses.

    Cette rencontre a vraiment stimulé ma créativité, surtout pour ce nouvel album. J?Tavais davantage de raisons de vivre.

    Bien sûr, je me posais des questions : « J?Tai vécu avec une femme pendant trente ans. Ai-je le droit ? » J?Tai vite senti que oui. Si Linda avait été vivante, elle m?Taurait tué. Je n?Taurais pas pu lui échapper. Mais, si elle avait été là, rien de la sorte ne serait arrivé. Puisqu?Telle n?Tétait plus là, elle voulait que je sois heureux.

    SRD : On vous a déjà entendu dire que ce n?Tétait pas facile, après les Beatles, d?Tenchaîner avec les Wings. Aujourd?Thui, votre nouvelle relation succède à l?Tune des plus belles histoires d?Tamour de notre temps. Les comparaisons sont inévitables. Cela ne doit pas être évident.

    Mc Cartney : Sans doute. Mais, si l?Ton s?Tapprécie, si l?Ton éprouve assez d?Tamour, ça ne compte pas. Bien sûr, il y a la différence d?Tâge. Mais quelle importance ? Vous voyez des gens mariés qui ont l?Tair faits l?Tun pour l?Tautre, et finalement ça ne marche pas entre eux. Ou des couples qui réussissent une relation harmonieuse dans les circonstances les plus bizarres.

    Je dois avouer que je ne pense plus à tout ça. Tout va bien.

    SRD : Envisagez-vous d?Tavoir d?Tautres enfants ?

    Mc Cartney : Je ne sais pas (rires). Vraiment pas. En soi, c?Test déjà un aveu.

    SRD : Vous avez *** que la chanson Yesterday était sortie d?Tun rêve sous sa forme définitive. Pour vous, l?Tinspiration c?Test quoi ?

    Mc Cartney : Je ne sais absolument pas comment ça fonctionne. Je crois que la vie est mystérieuse et miraculeuse. Et je ne veux pas savoir. Chaque fois que je commence à écrire, une petite musique magique m?Tentraîne. Je m?Tassieds au piano, je me laisse aller, et, soudain, une chanson naît.

    La créativité est une question de foi. Pas la foi au sens religieux, car je crains que les religions ne soient à l?Torigine des guerres. Plutôt une croyance spirituelle en quelque chose de vraiment magique. C?Test ce qui m?Ta aidé à écrire Yesterday.

    SRD : Avez-vous une philosophie de vie ?

    Mc Cartney : Voilà une question difficile ! Il existe, selon moi, une forme de confiance dans les choses et le miracle de la vie. Elle permet de savoir que, dans les coups durs, il y a de grandes chances pour que tout s?Tarrange.

    Je viens d?Tun milieu où je n?Tai pas été nourri avec une cuillère en argent. S?Til m?Tarrive un coup dur, je m?Ty attelle en me disant : « Comment vas-tu t?Ten sortir ? Qu?Test-ce que tu vas faire maintenant ? » En ce sens, je suis un bagarreur. D?Tautres n?Tont pas cette chance et pensent seulement que tout est fichu.

    SRD : Pour beaucoup de gens, vous serez toujours l?Tun des Beatles. Nous vous voyons comme des frères, les membres d?Tune même famille. Qu?Ten pensez-vous ?

    Mc Cartney :C?Test exactement ça : les membres d?Tune famille. A la fin des années 60, nous avons traversé des difficultés qui étaient liées à nos affaires. Mais nous les avons surmontées. Nous nous aimons profondément. En ce sens, nous sommes comme des frères. On se téléphone et on se voit aussi souvent que possible. Ce sont des types formidables à qui je dois beaucoup. Chaque fois que j?Ten ai eu besoin, ils m?Tont aidé à 1 000 %.

    Évidemment, je me souviens de John avec beaucoup d?Tamour et d?Taffection. On composait de belles chansons ensemble. J?Tétais celui qui écrivait avec John. Celui que John avait choisi pour écrire avec lui. C?Tétait un immense privilège.

    SRD : Pourquoi cette relation d?Técriture avec John était-elle si particulière ?

    Mc Cartney : Nous étions cool, lui et moi (rires). Comme tous les Beatles, en fait. Mais nous avions, tous les deux, l?Ténergie, le désir de réussir et d?Técrire de la musique. Je suis particulièrement fier d?Tavoir composé avec John 194 chansons. Plus, d?Tailleurs, si l?Ton compte celles qui datent d?Tavant les Beatles et qui n?Tont jamais été publiées. Mais le plus génial c?Test que, à chaque fois qu?Ton s?Tinstallait pour une séance d?Técriture ?" ce qui durait normalement trois heures ?", on n?Ten ressortait jamais sans une chanson. C?Test comme si nous avions écrit pendant deux cents jours d?Taffilée sans une seule panne sèche.

    SRD : C?Tétait de la magie, de la chimie ?

    Mc Cartney : En fait, je crois que nous étions sacrément bons. Je suis désolé de le dire, mais il y a un stade au-delà duquel on doit renoncer à la modestie. Nous avions un « plus ». Et je pense que c?Test ?" que c?Tétait ?" l?Tamour de la musique transformé en talent.

    SRD : Peut-on dire que l?Tesprit de compétition exacerbait votre relation avec John ?

    Mc Cartney : Oui. Et c?Tétait bien ainsi. J?Tarrivais avec une chanson et je sentais John un peu crispé. Le lendemain, John apportait une chanson et c?Tétait mon tour d?Têtre agacé : « Oh ! tu vas faire ça ? Attends de voir ce que j?Tamènerai demain. » C?Test ce qui nous a conduits à nous surpasser, à grimper petit à petit vers le succès, plutôt que d?Tatteindre seulement un palier.

    La compétition était bonne et amicale, jamais trop sérieuse. Puis nous nous sommes déchirés avec l?Téclatement des Beatles. Alors, c?Test devenu pesant.

    SRD : Est-il vrai que vous avez voulu modifier le « cré*** » de certaines chansons, datant de l?Tépoque des Beatles, pour que votre nom précède celui de John ?

    Mc Cartney : Non, pas vraiment. A l?Tépoque de l?Tanthologie, nous traversions, Linda et moi, une période assez difficile. La chanson Yesterday était dans l?Tanthologie. Quelqu?Tun a proposé de mettre les noms entiers au lieu de Lennon/McCartney, pour que toutes les chansons soient signées John Lennon et Paul McCartney.

    S?Tagissant de Yesterday, cette chanson en particulier, j?Tai pensé : « Ce serait bien si, après toutes ces années, on pouvait changer l?Tordre et signer Yesterday par Paul McCartney et John Lennon. » John a toujours *** qu?Til n?Tavait rien à voir avec cette chanson.

    Mais les choses ont un peu dérapé quand j?Tai appelé Yoko. Je lui ai demandé : « Pourrais-tu me faire une faveur juste pour cette chanson ? Je ne suis pas en forme en ce moment, et ça me ferait vraiment plaisir. »
    Elle a d?Tabord *** oui. Puis elle a rappelé et c?Tétait non. Voilà, entre autres, pourquoi nous ne sommes pas les meilleurs amis du monde.

    Puis Linda l?Ta appelée à son tour, mais elle a encore refusé.
    Ma réputation est en cause, et ça m?Tennuie. Les gens pensent que c?Test devenu un contentieux majeur. Comme si John me faisait de l?Tombre. Ce n?Test pas le cas. J?Taime profondément John, et je pense qu?Til aurait fait ce que je demandais. Ce sont des choses qui arrivent dans la vie. Maintenant, ça va ?" il le *** avec un tic nerveux. Mais si tu lis cet entretien, Yoko, il est toujours temps.

    SRD : Comment vous êtes-vous impliqué dans le projet Adopt A-Minefield ? Et quel résultat en attendez-vous ?

    Mc Cartney : Je ne savais pas grand-chose du problème, sinon à travers l?Taction de la princesse Diana. Heather, elle, s?Tétait engagée avant Diana. L?Tessentiel de son travail consiste à aider des personnes amputées, comme elle. Plus particulièrement de grands sportifs ou des jeunes gens qui pouvaient tout faire et qui, brusquement, sont confrontés à un avenir très sombre.

    « Regardez-moi, leur *** Heather. Je fais du ski, du roller de l?Texercice physique. Je cours. » Et ça soulage. Elle seule peut leur parler ainsi. C?Test non seulement utile, mais important.

    En fait, les mines antipersonnel sont la principale cause d?Tamputation. Récemment, nous avons contacté Adopt A-Minefield. Ce programme de l?TONU permet à des communautés, des écoles, des villes et des organisations comme le Rotary Club de collecter de l?Targent pour déminer un champ en leur nom. Heather et moi avons parrainé une action en Croatie. Cela signifie que les habitants d?Tun village peuvent désormais marcher dans un champ, ou entretenir les tombes de leurs ancêtres, sans risque de sauter sur une mine.

    SRD : Si vous pouviez revenir en arrière et rencontrer le Paul McCartney de vos douze ans, quel conseil lui donneriez-vous ?

    Mc Cartney : Garde le sens de l?Thumour, mon garçon. Tu en auras besoin. Et amuse-toi. Tu ne sais pas pour combien de temps tu es là. Si tu profites du bon temps, ça t?Taidera. Et ça aidera les autres autour de toi. ?a les aidera à en faire autant.



    Được sửa chữa bởi - despi on 19/11/2001 23:53
  2. Odetta

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    Les Beatles - Quatres gar?Đons dans le vent
    Plus de trente ans apr?ăs ses d?âbuts, la ?ô Beatlemania ?ằ d?âferle à nouveau. Depuis sa sortie en France en novembre dernier, une compilation des plus grands succ?ăs du groupe diffus?âe sous le titre One sõ?Test d?âjà vendue à 700 000 exemplaires.
    par The Beatles
    Quant à la Beatles Anthology, 100 000 volumes de la version fran?Đaise se sont arrach?âs dans nos librairies.
    En voici quelques extraits. Vous y trouverez des documents connus, mais aussi de nouvelles interviews, ainsi que quelques photos rarement publi?âes.
    Les d?âbuts
    JOHN : Beaucoup de gens nous demandent dõ?To?ạ vient le nom ?ô Beatles ?ằ. Et bien voilà : ?Đa a ?ât?â une vision. Un homme est apparu dans un cercle de flammes et a *** : ?ô Dor?ânavant, vous ?êtes les Beatles ; avec un A. ?ằ
    PAUL : Ce nom a ?ât?â imagin?â par John et Stuart (Sutcliffe, membre du groupe à ses origines). Un soir dõ?Tavril 1960, ils ont annonc?â : ?ô Eh, on veut que le groupe sõ?Tappelle les Beatles(1).?ằ Hmmmõ?Ư ?Đa fait peur, non ? Mais ce nõ?Test pas mal, ce double sens. Un de nos groupes pr?âf?âr?âs, les Crickets, avait d?âjà un nom à tiroirs : cricket comme le sport et crickets comme les criquets. Pour nous, cõ?T?âtait un vrai roman. Depuis lors, on en a parl?â aux Crickets et on a d?âcouvert que jamais il ne leur ?âtait venu à lõ?Tid?âe que nous avions un sport appel?â cricket. Le double sens de leur nom leur avait totalement ?âchapp?â.
    La c?âl?âbrit?â
    GEORGE : Quand jõ?Tai entendu pour la premi?ăre fois Love Me Do à la radio, jõ?Ten ai eu des frissons partout. ??a a ?ât?â le plus grand pied de tous les temps ! On savait que le titre passerait un jeudi soir sur Radio Luxembourg, à environ 19 h 30. On a tous ?âcout?â ?Đa chez moi !
    PAUL : Pendant un petit moment, ?Đa nous a vraiment fait plaisir dõ?Tentendre les gens hurler, parce que, au cours de ces premiers concerts, on r?êvait que quelquõ?Tun puisse couvrir le bruit quõ?Ton faisait.
    RINGO : En 1963, lõ?Tattitude de toute ma famille a chang?â. Ils se sont mis à me traiter comme quelquõ?Tun de diff?ârent. Je garde un souvenir tr?ăs pr?âcis dõ?Tune visite chez ma tante, o?ạ jõ?T?âtais d?âjà all?â des milliers de fois. On ?âtait en train de prendre le th?â, mais quelquõ?Tun a heurt?â la table et mon th?â sõ?Test r?âpandu dans la sous-tasse. R?âaction unanime : ?ô Quelle horreur ! On ne peut pas lui laisser ?Đa. On va nettoyer. ?ằ ??a ne serait jamais arriv?â avantõ?Ư La maison et la famille, voilà les deux choses que je ne voulais pas voir bouger, car tout le reste avait compl?ătement chang?â, et nous ne savions plus vraiment qui ?âtaient nos amis, sauf ceux que nous avions d?âjà avant dõ?T?être c?âl?ăbres.

    Pendant un petit moment, ?Đa nous a vraiment fait plaisir dõ?Tentendre les gens hurler, parce que, au cours de ces premiers concerts, on r?êvait que quelquõ?Tun puisse couvrir le bruit quõ?Ton faisait.

    GEORGE : A notre retour en Grande-Bretagne (apr?ăs notre tourn?âe aux ??tats-Unis), nous nous sommes produits à lõ?TAssociation ouvri?ăre dõ?TAccrington. Nous honorions toujours les engagements que nous avions obtenus avant de conna?đtre la gloire. Cõ?T?âtait lõ?Tun de nos motifs de fiert?â à tous.
    PAUL : On nous pose constamment toutes sortes de questions tr?ăs profondes. Mais nous ne sommes pas des gens tr?ăs ?ô profonds ?ằ. On nous demande : ?ô Que pensez-vous de la bombe H, de la religion, de lõ?Tidol?Âtrie des fans ? ?ằ Nous ne nous ?âtions jamais vraiment interrog?âs sur ces sujets avant quõ?Ton nous demande notre avis... Ce que je pense de la bombe H ?õ?Ư Je suis contre.
    Montrez-moi lõ?Targent
    GEORGE : ?ô De la monnaie de singe ?ằ, voilà ce que nous gagnons. Nous recevons des bouts de papier avec le montant des gains, et ceci, et cela, mais nous ne les touchons jamais vraiment en livres, en shillings et en pence. Nous poss?âdons tous une belle maison, une voiture et un bureau, mais percevoir concr?ătement lõ?Targent que nous avons gagn?â, ?Đa semble impossible.
    PAUL : On demandait souvent : ?ô Est-ce que je suis d?âjà milliardaire ? ?ằ Et la r?âponse ?âtait ?ânigmatique, du genre : ?ô Sur le papier, oui. ?ằ Alors, on insistait : ?ô Ah ? Quõ?Test-ce que ?Đa veut dire ? Je le suis ou je ne le suis pas ? ?ằõ?Ư Cõ?T?âtait tr?ăs difficile dõ?Tobtenir quoi que ce soit de ces gens, et les comptables ne vous donnent jamais lõ?Timpression que vous avez r?âussi.
    ??crire les chansons
    JOHN : In my life a ?ât?â, je pense, ma v?âritable premi?ăre ?"uvre importante. Jusquõ?Talors, je nõ?Tavais produit que des bavardages sans int?âr?êt. Tout a commenc?â au cours dõ?Tun trajet en bus entre ma maison de Menlove Avenue et le centre-ville. Les paroles me sont venues en mettant des mots sur tout ce que je voyais. Cõ?Test devenuõ?Ư la nostalgie des amis et des amours pass?âs.
    PAUL : Je me suis r?âveill?â un matin avec un air dans la t?ête et je me suis *** : ?ô Eh, je le connais pas cet air-là. Ou bienõ?Ư ? ?ằ Jõ?Tai pens?â que cõ?T?âtait peut-?être un souvenir du pass?âõ?Ư Au cours des deux semaines suivantes, jõ?Ty ai ajout?â des parolesõ?Ư Et soudain, un jour, jõ?Tai eu lõ?Tid?âe de Yesterdayõ?Ư Cette chanson a ?ât?â mon plus grand succ?ăs. Cõ?Test stup?âfiant de penser quõ?Telle mõ?Test tout simplement venue en r?êve. Voilà pourquoi je ne pr?âtends pas conna?đtre quoi que ce soit ; à mon avis, la musique est vraiment quelque chose de tr?ăs mystique.
    PAUL : Je suis pass?â chez John, et il mõ?Ta montr?â un dessin que Julian avait fait à lõ?T?âcole, avec le titre Lucy in the Sky with Diamonds en haut de la feuille. Alors, nous sommes mont?âs dans sa salle de musique et nous avons ?âcrit la chansonõ?Ư Il ne nous est jamais venu à lõ?Tesprit que les initiales du titre ?âtaient LSD, comme on nous lõ?Ta fait remarquer par la suite ; mais, à lõ?T?âpoque, les gens ne nous ont pas crus.
    RINGO : Jõ?Tai ?âcrit Octopusõ?Ts Garden (Le jardin de la pieuvre) en Sardaigne. Peter Sellers nous avait pr?êt?â son yacht et, pour le d?âjeuner, nous avions demand?â au capitaine des fish and chips(2). Et, au moment de se mettre à table, les frites ?âtaient bien là, mais il y avait aussi ce truc ?âtrange dans les assiettes ?ô Oh ! Quõ?Test-ce que cõ?Test que ?Đa ? ?ằ ?ô Cõ?Test du calmarõ?Ư ?ằ De toute fa?Đon, on lõ?Ta mang?â, et cõ?T?âtait correct, juste un peu caoutchouteuxõ?Ư Je suis rest?â sur le pont avec le capitaine et nous avons parl?â des pieuvres. Il mõ?Ta racont?â quõ?Telles se planquaient dans leur grotte et se promenaient au fond de la mer pour d?ânicher des cailloux luisants, des bo?đtes de conserve et des bouteilles, quõ?Telles disposaient devant la grotte en une sorte de jardin. Jõ?Tai trouv?â ?Đa g?ânialõ?Ư
    PAUL (lors de la s?âparation de John et de Cynthia) : Jõ?Tai surtout eu de la peine pour Julianõ?Ư Comme jõ?T?âtais un ami de la famille, jõ?Tai d?âcid?â dõ?Taller les voir pour essayer de leur remonter le moral. Jõ?Tavais à peu pr?ăs une heure de route en voiture. Jõ?T?âteignais toujours lõ?Tautoradio pour essayer de composer des chansonsõ?Ư Je me suis mis à chanter ?ô Hey Joolsõ?Ư ?ằ Cõ?T?âtait un message dõ?Toptimisme et dõ?Tespoir pour Julian : ?ô Allons, ma vieille, tes parents ont divorc?â. Je sais que tu nõ?Tes pas heureuse, mais ?Đa ira. ?ằ Jõ?Tai juste fini par changer ?ô Jools ?ằ en ?ô Jude ?ằ.
    GEORGE : Here Comes the Sun (Voilà le soleil) a ?ât?â ?âcrit à lõ?T?âpoque o?ạ Apple (notre soci?ât?â de disques) ?âtait lõ?Tendroit o?ạ il fallait aller et jouer les hommes dõ?Taffaires : ?ô Signez ci, signez ?Đaõ?Ư ?ằ De toute fa?Đon, on a lõ?Timpression quõ?Ten Angleterre lõ?Thiver est interminable ; quand le printemps arrive, on le m?ârite vraiment. Cõ?Test ainsi quõ?Tun jour jõ?Tai d?âcid?â de laisser tomber Apple et jõ?Tai pouss?â jusque chez Eric Clapton. Cõ?T?âtait un sacr?â soulagement de ne pas ?être oblig?â dõ?Taller voir tous ces abrutis de comptables ! Je me suis promen?â dans le jardin avec une des guitares acoustiques dõ?TEric et jõ?Tai ?âcrit Here Comes the Sun.
    La fraternit?â
    PAUL : Parmi mes plus formidables souvenirs de John figurent les disputes o?ạ on se traitait de tous les noms. On laissait les choses sõ?Tapaiser une seconde ; il baissait ses lunettes et disait : ?ô Cõ?Test seulement moiõ?Ư ?ằ Puis il les remettait sur son nez. A mon avis, cõ?T?âtait tout John. Ces moments o?ạ je le voyais vraiment sans fa?Đadeõ?Ư le vrai John Lennon, quoi. Celui quõ?Til craignait de r?âv?âler au monde.
    RINGO : Jõ?T?âtais un enfant unique et, brusquement, jõ?Tai eu lõ?Timpression dõ?Tavoir trois fr?ăres. On veillait vraiment les uns sur les autres et on riait beaucoup ensemble. Les astronautes qui sont all?âs sur la Lune ont partag?â une exp?ârience unique ; eh bien, cõ?Test ?âgalement vrai des Beatles.

    Mick Jagger nous appelait le Monstre à quatre t?êtes, car on allait partout ensemble, habill?âs de la m?ême mani?ăre.

    PAUL : Cela nous a aid?âs de former une sorte de bande. Mick Jagger nous appelait le Monstre à quatre t?êtes, car on allait partout ensemble, habill?âs de la m?ême mani?ăre. On portait tous un col roul?â noir et un costume sombre, et on avait la m?ême coiffure ; alors, cõ?Test vrai, on ?âtait un peu un monstre à quatre t?êtes.
    La fin dõ?Tune ?âpoque
    JOHN : Jõ?Tai form?â le groupe. Je lõ?Tai dissous. Cõ?Test aussi simple que ?Đa. Ma vie avec les Beatles ?âtait devenue un pi?ăge. Quand jõ?Tai fini par trouver le cran de dire aux trois autres que õ?" je cite õ?" je souhaitais le divorce õ?" fin de citation õ?", ils ont su que cõ?T?âtait pour de vrai.
    PAUL : Jõ?Tai pass?â beaucoup de temps en ??cosse, o?ạ jõ?Tavais une fermeõ?Ư Je ne me pr?âoccupais pas beaucoup de me raser, je buvais pas mal. ?ô A quoi bon ? ?ằ Vous savez, ce genre de trucsõ?Ư Jõ?Tai donc perdu le fil pendant un bon moment õ?" à peu pr?ăs un an õ?", mais, heureusement, Linda avait beaucoup de bon sens. Elle mõ?Ta *** : ?ô ??coute, tu vas bien. Cõ?Test juste le choc des Beatles, et tout ?Đa. ?ằ Je pensais : ?ô Bon, est-ce que je serai jamais capable de me remettre à ?âcrire et à chanter ? Quõ?Test-ce quõ?Ton en a à faire, dõ?Tun bassiste sans travail ? ?ằ ??a mõ?Ta vraiment fichu un coup.
    GEORGE : R?âtrospectivementõ?Ư on a plutôt bien r?âussi, pour quatre petits gars de Liverpool. On ne sõ?Ten est pas trop mal tir?âsõ?Ư Les gens donnaient leur argent et leurs hurlements, mais les Beatles offraient leur syst?ăme nerveux, ce qui est autrement plus complexe !
    PAUL : En d?âpit de notre succ?ăs, les Beatles ont toujours ?ât?â un petit groupe super. Rien de plus, rien de moins.
    GEORGE : Je pense que nous avons apport?â de lõ?Tespoir aux fans des Beatles. Nous leur avons donn?â lõ?Timpression positive quõ?Tune journ?âe ensoleill?âe les attendait, quõ?Til y avait du bon temps à prendre, que chacun est sa propre personne et non la propri?ât?â du gouvernement.
    RINGO : Cõ?Test vraiment avec ?âmotion que je repense à tous ces instantsõ?Ư Cette honn?êtet?â les uns envers les autres et envers la musique õ?" une musique positive. Le message essentiel des Beatles, cõ?T?âtait lõ?Tamour.
    (1) Beatle : m?âlange des mots beetle (scarab?âe) et beat (battement, roulement). (2) Du poisson et des frites : plat populaire typiquement anglais.

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